Refonte de plusieurs programmes |
La 930e séance marque le départ de la vice-rectrice Irène Cinq-Mars. |
Les programmes de doctorat en médecine vétérinaire et en médecine dentaire, de maîtrise en relations industrielles et de baccalauréat en droit et en architecture connaîtront des réformes majeures au cours de la prochaine année. De plus, le Département de géographie offrira, dès septembre 1998, un diplôme d'études supérieures spécialisées (D.E.S.S.) en géographie appliquée.
Ainsi en ont décidé les membres de la 930e séance de la Commission des études marquant le départ de sa présidente, Irène Cinq-Mars. Celle-ci retourne à ses anciennes amours, l'enseignement et la recherche en architecture de paysage, après un mandat de cinq ans comme vice-rectrice à l'enseignement.
Dans un témoignage empreint d'émotion, elle a rappelé les missions de la Commission, qui ne sauraient être réduites au seul aspect administratif. "La Commission des études est bien entendu un lieu de gestion, mais c'est aussi un lieu de réflexion, d'échanges et de décisions", a-t-elle dit avant de tracer un bilan rapide des réalisations de la Commission depuis cinq ans: mise sur pied du système de notation littérale, réforme de la formation des maîtres, participation aux états généraux de l'éducation, à la Politique sur les universités, efforts pour améliorer l'arrimage collèges-universités, etc. "Je pars satisfaite", a-t-elle dit.
Parmi les projets approuvés à la séance du 27 mai, la transformation du programme de baccalauréat en architecture retient l'attention. Plus court (il passe de quatre à trois ans), il préparerait l'étudiant à une maîtrise en architecture qui durerait 18 mois. Seule l'obtention de cette maîtrise permettrait l'accès à la profession. Cette modification s'inscrit dans une tendance nord-américaine qui privilégie chez les architectes une formation combinée de premier et de deuxième cycle.
Le baccalauréat en droit subit lui aussi des modifications majeures. Dans le document de présentation, on ne cache pas que "les coupures sont inévitables et, tout aussi inévitablement, elles affectent jusqu'à nos activités d'enseignement". Un virage s'imposait. Après trois ans de travail, la refonte est prête à être proposée aux étudiants. Elle résulte d'un consensus que le doyen de la Faculté de droit a qualifié d'historique.
En médecine dentaire et en médecine vétérinaire, ce sont les programmes de doctorat qui subissent des transformations. Dans le premier cas, les activités des quatre années du programme sont transformées afin d'y inclure des activités précliniques et cliniques dès la deuxième année. Les étudiants devront également privilégier une approche "patient", considérant la personne dans sa globalité.
Les futurs vétérinaires verront quant à eux leur scolarité de doctorat s'allonger d'une année. Cette restructuration a pour but d'"assurer l'adéquation entre les besoins de formation définis au regard de l'évolution de la profession et de ses champs d'activité, la charge de travail des étudiants et la nécessité d'introduire de nouvelles approches pédagogiques".
Afin de répondre à la demande exprimée par les étudiants pour des programmes plus courts, le Département de géographie a décidé de créer un microprogramme de deuxième cycle ainsi qu'un D.E.S.S. en géographie appliquée, en plus de modifier en conséquence la maîtrise.
Le programme de traitement de la toxicomanie, géré conjointement par la Faculté des arts et des sciences et la Faculté de médecine, offrira aussi un microprogramme de deuxième cycle accompagné d'un D.E.S.S. "Si le Québec s'est doté d'une bonne formation de premier cycle par ses certificats en toxicomanie, les besoins en formation dépassent grandement ce niveau", peut-on lire dans le document de présentation. Les nouveaux programmes, sans équivalent au Québec, visent à combler cette lacune.
Il y aura création d'un autre D.E.S.S., cette fois en génie biomédical, ce qui entraînera une modification des programmes de maîtrise et de doctorat. Le génie biomédical consiste en l'application des principes du génie au domaine biologique, ainsi qu'en la fabrication de produits médicaux.
À l'École de relations industrielles, on a procédé à la refonte du programme de maîtrise. Le projet a été adopté par la Commission des études, qui a cependant émis le souhait que les responsables aient des échanges plus soutenus avec leurs collègues de l'École des Hautes Études Commerciales spécialisés dans des domaines connexes.
Enfin, la Faculté des sciences infirmières participera à un appel d'offres du ministère de l'Éducation concernant un éventuel programme de formation de sages-femmes. D'autres universités sont dans la course (McGill, Laval et du Québec à Trois-Rivières), mais Suzanne Kérouac, doyenne de la Faculté, croit que l'Université de Montréal a de bonnes chances d'être choisie.
"Avec son réseau d'établissements de la santé, dont deux centres hospitaliers universitaires, ses instituts universitaires et centres hospitaliers affiliés, son centre d'excellence pour la santé des femmes, ses CLSC affiliés et autres établissements du réseau de la santé et de l'éducation, l'Université possède des atouts certains pour la formation des professionnels de la santé", fait valoir la Faculté.
Mathieu-Robert Sauvé