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Plonger dans le bain des médias
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Louise Getty, professeure à l'École d'orthophonie et d'audiologie, répond aux questions de René Vézina au cours d'une entrevue simulée dans le cadre du deuxième séminaire de formation média. |
Le scientifique idéal pense comme un poète, travaille comme un comptable et écrit comme un journaliste", disait le sociobiologiste Edward Wilson. Après avoir assisté au deuxième séminaire de formation sur les relations avec les médias, organisé par la Direction des communications le 27 mai dernier, les 20 professeurs n'écrivent peut-être pas comme des journalistes, mais ils comprennent un peu mieux les facteurs clés de la communication de masse.
"Les journalistes sont des professionnels qui travaillent dans des entreprises commerciales et leur façon de communiquer est différente de celle des universitaires, a expliqué d'entrée de jeu le directeur des communications de l'Université de Montréal, Bernard Motulsky. En organisant ce type d'activité, notre but est de vous faire comprendre l'univers des médias et de vous aider à préciser votre message pour mieux le transmettre."
En un après-midi intensif, les participants ont assisté à la présentation d'un journaliste professionnel spécialisé en sciences, René Vézina, et à celles de M. Motulsky et de la responsable des relations de presse à l'Université, Marie-Claude Chalvignac, avant de rédiger un communiqué sur une nouvelle de leur choix. Ensuite, ils sont passés dans le studio de télévision.
C'est cette partie pratique qui plaît le plus, selon les commentaires rédigés sur les fiches d'évaluation. Quoique simulée, l'entrevue d'une durée de cinq minutes entraîne un stress comparable à celui qui accompagne une rencontre sur un vrai plateau. Et l'évaluation qui suit est très appréciée des participants.
Les experts fréquemment invités à des émissions d'affaires publiques savent qu'ils doivent répondre de façon concise et avec des mots simples aux questions du journaliste. Mais des interrogations hantent les profanes. "Ignore-t-on les caméras ou doit-on les regarder lorsqu'on est en studio?" demande une participante. "Doit-on éviter de bouger ses mains lorsqu'on parle?" s'enquiert un autre.
"C'est le naturel qui paraît le plus, répond René Vézina. Il ne faut pas se forcer pour gesticuler, mais ne retenez pas vos tics: vous aurez l'air figé... De plus, évitez les réponses telles que "Je vais vous répondre en quatre points." Vous risquez de vous faire interrompre avant la fin de votre exposé."
Côté vestimentaire, il faut bannir le pied-de-poule. Rien de pire pour une caméra de télévision.
Il y aura d'autres séminaires de formation, assure la responsable de l'activité, Marie-Claude Chalvignac, qui se dit très satisfaite de ces deux premières expériences.
M.-R.S.