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Le CEPSUM passe sous gestion autonome

Le comité exécutif donne suite à la principale recommandation du rapport Hermès.

Jacques Boucher, ex-doyen de la Faculté de l'éducation permanente, présidera le conseil du centre de gestion autonome.

À compter du 1er juin prochain, le Centre d'éducation physique et des sports de l'Université de Montréal (CEPSUM) sera administré par un centre de gestion autonome. En optant pour cette nouvelle forme de gestion, le comité exécutif du Conseil de l'Université approuve la principale recommandation du rapport de la firme Hermès, un groupe d'experts à qui l'Université avait donné le mandat, il y a deux ans, d'explorer les avenues permettant de rentabiliser les installations sportives.

Le centre de gestion sera administré par un conseil que présidera Jacques Boucher, ex-doyen de la Faculté de l'éducation permanente. Dix autres personnes y siégeront avec lui, soit trois étudiants, le directeur du Département de kinésiologie, la directrice des Services aux étudiants, le directeur du Service des sports, un représentant des usagers internes et un représentant des usagers externes nommés par l'Université, la vice-rectrice à l'enseignement de premier cycle et à la formation continue et le vice-recteur exécutif ou leur représentant.

Ce conseil est provisoire et a un mandat de deux ans. Le président et le directeur du Service des sports ne relèveront pas des Services aux étudiants mais directement du vice-rectorat à l'enseignement de premier cycle et à la formation continue.

Un défi de taille
Jusqu'à maintenant, le CEPSUM a été géré par un comité composé de quatre étudiants et du directeur du Service des sports. Le Département de kinésiologie n'était qu'un locataire, bénéficiant de la priorité pour l'utilisation des plateaux sportifs.

"La nouvelle formule de gestion offre l'avantage d'avoir une direction unifiée et de présenter un équilibre entre les différents usagers

du CEPSUM, fait valoir Claire McNicoll, vice-rectrice à l'enseignement de premier cycle et à la formation continue. Ces deux éléments vont dans le sens des recommandations du rapport Hermès. Le centre aura également la responsabilité de la totalité des éléments d'actif, ce qui n'était pas le cas jusqu'ici. Son mandat sera de trouver les moyens d'augmenter les revenus et d'assurer l'entretien des installations tout en conciliant leurs trois fonctions que sont la formation des enseignants en kinésiologie, le sport de masse et le sport universitaire."

La mandat n'est pas mince puisqu'il y a deux ans la firme Hermès évaluait que l'immeuble, d'une valeur de 42 millions de dollars, avait besoin d'un investissement de 3 millions pour assurer sa rénovation. Le seul remplacement du tapis du terrain de football coûterait plus de 1 million. Des travaux majeurs ont été effectués depuis à la piscine et à la patinoire.

Une nouvelle étude a été demandée par l'administration de l'Université afin de déterminer quels seraient les coûts exacts et les priorités d'un programme de réfection.

Le rapport Hermès indiquait également que la rentabilisation des installations nécessitait une augmentation de 20% de la fréquentation, ce qui pourrait être atteint notamment par des ententes avec des établissements tels les hôpitaux, les collèges ou encore les municipalités. Le conseil d'administration aura à déterminer par quels moyens il entend augmenter les revenus.

Un budget à préciser
Le budget dont disposera le nouveau centre n'est par ailleurs pas encore établi; il le sera à la suite d'une évaluation actuellement en cours des sommes versées par l'Université sur une période de cinq ans. En 1997-1998, le budget du CEPSUM était de près de 4 millions de dollars, soit 1,8 million provenant des cotisations étudiantes (incluant le financement du ministère de l'Éducation du Québec) et 2 millions issus des revenus externes.

Selon Mme McNicoll, le nouveau type de gestion n'entraînera pas nécessairement d'économies pour l'Université. "La seule économie, dit-elle, c'est d'être assuré que l'entretien à long terme de ce patrimoine sera fait."

Les administrateurs du centre autonome auront justement à trancher la question de la contribution que les écoles affiliées ont à fournir pour la réfection des installations. Une cote de 150 000$ n'a été acquittée qu'au tiers par les HEC alors que Poly n'a fait qu'une promesse de paiement.

En outre, le fait que les étudiants de ces deux écoles ne paient que 75$ pour les services aux étudiants - comparativement à 85$ pour ceux de l'Université - alors qu'ils jouissent des mêmes avantages d'utilisation du CEPSUM est perçu comme une "incongruité" sur laquelle le conseil devra se pencher.

Le rapport Hermès recommandait par ailleurs de confier, dans une deuxième phase, la gestion du CEPSUM à une société sans but lucratif complètement autonome. "Cette piste sera évaluée lorsque nous aurons fait le bilan de fonctionnement de la structure que nous mettons actuellement en place", indique Mme McNicoll.

Le groupe de travail sur la restructuration du CEPSUM, mis sur pied pour étudier les recommandations du rapport Hermès et présidé par Lise Fecteau, adjointe à la vice-rectrice à l'enseignement, assurera la transition entre la structure de gestion actuelle et le nouveau centre autonome.

Daniel Baril



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