Vient de paraître
Apprentissages mathématiques
La Revue des sciences de l'éducation consacre
sa dernière publication à un numéro thématique
sur les apprentissages mathématiques. Au sommaire:
- «Apprentissages mathématiques en situation: une perspective
constructiviste» (Philippe Jonnaert);
- «Entre les choses, les symboles et les idées... une séquence
d'enseignement d'introduction à l'algèbre» (Luis Radford
et Monique Grenier);
- «La résolution de problèmes, un lieu privilégié
pour une articulation fructueuse entre arithmétique et algèbre»
(Sylvine Schmidt);
- «Le comptage et la cardinalité, deux apprentissages de longue
haleine qui évoluent en interaction» (Catherine Van Nieuwenhoven);
- «Résolution de problèmes arithmétiques par
des enfants de huit ans» (Valérie Baffrey-Dumont);
- «La création d'ignorance, condition de l'apprentissage»
(Alain Mercier);
- «Quelles situations fondamentales pour l'apprentissage de la géométrie?»
(Ruhal Floris);
- «Le rapport caractérisation-validation dans une activité
d'exploration en géométrie» (Mustapha Ourahay, Claude
Janvier et Richard Pallascio);
- «L'enseignement des angles aux élèves de 10 à
13 ans: identification d'un obstacle didactique» (René Berthelot
et Marie-Hélène Salin);
- «Géométrie et gestion par l'élève de
son espace de travail» (Richard Pallascio, Richard Allaire et Dominique
Derome).
Revue des sciences de l'éducation, volume 22, numéro
2, Les apprentissages mathématiques en situation, 1996.
Conception des organisations et de la gestion
Tout en ayant profondément marqué
le monde des organisations et de la gestion, les trois conceptions exposées
dans cet ouvrage (mécaniste, centrée sur les besoins humains
et situationnelle) sont bien d'actualité. Chacune se présente
comme un mode de raisonnement, une logique constituée d'un ensemble
de convictions ou d'affirmations et supportée par un langage qui
lui est propre. Chacune voit à sa manière la réalité
et les réalités organisationnelles. Un tel regard se traduit
par une façon bien distincte d'expliquer le comportement des acteurs
en organisation, d'appréhender l'efficacité, de résoudre
les problèmes, de traiter l'information et d'aborder le changement.
Chaque conception est présentée en deux temps. D'abord, le
lecteur est invité à regarder le contexte ainsi que les principaux
auteurs ou courants qui ont contribué à son élaboration.
Ensuite, il est convié à une exploration en profondeur de
la conception.
Rares sont les ouvrages qui vont aussi loin dans la reconstitution de la
genèse de chaque univers, dans la description des courants et des
théories qui le forment, dans l'explicitation de ses affirmations,
dans la formulation des énoncés qui en découlent et
dans la clarification de son langage.
L'ouvrage, qui peut servir d'outil de référence tout comme
d'instrument de formation ou de réflexion, s'adresse tant aux spécialistes
en gestion, consultants, professeurs ou chercheurs, qu'aux étudiants
ou, même, aux gestionnaires.
André Brassard est professeur à la Faculté des sciences
de l'éducation.
André Brassard, Conception des organisations et de la gestion,
Les conceptions mécaniste, centrée sur les besoins humains
et situationnelle, Montréal, Éditions Nouvelles, 1996.
L'oeuvre d'identité
Quels regards théoriques porter aujourd'hui
sur la littérature du siècle dernier? Quels chemins de la
connaissance Balzac, Nodier, Gautier, Delphine de Girardin, Sand, Musset,
Baudelaire, Eugène Sue, mais aussi Rimbaud et Maupassant nous invitent-ils
à emprunter dans leurs fictions, leurs poèmes, leurs essais?
Comment le sujet qui écrit figure-t-il son rapport avec l'oeuvre?
Quels sont les dilemmes qui hantent la critique dans son dialogue avec l'identité
de l'oeuvre?
Telles sont les questions de ce recueil d'essais qui s'ordonne en trois
parties. Il s'interroge sur les figurations de l'inconscient et du désir
dans quelques-uns des plus importants romans de La Comédie humaine;
il explore ensuite les «territoires de l'art» et les liens qui
s'y tissent entre texte et rêve, entre critique et esthétique;
il vagabonde, enfin, du côté de «l'école nécromantique».
Les textes de Anne Berger, Claudie Bernard, Scott Carpenter, Nelly Furman,
Christophe Ippolito, Armine Kotin Mortimer, Didier Maleuvre, Nicole Mozet,
Jorge Pedraza, Laurence Porter, Marilyn Randall, Rachel Sauvé, Kevin
Smith, Marina van Zuylen sont réunis et présentés par
Didier Maleuvre et Catherine Nesci.
Sous la direction de Didier Maleuvre et Catherine Nesci, Paragraphes,
L'oeuvre d'identité, Essais sur le romantisme de Nodier à
Baudelaire, Département d'études françaises, Université
de Montréal.
Réseaux et programmes de communication interne
«Arrêtez de communiquer. Vous en faites trop!» Tout le monde communique, comme tout le monde respire.
Il y a des personnes dont l'une des responsabilités est de communiquer,
ce sont les gestionnaires.
D'autres ont le mandat d'apprendre aux gestionnaires à communiquer
et de les aider à le faire, ce sont les responsables des communications
et les consultants.
Ce livre s'adresse donc principalement aux gestionnaires et à ceux
qui les conseillent, mais aussi aux étudiants qui se préparent
à devenir des gestionnaires ou des conseillers.
L'auteur propose des grilles d'analyse et d'évaluation des différents
réseaux internes de communication. Il utilise des images qui permettront
aux uns de comprendre ce qu'ils font et aux autres d'aider les premiers
à le faire.
André Lafrance est professeur au Département de communication
et directeur du Groupe d'intervention stratégique en communication
organisationnelle (GISCOR) de l'Université de Montréal.
André Lafrance, Réseaux et programmes de communication
interne, Pour comprendre et améliorer le fonctionnement, Montréal,
Éditions Nouvelles, 1996.
Introduction à la biométrie
La troisième édition du manuel Introduction à la biométrie,
de Pierre Jolicoeur, professeur au Département de sciences biologiques,
vient d'être publiée chez Décarie éditeur. Entièrement
révisée, cette nouvelle édition comporte plus de 500
pages et sept nouveaux chapitres sur les méthodes statistiques multidimensionnelles
et sur les courbes de croissance et autres modèles non linéaires.
Elle est en vente à la librairie de l'Université de Montréal,
au Pavillon principal, et est distribuée en Europe par le groupe
Vigot-Maloine.
Pierre Jolicoeur, Introduction à la biométrie, 3e
édition, Montréal, Décarie éditeur, 1997, 506
pages, 49,50 $.
Études françaises
Les deux décennies qui marquent
la fin du siècle des nationalités représentent, pour
la jeune littérature canadienne-française, la création
d'un premier espace de dialogue avec le monde. Selon quelles modalités
et dans quelles conditions l'établissement de ce premier mouvement
du dire de soi à l'autre s'est-il établi? Quel écho
allait répondre à cet appel de dialogue d'une littérature
en voie de constitution? Dans ce numéro:
- «Lectures et critiques de la littérature française
contemporaine au Québec à la fin du XIXe siècle»
(Marie-Andrée Beaudet et Denis Saint-Jacques);
- «L'Écho des Jeunes: une avant-garde inachevée»
(Michel Pierssens et Roberto Benardi);
- «Hector Fabre et le Paris-Canada au coeur de la rencontre culturelle
France-Québec de la fin du XIXe siècle» (Daniel Chartier);
- «Réception critique de la littérature québécoise
au Canada anglais (1867-1901)» (Réjean Beaudoin);
- «Patriots-on-Broadway, Denis le Patriote, de Louis Guyon»
(Lucie Robert);
- «La représentation de l'Autre dans les récits de
voyages en Terre sainte à la fin du XIXe siècle» (Pierre
Rajotte);
- «Brunetière au Québec» (Antoine Compagnon).
Études françaises, volume 32, numéro 3, Québec,
une autre fin de siècle, Presses de l'Université de Montréal,
1996, 168 pages, 13,50 $.
Possibles: penser avec Giguère et Miron
«Gaston Miron est à lui seul un genre
littéraire», écrit Jean Royer dans un journal qu'il tient
au cours d'un voyage en France avec l'auteur de L'homme rapaillé.
Quand il lui demande si sa vie de conférencier ne lui a pas volé
sa vie d'écrivain, Gaston Miron lui répond: «Parler,
c'est écrire dans l'espace, comme disait Gilbert Langevin. Donc,
j'écris tout le temps.» Puis il a éclaté de son
rire tonitruant si caractéristique...
Cette anecdote, et quelques autres, figure dans la dernière livraison
de Possibles, où l'on rend hommage à deux disparus des lettres
québécoises: Gaston Miron et Roland Giguère.
Moins connu et moins flamboyant que le premier, Roland Giguère était
graveur de talent et poète quand il a côtoyé André
Breton et les surréalistes, en France. L'autonomisme, admet-il, l'a
influencé dans son oeuvre tant écrite que picturale. «Il
n'est pas excessif de soutenir que toute la poésie vivante du Québec
découle avec une libéralité sans faille de celle de
Roland Giguère», a écrit Claude Gauvreau.
Il faut souligner, dans ce numéro intitulé Penser avec Giguère
et Miron, les 10 poèmes inédits de Roland Giguère,
agréablement illustrés de ses oeuvres, ainsi que les témoignages
de Suzanne Jacob et Bruno Roy sur Gaston Miron. «Pour tout dire, je
dois à Gaston Miron de m'avoir emmené à la littérature
tout court», écrit l'ancien président de l'Union des
écrivains québécois.
Dans ce concert d'éloges, un discours critique fait toutefois défaut.
Gaston Miron n'était pas un génie intégral. Tout en
reconnaissant ses talents, Bernard Pivot a été le seul à
avoir qualifié le poète de «paresseux». Il fallait
bien le dire. Homme d'un seul livre, Gaston Miron a surfé durant
toute sa carrière sur le succès de L'homme rapaillé,
courant les cocktails et les conférences publiques, ce qui est moins
compromettant, pour un poète, que d'écrire.
M.-R.S.
Collectif sous la direction d'André Thibault, Possibles,
volume 21, numéro 1, Penser avec Giguère et Miron,
hiver 1997, 154 pages, 8 $.
Collectif sous la direction de Robert G. Evans,
Morris L. Barer et Théodore R. Marmor, Être ou ne pas être
en bonne santé, Presses de l'Université de Montréal-John
Libbey Eurotext, 1996, 359 pages.
Jean-Marc Leclerc, Laurent Lapierre et Alice
Reboh-Razan, La méthode des cas, Guide d'accompagnement, Montréal,
École des Hautes Études commerciales, 1996, 147 pages.