FORUM - 17 AVRIL 2000Un monde de projetsLa campagne de financement que viennent de lancer l'Université de Montréal, l'École Polytechnique et l'École des Hautes Études Commerciales vise la réalisation de plus de 150 projets. Certains mobilisent les trois établissements autour de thématiques et d'enjeux majeurs pour le développement de la société québécoise. D'autres, également interdisciplinaires, regroupent des composantes de un ou deux établissements afin de créer des milieux d'excellence pour la formation de la relève scientifique et professionnelle. Enfin, des projets particuliers sont propres à chacun des trois établissements. Une expertise unique en commerce électronique Les titulaires des trois chaires veilleront au transfert des résultats des recherches aux partenaires industriels et commerciaux. De plus, on assurera la formation d'étudiants capables de mettre en oeuvre, au sein des entreprises québécoises et canadiennes, les innovations mises au point dans le cadre de ces chaires. RÉAGIR... au risque Le nouveau réseau permettra aux spécialistes de contribuer de façon originale à l'intégration de la gestion des risques en regroupant des chercheurs de différentes disciplines qui, jusqu'à maintenant, ont travaillé en vase clos. On y traitera, entre autres, des risques financiers et d'assurance, des risques technologiques, écologiques et toxicologiques. Exploiter la mine... de renseignements! Bien exploitée, cette mine de renseignements peut devenir une source importante de gains de productivité, de profits ou d'économies, ou encore constituer un outil précieux d'aide à la décision. Par exemple, une société pharmaceutique pourra déterminer, parmi une série de médicaments potentiels, lesquels sont les plus prometteurs et devraient être testés en premier. Ou encore, une entreprise commerciale pourra réduire ses coûts de marketing en ciblant mieux sa clientèle. De leur côté, des scientifiques pourront cartographier automatiquement les fonds marins à partir de données obtenues par sonar. Bref, l'exploitation des données emmagasinées dans les bases de données constitue un enjeu majeur autant pour les entreprises commerciales que pour les organismes gouvernementaux et les chercheurs. Mais elle présente également un défi de taille. Pour espérer le relever, il faut disposer d'outils informatiques, mathématiques et statistiques puissants et complexes. La mise sur pied d'un groupe d'étude et de recherche en exploitation de données (data mining) vise à combler ce besoin. Un carrefour des sciences et des technologies La technopole sera axée sur des activités de recherche stratégiques pour l'avenir de Montréal, du Québec et du Canada: mise au point, financement et commercialisation de matériaux avancés; environnement, développement durable et stratégies des entreprises; gestion des services, incluant les services de santé; aérospatiale et hautes technologies de fabrication; ingénierie financière, méthodes quantitatives et évaluation de l'actif intangible; recherches fondamentales, nouveaux produits et commercialisation en multimédia, en informatique et en télécommunications; sciences et génie du vivant; sciences, gestion et génie des systèmes; technologies de formation et d'apprentissage des sciences, de la gestion et du génie. Ces activités de recherche se dérouleront dans de nouveaux bâtiments situés sur le campus. Nouvelles méthodes et outils de formation Le projet de maison des technologies de formation et d'apprentissage permettra de regrouper dans un même lieu physique professeurs et chercheurs actifs dans le domaine des TIC appliquées à la formation et à l'apprentissage afin de créer un lieu d'expertise national et international. On y créera trois chaires d'enseignement et de recherche. Une vitrine technologique de démonstration permettra d'exposer et d'utiliser les technologies émergentes afin de les évaluer et de les améliorer. Enfin, ce projet comporte la création d'un centre de liaison et de transfert des TIC appliquées à la formation et à l'apprentissage à l'intention des intervenants dans le milieu. Aide aux étudiants Le Fonds de soutien à la mobilité étudiante au 1er cycle part du constat que l'ouverture sur le monde est essentielle et que seule une connaissance approfondie des langues, des cultures et des systèmes de pensée permet une véritable créativité. C'est pourquoi il est important de mettre à la disposition des étudiants de 1er cycle un fonds permettant à certains d'entre eux de parfaire leurs connaissances en faisant des stages à l'étranger. Pour sa part, le Fonds de soutien à la maîtrise et au doctorat vise à contrer l'exode des cerveaux, une dure réalité dans le monde universitaire. En effet, les grandes universités américaines attirent les meilleurs candidats à la maîtrise et au doctorat en leur offrant de nombreuses bourses d'études. Pour demeurer concurrentiels et retenir les meilleurs candidats, nos établissements doivent leur offrir un soutien financier nettement accru. La création du Fonds de soutien à la maîtrise et au doctorat répond à cet objectif. |