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Fondation canadienne pour l'innovation

L'Université obtient neuf millions

Les premières subventions octroyées par la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI) viennent d'être annoncées par le gouvernement fédéral. L'Université de Montréal s'en tire plutôt bien.

«Nous avions présenté 38 projets de subvention et 23 ont été acceptés», annonçait le vice-recteur à la recherche, Alain Caillé, aux membres de l'Assemblée universitaire le 14 septembre dernier. Cette première tranche de subventions de la FCI, destinée aux chercheurs de la relève, vise à financer le développement d'infrastructures permettant l'installation de jeunes chercheurs en poste depuis moins de deux ans.

En ajoutant un 24e projet présenté par Polytechnique, l'Université de Montréal dépasse ainsi l'Université de Toronto, qui a récolté 23 subventions. À l'échelle canadienne, la part de l'UdeM représente 11% des 214 subventions octroyées.

Comme le montant moyen des subventions obtenues est de l'ordre de 400000$ par projet, cela représente donc un apport de 9 millions de dollars pour l'Université. De cette somme, plus de 3,6 millions proviennent de la FCI et 3 autres millions, du gouvernement du Québec; le reste est fourni à la fois par l'Université et par des partenaires privés.

Le domaine de la médecine récolte la presque totalité de cette manne puisque 21 des projets retenus sont liés à ce secteur. Les deux autres projets sont du domaine des sciences, qui en avait présenté trois.

Un second volet de ce programme destiné à la relève est présentement en cours et s'adresse aux chercheurs embauchés depuis juin 1998. «On peut même présenter des projets pour lesquels les chercheurs ne seraient pas encore embauchés, précise M. Caillé. Comme 800 nouveaux postes devraient être ainsi créés à l'échelle canadienne, la part de l'Université de Montréal devrait être de 80 postes si l'on maintient notre performance à 10% des projets.»

Là ne s'arrête pas la générosité de la FCI. Un deuxième programme destiné aux regroupements de chercheurs déjà en place a également été lancé. L'Université de Montréal et ses hôpitaux affiliés ont présenté cette fois 52 projets, pour un total espéré de 200 millions de dollars. Des annonces relatives à ce volet devraient être faites dans les prochains jours.

«À l'automne 1999, nous croyons qu'une nouvelle vague de projets d'infrastructures s'amorcera, entrevoit le vice-recteur. Nous n'avons pas le choix d'être performants dans nos demandes puisque ce sont ces programmes qui vont créer la prochaine génération de chercheurs étoiles.»

À partir d'une capitalisation initiale de 800 millions de dollars, la Fondation canadienne pour l'innovation aura octroyé, sur une période allant de cinq à sept ans, autour de 350 millions de dollars pour la création de nouveaux postes de chercheurs, 500 millions pour des projets de groupes de recherche et 1,6 milliard en infrastructures.

Pepsi

Au cours de la même séance de l'Assemblée universitaire, le recteur Robert Lacroix a dévoilé les modalités d'un accord conclu avec la compagnie Pepsi Cola afin d'assurer à cette dernière l'exclusivité des ventes de boissons gazeuses, d'eau embouteillée et de jus sur le campus.

«Il s'agit d'un accord sur la distribution - et non sur la publicité ou sur la commandite de professeurs - qui sera très profitable à l'Université», a souligné le recteur. Selon les conditions de cet accord, Pepsi Cola versera quelque 13 millions de dollars bruts (10 millions nets) à l'Université de Montréal au cours des 10 prochaines années.

Soixante-dix pour cent de cette somme servira à financer divers projets de l'Université (qui restent à définir) alors que les 30% restants iront directement aux étudiants par le biais de 25 bourses d'études, 15 emplois d'été et le financement de diverses activités.

Le nombre de distributrices de boissons gazeuses devrait par ailleurs doubler sur le campus. Questionné à savoir pourquoi cette exclusivité avait été accordée à Pepsi, le vice-recteur aux affaires publiques et au développement, Patrice Robert, a mentionné que l'Université avait procédé par appel d'offres auprès des fournisseurs. «Entre Coca Cola et Pepsi, c'est Pepsi qui a présenté la meilleure offre», a-t-il mentionné.

Daniel Baril


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