[page U de M][Accueil Forum][En bref][Calendrier][Vient de paraitre][Etudiants][Opinions]


Paris, Mexico, Washington, Taipei ou Dakar?

Le monde est à la portée des étudiants dans les programmes du BCI.

Rattaché au Bureau de la recherche de 1991 à 1998, Yves Guay occupe son nouveau poste au BCI depuis juin 1998. Chimiste de formation, il a terminé un doctorat à l'Institut d'histoire et sociopolitique des sciences.

Où passerez-vous l'hiver prochain? À Paris, Mexico, Washington, Taipei ou Dakar? Préférez-vous Vienne, Berlin, Adélaïde, La Nouvelle-Orléans, Albuquerque, Poitiers?

Les étudiants à temps plein de l'Université de Montréal peuvent se poser la question sans passer pour des rêveurs. En vertu d'ententes gérées par le Bureau de la coopération internationale (BCI) et par le secteur Information scolaire et professionnelle des Services aux étudiants, chacune de ces villes, et bien d'autres aux quatre coins du monde, compte au moins une université prête à recevoir des étudiants québécois pour un semestre. Mais les candidats ne se bousculent pas au portillon.

"Les étudiants de l'Université de Montréal ne profitent pas assez des programmes d'échanges, lance Yves Guay, attaché de coopération au BCI et responsable de ces programmes. Ils ont une chance unique de vivre une expérience marquante. De plus, les employeurs sont toujours intéressés par un candidat qui a étudié à l'étranger. La mondialisation, ce n'est pas qu'un mot à la mode..."

Les programmes d'échanges en question ne sont pas des stages mais bien des séjours d'études en bonne et due forme. Les cours sont crédités et s'ajoutent au dossier scolaire. Comme l'étudiant demeure inscrit à son université, les formalités administratives sont réduites au minimum.

On note un net déficit, actuellement, entre le nombre d'étudiants étrangers qui viennent à l'Université de Montréal et ceux qui font le chemin inverse. "De quatre à cinq fois moins d'étudiants d'ici participent aux programmes d'échanges", note M. Guay.

Deux championnes
Deux facultés sont des championnes des échanges internationaux: Aménagement et Droit. En 1997-1998, par exemple, plus de la moitié des étudiants voyageurs provenaient de la Faculté de l'aménagement, alors que 15% étaient de futurs juristes. Les 11 autres facultés et départements se partageaient le dernier tiers.

"C'est une question de tradition", signale Yves Guay. La Faculté de droit entretient depuis 15 ans des rapports avec l'Université de Poitiers et y envoie chaque année son contingent. En aménagement, les étudiants font leur propre publicité, à l'occasion de rencontres-midi par exemple.

Les programmes d'échanges attirent en très grande majorité des étudiants du premier cycle. Une nouvelle formule a fait son apparition et s'adresse aux étudiants de troisième cycle: la cotutelle de thèse. Signée en octobre 1996 par la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) et son équivalent français, l'entente permet annuellement à une dizaine de doctorants de chaque côté de l'Atlantique de mener leur travaux à la fois en France et au Québec.

"L'avantage, pour l'étudiant, c'est qu'il acquiert en quelque sorte deux diplômes pour le même doctorat: l'un de l'Université de Montréal et l'autre de l'université française qui l'accueille."

Plus courante en Europe, la formule de la cotutelle répond admirablement aux besoins des étudiants engagés dans des équipes de recherche qui collaborent déjà entre elles. La thèse, dirigée par deux codirecteurs, ne donne lieu qu'à une seule soutenance. De plus, l'étudiant ne paie ses droits que dans un seul établissement.

"Bien que le programme soit relativement récent, les commentaires que nous avons reçus sont extrêmement positifs", souligne Yves Guay.

Quatre boursiers sur 10
Au premier concours du programme de soutien aux cotutelles de thèses de doctorat, financé par le ministère des Affaires internationales du gouvernement du Québec, 4 étudiants de l'Université de Montréal ont reçu une bourse parmi les 10 aspirants: Nicolas Beaudry, Éric Paquette, Jean-François Hamel et Geneviève Tremblay. Ces bourses de quelque 8500$ (incluant un montant pour le déplacement outre-mer du codirecteur) permettent d'alléger le poids du coût de la vie en France.

"C'est sûr que la vie en Europe, particulièrement en France, en Allemagne et en Scandinavie, coûte plus cher qu'ici, reconnaît Yves Guay. Mais il y a des moyens de contourner ce problème. Par exemple, Paris n'est pas la seule ville française qui loge une université. En province, tout est moins cher."

Selon l'attaché de coopération, les étudiants d'ici ne connaissent pas leur chance. L'expérience acquise durant un séjour d'études à l'étranger est inestimable. S'il n'a qu'un message à livrer aux étudiants tentés par l'aventure, c'est celui-ci: "Profitez-en!"

La date limite de remise des dossiers pour les programmes d'échanges de l'hiver 2000 est le 12 mars. Information: 343-7890.

Mathieu-Robert Sauvé


[page U de M][Accueil Forum][En bref][Calendrier][Vient de paraitre][Etudiants][Opinions]