ACFAS: six prix pour l'UdeM |
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Au 66e congrès de l'Association canadienne-française pour l'avancement des sciences (ACFAS), qui se tiendra du 11 au 15 mai à l'Université Laval, les professeurs chercheurs Richard Bodéüs, Maryse Lassonde et Serge Rossignol ainsi que trois étudiants de l'Université de Montréal recevront des prix.
Richard Bodéüs, du Département de philosophie, recevra le Prix des sciences humaines.
Considéré mondialement comme une référence majeure dans le domaine de la philosophie antique, le professeur est reconnu plus particulièrement pour ses recherches entourant la pensée d'Aristote, dont il a notamment analysé l'Organon, un corpus de textes très complexes se rapportant à la logique.
M. Bodéüs, considéré par plusieurs comme un modèle d'érudition, sait captiver autant les étudiants que les spécialistes. Il est à la fois homme d'étude et homme d'action. Il a été l'un des principaux artisans de la revalorisation de l'histoire de la philosophie au Québec et au Canada.
La neuropsychologue Maryse Lassonde, professeure au Département de psychologie, obtiendra le prix Marcel-Vincent.
L'originalité de sa pensée, la multiplicité de ses travaux et leur portée placent Mme Lassonde au premier rang de la neuropsychologie infantile non seulement au Québec mais aussi dans le monde. Il s'agit d'un domaine peu connu et complexe sur un sujet en développement: le cerveau de l'enfant. Ses travaux touchent à plusieurs disciplines: la psychologie, la santé et la médecine.
Mme Lassonde, qui a été invitée à se joindre à plusieurs groupes de recherche montréalais, dont le Centre de recherche de l'hôpital Sainte-Justine et celui du Centre hospitalier Côte-des-Neiges, est aussi consultante en neuropsychologie à l'Institut de neuropsychiatrie infantile de Pise. Elle a donné des conférences partout dans le monde et a dirigé un nombre impressionnant d'étudiants. Elle a siégé à différents comités gouvernementaux et universitaires; sa préoccupation pour la langue française lui a valu de faire partie d'une commission du Conseil de la langue française du Québec qui évaluait l'avenir du français dans les sciences.
Le prix Marcel-Vincent est commandité par Bell Canada.
Serge Rossignol, professeur au Département de physiologie, recevra le prix Léo-Pariseau.
Reconnu mondialement dans le domaine de la neuropsychologie, le Dr Rossignol a axé ses recherches sur la locomotion et la moelle épinière ainsi que sur les possibilités de réactiver le centre locomoteur spinal chez les patients paraplégiques. Les résultats obtenus jusqu'à maintenant permettront d'améliorer le traitement et la rééducation des paraplégiques.
Ses travaux connaissent une portée internationale: il a été choisi pour rédiger le chapitre sur la locomotion de la nouvelle édition du prestigieux Handbook of Neurophysiology. Il a aussi coordonné un programme France-Québec sur la locomotion.
En tant que directeur du Centre de recherche en sciences neurologiques de l'Université de Montréal, il permet à de nombreux étudiants au doctorat et au postdoctorat d'acquérir une formation pluridisciplinaire de très haut niveau.
Le prix Léo-Pariseau est commandité par Merck Frosst inc.
Marc de Vleeschauwer, étudiant au doctorat en chimie organique, recevra le prix Bernard-Belleau.
M. de Vleeschauwer, qui s'intéresse au phénomène de l'adhésion cellulaire, étudie les sélectines, des protéines situées à la surface des cellules qui jouent un rôle primordial dans plusieurs processus d'adhésion cellulaire du corps et qui, si elles connaissent un dérèglement, risquent de causer des problèmes physiologiques comme l'asthme et les rhumatismes.
La première étape de sa recherche consistait à créer des molécules à l'aide d'un modèle informatique qui, une fois liées aux sélectines, permettraient d'inhiber ces protéines et finalement d'aboutir à un médicament anti-inflammatoire. La deuxième partie consistera à synthétiser les meilleures molécules et à les tester in vitro.
Ce prix est commandité par BioChem Pharma inc.
Sébastien Paquet, étudiant en informatique quantique au deuxième cycle, et Isabelle Villemure sont deux des trois lauréats du prix Desjardins d'excellence pour étudiants chercheurs.
Sébastien Paquet a été séduit, selon ses propres termes, par l'informatique quantique alors qu'il était en deuxième année de baccalauréat en physique. Ce champ de recherche, relativement récent, décrit le comportement de la matière à son échelon le plus fondamental et a le potentiel de révolutionner la science informatique.
M. Paquet a déjà cinq publications et un brevet à son actif et excelle dans trois formations essentielles à l'informatique quantique, soit l'informatique, les mathématiques et la physique quantique. Sa recherche en théorie de l'informatique quantique portera essentiellement sur l'utilisation des propriétés parfois surprenantes de la mécanique quantique aux fins de traitement de l'information.
Isabelle Villemure, ingénieure, étudie au doctorat en génie biomédical. Après s'être spécialisée en dynamique des structures et avoir connu quelques expériences de travail, elle a décidé de réorienter sa formation au doctorat vers le génie biomédical. Son projet de recherche porte sur la scoliose. Elle a gagné plusieurs prix et bourses, dont la prestigieuse bourse d'excellence CRSNG à deux reprises.
Ces deux derniers prix sont commandités par la fondation Desjardins.