FORUM - 17 AVRIL 2000Lancement de la campagne majeureDéjà 66 millions de recueillisHydro-Québec, Bombardier et la succession J.-A.-DeSève contribuent pour 12 millions chacune.
Au moment de son lancement le 11 avril dernier, la campagne de financement, tenue sur le thème "Un monde de projets", avait déjà atteint la moitié de son objectif. Fixé à 125 millions de dollars, celui-ci est destiné à faire de l'Université de Montréal, de l'École des Hautes Études Commerciales et de l'École Polytechnique le complexe universitaire de calibre international du Québec. Pour mener à bien cette campagne, les trois établissements ont réuni un imposant cabinet, composé d'une trentaine de personnalités du monde des affaires, parmi lesquelles on retrouve André Bérard de la Banque Nationale, Conrad Black de Argus Corporation, Jacques Bougie d'Alcan, l'architecte Phyllis Lambert, Pierre Karl Péladeau de Quebecor et Louise Roy de Télémédia Communications, pour n'en nommer que quelques-uns. Ils sont regroupés sous la coprésidence d'André Caillé, président d'Hydro-Québec, et de Robert Brown, président et chef de la direction de Bombardier, sans oublier la présidence d'honneur de Paul Desmarais. Retenu à l'étranger, le président de Power Corporation, qui en est à sa troisième campagne au profit des trois établissements universitaires du mont Royal, a tenu à redire dans une lettre lue par le vice-recteur Patrick Robert son attachement à l'UdeM, à Polytechnique et aux HEC. Un monde de projets "Notre offensive est solidement ancrée dans la réalité puisqu'elle mènera à la réalisation d'au moins 150 projets de recherche", a-t-il ajouté. Sept de ces projets mettront les trois établissements à contribution, une quarantaine regrouperont au moins deux d'entre eux tandis qu'une centaine d'autres seront mis en branle par chacun des partenaires. "C'est avec beaucoup de fierté que je puis vous dire aujourd'hui qu'Un monde de projets est l'affaire de toute notre communauté, a poursuivi le recteur. Quand je dis toute, je pense aux professeurs et aux chercheurs, aux étudiants, aux employés et aux retraités du complexe, qui ont tous, à leur façon, accepté de participer à ce formidable effort. Je tenais à le souligner publiquement et je les en remercie." Un positionnement international Enfin, M. Lacroix a tenu à préciser qu'il n'était nullement question de recueillir des fonds pour combler des déficits accumulés étant donné que la situation financière des trois établissements est maintenant saine. "S'il doit exister un campus de calibre international de langue française, je suis convaincu que c'est ici, sur le mont Royal, où sont réunis les trois établissements", a déclaré André Caillé, qui a souligné l'originalité de la présente campagne. "Plutôt que de chercher d'abord des fonds et de leur trouver le meilleur usage par la suite, les trois établissements se sont d'abord donné des projets", a constaté le président d'Hydro-Québec. Il s'est dit particulièrement impressionné par la création du Réseau d'étude et d'aide à la gestion intégrée des risques, dont l'acronyme forme le mot RÉAGIR. "Hydro-Québec bénéficiera certainement de la création de ce réseau, auquel nous avons bien l'intention de participer", a indiqué M. Caillé. Ce diplômé de l'Université de Montréal en physique et en chimie a ensuite indiqué: "J'ai étudié ici et j'en suis fier. Et je veux que les jeunes d'aujourd'hui aient eux aussi la chance d'étudier dans un grand complexe universitaire et qu'ils en soient fiers." "Nos jeunes sont nos plus grands espoirs", a déclaré le président d'Hydro-Québec avant d'annoncer une contribution de 11,9 millions de dollars de la société d'État, dont 8 seraient consacrés à la création de chaires. Le Pavillon J.-Armand-Bombardier Telle est l'annonce qu'a faite le coprésident de cette campagne, Robert Brown, qui a annoncé séance tenante un engagement de 12 millions de dollars sur huit ans, dont une partie importante servirait à la construction du Pavillon J.-Armand-Bombardier. "Le savoir est la seule chose qui compte", a déclaré M. Brown. Avant de lancer un appel au secteur privé, il a ajouté: "Bombardier a été construite sur l'innovation, la formation et la recherche universitaire. Si notre organisation fait aujourd'hui rayonner le Québec dans le monde, c'est parce qu'elle a pu - et qu'elle peut encore - compter sur des milliers de jeunes capables de rivaliser avec les meilleurs à l'échelle internationale." Rappelant l'intérêt de la succession J.-A.-DeSève pour l'éducation, particulièrement au niveau universitaire, son président, Roland Giguère, a annoncé une contribution de 12 millions de dollars à la campagne de financement sous les applaudissements nourris de l'auditoire. La cérémonie, qui réunissait plusieurs centaines de personnes dans le K-500, décoré des drapeaux de nombreux pays portés par des étudiants étrangers, s'est terminée au son émouvant de l'Hymne à la joie, de Beethoven, qui servait d'accompagnement sonore à un court document vidéo. Françoise Lachance |