Luc Breton et Richard Brunet, chef mécanicien pour l'est du campus, sont deux des cerveaux des rénovations au Stade d'hiver; ils sont ici devant les tours d'eau extérieures, clés du nouveau système de réfrigération installé cet été. |
Pour la première fois depuis la construction du Stade d'hiver en 1964, la patinoire du CEPSUM a été rénovée cet été. La Direction des immeubles (DI) a ainsi répondu à la demande du Service des sports de modifier des installations quelque peu désuètes: une bande usée, des dimensions hors normes et surtout un système de réfrigération vétuste.
"On était rendu plus qu'au bout de la corde, soutient Luc Breton, directeur du réseau et du système électromécanique à la DI. Un équipement de ce genre tient en théorie 20 ans." Après presque 35 ans, les installations du Stade d'hiver, elles, résistaient toujours. Rien d'alarmant donc, mais...
Il était devenu urgent de passer aux actes. Avec sa glace permanente de juin à avril, la patinoire possède un taux d'utilisation quotidien très élevé (90%) qui lui permet d'être considérée comme un élément fort du CEPSUM au même titre que la piscine et la salle d'entraînement. Cet hiver, la ligue de hockey, une des plus grosses de Montréal, a compté plus de 530 personnes!
Pourtant, pour des raisons de priorité budgétaire, les rénovations se faisaient attendre. C'est finalement pendant l'été 1998 que la DI a décidé de s'attaquer au plus vieux bâtiment du Service des sports. À sa réouverture en septembre, la patinoire brillait de tous ses éclats. Pour un peu plus de 1,5 million de dollars, les rénovations ont eu l'effet escompté. La nouvelle bande, plus solide et plus sécuritaire, et les coins arrondis, qui respectent maintenant les normes établies par l'Association canadienne de hockey, permettent un meilleur jeu, rapide et régulier.
Un système de réfrigération
modernisé
Mais c'est l'amélioration du système de réfrigération
qui rend le coup de patin plus agréable. En effet, il était
de plus en plus difficile pour les techniciens de maintenir la
glace à un niveau égal et à une épaisseur
respectable. Parfois, à certains endroits, elle fondait
tout simplement.
"Ce n'est pas seulement le système de réfrigération qui a été revu, rappelle Luc Breton. On a également amélioré le système d'aération et de climatisation de tout le bâtiment." Un gros changement dans l'équipement qui a absorbé, à lui seul, 85% du coût de ces rénovations et dont l'élément principal, les tours d'eau, sont maintenant installées à l'extérieur, près du terrain de football.
Pour l'ingénieur de la DI, c'est une technologie moderne dont le CEPSUM ne devait plus se priver. "Les tours d'eau intérieures risquaient de tomber un jour. Le taux élevé d'humidité favorisait la corrosion et la pourriture." Un problème, qui n'avait heureusement jamais eu de conséquences graves, a donc été éliminé.
Guylaine Rivard, coordonnatrice des activités sur glace, ne cache pas sa satisfaction de voir enfin la patinoire répondre aux exigences des joueurs de hockey. "C'est notre principale clientèle et la dénivellation de la surface ralentissait leur jeu", avoue-t-elle. L'effet de la nouvelle glace s'est fait sentir immédiatement: une augmentation remarquée des inscriptions, une utilisation maximale de la patinoire en soirée et une ligue de hockey plus populaire que jamais.
Bien que la cure de rajeunissement ne soit pas totale - "aujourd'hui, on ne construit plus de structure comme celle-là", reconnaît Luc Breton -, la patinoire demeure l'une des plus belles, des plus sécuritaires et des plus accessibles à Montréal. Oui, il faudrait changer la tuyauterie, les dalles, les sièges mais, pour l'instant, les budgets ne le permettent pas. Et tous les amateurs de sports de glace, même les plus inexpérimentés, peuvent quand même profiter des nombreuses activités en hockey et en patinage: cours, séances animées ou séances libres.
Jérôme Delgado
Collaboration spéciale