[page U de M][Accueil Forum][En bref][Calendrier][Vient de paraitre][Etudiants][Opinions]


Divers


Richard Bodéüs
obtient une bourse Killam

À l'instar de 11 autres universitaires canadiens, le professeur Richard Bodéüs, du Département de philosophie, vient d'obtenir une bourse Killam.

Avec cette bourse, M. Bodéüs veut préparer et publier une édition entièrement nouvelle du célèbre Commentaire aux Catégories d'Aristote, rédigé au 3e siècle de notre ère par le philosophe néoplatonicien Porphyre. Celle-ci comprendra notamment l'établissement critique du texte grec, une traduction française et des notes explicatives.

Par ses recherches, Richard Bodéüs espère faire en sorte qu'on attribue à l'ouvrage de Porphyre la place qui lui revient dans l'histoire de l'aristotélisme et du néoplatonisme. Son travail viendra combler plusieurs lacunes. Notamment, il offrira un texte grec conforme à l'état de l'érudition actuelle, étant donné que celui-ci n'a plus été étudié depuis plus d'un siècle.

En outre, le philosophe fera la lumière sur l'ensemble du contexte historique où prend place le Commentaire en privilégiant les questions jusqu'ici controversées. Surtout, la traduction en langue moderne mettra le document à la disposition d'un public plus large.

Les bourses Killam sont attribuées chaque année par le Conseil des arts à des chercheurs canadiens qui peuvent ainsi se consacrer pendant un an ou deux à la recherche ou à la rédaction d'un ouvrage.

Le comite de sélection Killam, qui était composé de 15 spécialistes de différentes disciplines, a attribué 12 bourses après avoir étudié 103 demandes. Il a par ailleurs renouvelé pour une année les bourses de 14 chercheurs, dont celle du professeur Anthony Moffat, du Département de physique, qui poursuit ses recherches sur la turbulence des vents des étoiles chaudes et lumineuses, appelées aussi étoiles de type Wolf-Rayet.

Les 26 bourses Killam attribuées à la suite de ce 32e concours annuel s'élèvent à 1,77 million de dollars. Considérées comme parmi les plus prestigieuses au Canada, ces bourses sont financées grâce à un legs de Dorothy J. Killam, décédée en 1965, et administrées par le Conseil des arts.


Optométrie: remise d'un doctorat honoris causa à Charles E. Riva

Au cours de la récente collation des grades de l'École d'optométrie, l'Université remettait un doctorat honoris causa à Charles E. Riva, directeur de l'Institut de recherches en ophtalmologie de Sion et professeur à l'Université de Lausanne. Physicien de formation, le professeur Riva est reconnu en tant que sommité mondiale dans le domaine de l'application des lasers pour l'évaluation du flot sanguin dans le corps humain. Il est le pionnier de la mesure par la technique du laser Doppler. Son invention et ses travaux innovateurs ont donné aux scientifiques et aux cliniciens des outils puissants et efficaces pour une exploration qui, sur le plan oculaire, demeurait impossible. Ses travaux sur l'oeil sain et l'oeil diabétique ont ultimement conduit à l'élaboration de normes reconnues mondialement dans le domaine de la rétinopathie diabétique, une des principales causes de cécité en Amérique du Nord.

 


Traumatologie: une approche intégrée

L'équipe de traumatologie de l'Hôpital du Sacré-Coeur est à l'origine d'une première mondiale avec la création du premier ouvrage entièrement consacré à la traumatologie. Trauma, Une approche intégrée est en fait un coffret de neuf cédéroms faisant une revue exhaustive des connaissances actuelles dans le domaine de la traumatologie.

Cet outil de référence est destiné aux maisons d'enseignement et bibliothèques médicales, aux groupes et organisations, aux techniciens et professionnels de la santé qui sont concernés par les différents aspects de la traumatologie.

L'ensemble des cédéroms comprend plus de 1700 pages de texte, 2300 images et plusieurs heures de vidéo couvrant l'ensemble de la discipline, à partir du moment où un patient subit des traumatismes jusqu'à sa réinsertion sociale après l'hospitalisation.

Le contenu est divisé en 57 chapitres et traite des sujets suivants: l'arrivée des traumatisés à l'urgence, les traumatismes de la main et du poignet, les traumatismes cranio-encéphaliques, les traumatismes maxillo-faciaux et du cou, les blessés médullaires, les traumatismes thoraciques, les traumatismes de l'abdomen, les traumatismes vasculaires et des membres, et finalement les traumatismes divers.

Cet imposant ouvrage, mettant à contribution une soixantaine de spécialistes du Québec, des États-Unis et de l'Europe, a été conçu sous la direction des Drs Ronald Denis, chef du département de chirurgie et responsable médical du programme de traumatologie de l'Hôpital du Sacré-Coeur, Pierre Y. Garneau, responsable du programme d'enseignement en traumatologie, et Henri Atlas, chef du service de chirurgie générale.

Trauma, Une approche intégrée connaît déjà du succès en France et les responsables du projet entrevoient la possibilité d'une version anglaise afin de répondre aux demandes du Canada anglais et des États-Unis.

L'ouvrage, en version Mac ou Windows, est vendu par les Éditions Tormont au prix de 1149$.


Portes ouvertes
en médecine vétérinaire

Les étudiants veulent améliorer l'image de leur profession.

"La médecine vétérinaire, monde pour la vie", tel est le thème qu'ont choisi cette année les étudiants de la faculté de Saint-Hyacinthe pour la 10e édition de ses portes ouvertes.

"Les vétérinaires ne sont pas que des professionnels qui soignent les petits animaux de compagnie; ils jouent un rôle important non seulement en ce qui concerne la santé animale mais aussi en ce qui a trait à la santé humaine", mentionne Caroline Dubé, étudiante de troisième année en médecine vétérinaire. L'image de la profession, c'est ce qui motive cette étudiante à s'engager en tant que présidente du comité organisateur des portes ouvertes de la Faculté. "C'est l'occasion de faire voir à la population toutes les facettes moins connues de la profession."

Cette initiative étudiante est en préparation depuis plus d'un an. Un comité a dû reprendre le flambeau d'une équipe qui s'était vue contrainte d'annuler l'événement l'année dernière à cause de la crise du verglas. L'organisation de ces portes ouvertes est possible grâce au travail d'un groupe de 19 étudiants qui se partagent toutes les tâches de la mise sur pied d'un tel événement, de la présentation des stands à la logistique et à la sécurité en passant par la recherche de commandites et les communications.

Cette année, plus de 20 000 personnes sont attendues à Saint-Hyacinthe. Les visiteurs pourront parcourir les 60 stands les vendredi 19 mars de 17 h à 20 h, samedi 20 mars de 9 h à 20 h et dimanche 21 mars de 9 h à 17 h. La Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal est située au 3200, rue Sicotte à Saint-Hyacinthe. Renseignements: (450) 773-8521 ou www.medvet.umontreal.ca/portes98.

M.-C.C.


Le poulamon aime la marée haute

Après avoir considérablement diminué au milieu des années 1980, la quantité de poulamons est maintenant à la hausse dans la rivière Sainte-Anne.

Plusieurs études ont été effectuées entre-temps afin de connaître les causes de cette diminution et les moeurs de ce "petit poisson de chez nous" dont on sait très peu de choses. André Roy, responsable de l'équipe de recherche en géomorphologie fluviale, a participé à l'une de ces études qui visait à mieux comprendre les effets combinés de la morphologie de la rivière, de la dynamique d'écoulement des eaux et des marées du fleuve sur la migration du poulamon.

Le poulamon étant un poisson peu combatif, on pensait, comme une étude antérieure le laissait croire, qu'il s'engageait dans la rivière lors des périodes calmes des marées basses. La recherche a au contraire démontré que le poisson évite les marées basses parce que le courant est alors très fort à l'embouchure. Il profite plutôt de la courte période d'inversion du courant, produite par la marée haute, pour remonter la rivière vers les zones de frai.

Selon les chercheurs, le poulamon de la rivière Sainte-Anne aurait ainsi développé une stratégie migratrice adaptée à la morphologie et aux courants propres à cette rivière.

On pouvait donc penser que, plus la marée haute serait forte, plus les poulamons seraient nombreux au rendez-vous. C'est exactement ce qui a été observé cette année. "La pleine lune et la nouvelle lune de décembre ont produit de fortes marées de plus de un mètre juste au bon moment pour le frai", a noté Guy-Paul Brouillette, président de l'Association des pourvoyeurs de la rivière Sainte-Anne.

Le moratoire sur la pêche commerciale imposé depuis 1992 a sûrement eu un effet positif sur le retour du poulamon (on parle cette année de 150 à 200 prises par chalet comparativement à une trentaine en 1987), mais il semble bien que le poisson des chenaux soit également soumis aux aléas des mouvements planétaires.

D.B.

 



[page U de M][Accueil Forum][En bref][Calendrier][Vient de paraitre][Etudiants][Opinions]