Paru aux Écrits des Forges, Portraits rebelles d'un cervonaute est le journal de bord de ce voyageur qui danse avec le temps et l'espace, cet observateur qui s'observe observer, prisonnier de deux hémisphères qui s'amusent à colorer sa matière grise en le grisant d'émotions bleues contradictoires. Deux pas de trois à la mémoire de ceux et celles qui étaient ou y seront.
L'auteur, Réjean Plamondon, est physicien, ingénieur, professeur et directeur général de l'École Polytechnique; il dirige également le laboratoire Scribens, qui se consacre à la recherche sur le traitement automatique de l'écriture manuscrite.
Outre de nombreux livres et articles à caractère scientifique, il a publié Zoupic (1981), un conte pour enfants, Robin des Banques (1987), une nouvelle policière, et Écritude (1990), un recueil de poèmes.
Et le fil conducteur dans tout ceci? "L'écriture, déclare-t-il: mon domaine de recherche théorique en modélisation neuromusculaire; mon domaine de recherche appliquée à la conception de blocs-notes électroniques intelligents, de systèmes de vérification automatique de signatures et mon moyen d'expression technique et artistique, à l'avant-scène de toute ma démarche créatrice."
Réjean Plamondon, Portraits rebelles d'un cervonaute, Trois-Rivières, Les Écrits des Forges, 1998, 86 pages.
Cet historique du Syndicat des chargées et chargés de cours de l'Université de Montréal (SCCCUM) fait ressortir les nombreuses difficultés rencontrées pour y fonder un syndicat affilié à la CSN, mais tente aussi de situer plus globalement le contexte dans lequel les syndicats de chargés de cours ont pris naissance dans les établissements universitaires au Québec au milieu des années 1970.
À partir de l'exemple du SCCCUM, Henri Goulet formule l'idée que, 20 ans à l'avance, les chargés de cours étaient déjà confrontés à des conditions de travail fondées sur la flexibilité, la mobilité, l'instabilité et l'insécurité salariale inhérentes au travail à temps partiel. Aujourd'hui, cette expérience pourrait profiter à l'ensemble du mouvement syndical alors que la mondialisation de la précarité semble s'imposer comme modèle unique dans le monde du travail.
Cet historique soulève aussi l'urgente question d'un partage plus équitable du temps de travail. À la veille d'une restructuration majeure des universités au Québec, le syndicalisme universitaire est convié à définir les paramètres d'un nouveau contrat social favorisant une réduction des iniquités et une plus grande solidarité syndicale entre les deux catégories de professeurs universitaires.
Henri Goulet, Histoire du Syndicat des chargé-e-s de cours de l'Université de Montréal, 1978-1998, collection Études et documents, Montréal, RCHTQ, 1998.
"L'acceptation obstinée des absolus est toujours ce qui entrave l'esprit et obscurcit l'intelligence", Edward Sapir, Language, 1924.
Au sommaire: "Fonctions et activités de l'Académie de la langue hébraïque dans l'orientation et le développement de la langue hébraïque" (Moché Bar-Acher); Le dictionnaire historique de la langue hébraïque (Israël Yevin); "La terminologie scientifique en hébreu moderne" (Shragga Irmay); "Technological and scientific Hebrew terminology" (Ron Irmay); "Translation research in the framework of the Tel Aviv school of poetics and semiotics" (Rachel Weissbrod); etc.
Méta, Journal des traducteurs, volume 43, numéro 1, La traduction et l'interprétation en Israël, 1998, 162 pages, 16$.
Le cinéma direct (qu'on nomma un temps "cinéma-vérité" avant de mesurer l'arbitraire et la présomption d'une telle formule), c'est le cinéma en prise directe sur le vécu. Avant de déborder vers la fiction, en marge du cinéma de divertissement "hollywoodien", son action s'exerce d'abord dans le champ documentaire, où il établit un contact direct avec l'homme, et, par tous les moyens que la technologie moderne met à sa portée, colle au réel. Sans prétendre saisir l'insaisissable vérité, il vise à en poser le problème sur le plan des rapports humains. C'est avant tout un cinéma de la communication. À ce titre, son importance, son influence sont majeures.
Considérée comme la bible sur le sujet, la première édition de cette Aventure du cinéma direct (collection Cinéma club, Paris, Seghers, 1974) a reçu le Prix de la Société des écrivains de cinéma et de télévision à Cannes en 1975. Aussi, la présente édition, totalement refondue, mise à jour et considérablement augmentée, fait état de l'évolution récente du direct et de la réflexion théorique qui l'accompagne.
Des textes de cinéastes, des repères chronologiques, un glossaire ainsi que des index complètent l'ensemble.
Fondateur et directeur (1973-1988) du secteur des études cinématographiques à l'Université de Montréal, Gilles Marsolais est professeur titulaire de cinéma. Il est aussi critique de cinéma: outre ses collaborations régulières à Radio-Canada (1974-1977) et à Vie des arts (1974-1989), il est membre du comité de rédaction de la revue 24 images depuis 1988 et il a publié plusieurs livres sur le cinéma.
Gilles Marsolais, L'aventure du cinéma direct
revisitée, Laval, Les 400 coups, 1997.