COMMISSION DES ÉTUDES

Refonte du doctorat en optométrie

Depuis 10 ans, les optométristes américains ont l'autorisation de prescrire des médicaments thérapeutiques à leurs clients. Au Canada, l'Alberta, la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick les ont imités et, dans le même but, l'Ordre des optométristes du Québec négocie actuellement avec la Corporation des médecins pour modifier la Loi sur l'optométrie.

Ce changement anticipé dans la pratique de la profession ainsi que l'évolution récente de la discipline ont amené les responsables des études à l'École d'optométrie à repenser en profondeur la formation des optométristes. Cette refonte, présentée à la Commission des études le 8 décembre dernier, prévoit notamment l'ajout d'une année à la durée des études pour accéder au diplôme.

"L'École d'optométrie de l'Université de Montréal, la seule institution de langue française au monde donnant accès à un doctorat de premier cycle en optométrie (O.D.) a la responsabilité de faire en sorte que ses diplômés qui se présentent aux examens de certification des États américains ou des provinces canadiennes reçoivent la formation nécessaire à leur réussite. C'est là un des buts visés par la refonte", peut-on lire dans le document de présentation.

Parmi les changements majeurs, on note une plus grande ouverture disciplinaire, un élargissement de la formation de base en sciences biomédicales, la formation additionnelle pour l'utilisation des médicaments thérapeutiques et des nouvelles technologies ainsi qu'une extension et diversification de l'expérience clinique.

Concernant ce dernier point, rappelons que c'est grâce à la Clinique universitaire de la vision, située au 3744, rue Jean-Brillant, que les étudiants de ce programme acquièrent et continueront d'acquérir une expérience professionnelle concrète. Mais le nouveau programme prévoit un "stage externe obligatoire" dans une clinique approuvée par l'École, à l'étranger ou ailleurs au Canada.

Cette refonte a résolument adopté une orientation "proactive" qui s'inscrit dans le sillon de l'énoncé de mission de la nouvelle équipe de direction, a fait valoir Pierre Simonet, le directeur de l'École.

Formation continue en théologie
Par ailleurs, à cette dernière séance de l'année 1998, la Commission des études a approuvé la création d'un module de formation continue en morale et religion catholiques. La Faculté de théologie répond ainsi à un souhait formulé par la Commission universitaire des programmes, qui demandait qu'on tienne compte des besoins de la clientèle à temps partiel. Preuve que ce nouveau type de formation était attendu, on a devancé l'échéancier pour permettre les premières inscriptions dès le trimestre en cours.

Les modules de formation sont des programmes de 9 à 15 crédits qui proposent aux personnes actives sur le marché du travail une initiation à la théologie ou aux sciences des religions, une mise à jour, un perfectionnement ou un complément de formation. Les étudiants obtiennent une attestation à la fin du programme.

Des modifications mineures au Certificat en sciences religieuses ont été approuvées par les membres de la Commission. Le Département d'études en éducation et d'administration de l'éducation accueillera quant à lui un microprogramme de deuxième cycle en administration de l'éducation. Enfin, le Règlement pédagogique de la Faculté des études supérieures a été mis à jour.

Au point Information et questions, la présidente Claire McNicoll, vice-rectrice aux études de premier cycle et à la formation continue, a annoncé que le projet de programme de formation des sages-femmes a reçu un avis défavorable du ministère de l'Éducation. On se souvient que l'Université de Montréal avait soumis sa proposition à la suite d'un appel d'offres.

M.-R.S.