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Vient de paraître


Serge Larivée  

Psychanalyse, science et fiction sémantique

À la même date l'année dernière, le directeur de la Revue canadienne de psycho-éducation, Serge Larivée, également professeur à l'École de psychoéducation, soulevait une vive polémique en publiant un éditorial mettant en doute la scientificité de l'intervention psychosociale et, notamment, de la psychanalyse. L'écho accordé par Forum à ses propos avait suscité de nombreuses réactions dans nos pages.

Dans la dernière livraison de la Revue, Serge Larivée remet ça1. Dans un long éditorial de 21 pages bien tassées, le directeur répond à un de ses critiques, le psychanalyste Daniel Puskas, dont les propos sont également publiés dans la Revue.

Au coeur de l'analyse de M. Larivée se trouvait le principe de réfutabilité de Poper, principe considéré comme indispensable pour déterminer si l'on a affaire à une science et qui, selon lui, serait inapplicable à la psychanalyse. Daniel Puskas, qui qualifie les propos de son interlocuteur d'"attaque terroriste", fait valoir que ce principe est "fortement remis en question par les épistémologues contemporains". Il donne notamment l'exemple de la physique quantique, dont l'un des aboutissements est qu'il n'y aurait pas de réalité indépendante de l'observateur.

"Récupérer le principe d'incertitude en psychologie, c'est s'approprier un phénomène spécifique à la physique quantique qui n'a rien d'applicable aux sciences humaines", rétorque Serge Larivée, qui reprend l'essentiel de sa première critique: "Puskas n'avait qu'une réponse à me faire: la psychanalyse n'est pas une science. [...] Pourquoi ne pas reconnaître que la psychanalyse s'apparente aux approches historico-herméneutiques, qu'il s'agit d'une façon singulière d'aborder le réel, d'un ensemble d'objets de connaissance difficilement mesurables? En abdiquant leur prétention au statut scientifique, les psychanalystes se libéreraient du même coup de l'accusation d'être une pseudo-science et y gagneraient en liberté."

Daniel Puskas invite par ailleurs à "une saine collaboration entre chercheurs et cliniciens". Après avoir fait le tour des obstacles à une telle collaboration, Serge Larivée plaide plutôt en faveur d'une plus grande formation scientifique chez les professionnels de l'intervention psychosociale comme condition préalable à une collaboration entre chercheurs et cliniciens.

Une lecture incontournable pour tous ceux qui s'intéressent aux critères de scientificité des sciences humaines en général et à l'intervention psychosociale en particulier. Parions qu'il ne s'agit pas du mot de la fin dans cette polémique.

Daniel Baril

 

1. Serge Larivée, Revue canadienne de psycho-éducation, vol. 26, no 1, Quand l'expression "sciences humaines" est-elle une fiction sémantique?, 1997.


  Criminologie, vol. 30, no 1, Criminalités économiques, printemps 1997, 132 pages, 15$.

Criminologie

À une époque où l'argent se fait rare, mais où l'économie tend à se complexifier en se mondialisant et à prendre l'ascendant sur le politique, les crimes économiques et la nécessité de les contrer adéquatement sont nécessairement à l'ordre du jour de la criminologie.

Le dossier de la criminalité économique est vaste et touffu; nombre de ses éléments restent encore inexplorés. Au dossier, quatre pièces du présent numéro sont aujourd'hui versées: la première est consacrée à la criminalité économique dont les entreprises privées sont les auteurs.

La deuxième porte sur la question très actuelle du blanchiment d'argent et des stratégies internationales mises en place pour y faire face.

La troisième traite du phénomène, très notoire au Québec, de la contrebande des produits du tabac. Quant à la quatrième, que l'on doit à deux économistes, elle traite de l'incendie frauduleux à Montréal.

Les contributions rassemblées dans ce numéro soulèvent peut-être autant de questions qu'elles en résolvent, mais elles rendent bien compte de la polymorphie du phénomène, de l'ampleur de ses effets et de l'utilité, pour l'analyser, de recourir à une pluralité d'approches disciplinaires et méthodologiques.

Ce numéro devrait au moins alimenter la discussion sur la criminalité économique, 20 ans après la parution du numéro Affaires et criminalité au Québec.


  André H. Caron et Annie E. Jolicoeur, Synthèse de la réglementation canadienne concernant les enfants et l'industrie audiovisuelle, Centre de recherche en droit public, Faculté de droit, Université de Montréal, 1996, C.P. 6128, succursale Centre-ville, Montréal (Québec), H3C 3J7. Téléphone: 343-7210.

Réglementation: les enfants et l'industrie audiovisuelle

Bien que la réglementation canadienne audiovisuelle fasse l'objet de quelques ouvrages, peu d'auteurs en ont fait l'étude du point de vue particulier des enfants. Ce document recense les lois, les règlements et les codes volontaires les plus importants dans le but de mettre en valeur les articles et les dispositions concernant les enfants. Cette particularité, ainsi que le travail minutieux de la collecte des données dans le domaine de la télévision, du film et du vidéo, confère à cette publication son caractère unique.

Quelles sont les mesures adoptées pour assurer la diffusion d'émissions canadiennes pour enfants? Quelles sont les démarches entreprises pour pallier la présentation des stéréotypes? Quelles sont les actions menées par le CRTC, les radiodiffuseurs et les divers organismes pour contrer la violence à la télévision? Ce livre est un ouvrage de référence approprié pour répondre à ces questions.

André H. Caron (D.Ed.) est directeur-fondateur du Groupe de recherche sur les jeunes et les médias (GRJM) et du Laboratoire de recherche sur les nouvelles technologies (LRNT). Il est également professeur au Département de communication, où il effectue depuis une vingtaine d'années des recherches sur les médias de masse et plus particulièrement sur la relation enfants-médias.

Annie E. Jolicoeur (M.Sc.) est assistante de recherche au GRJM-LRNT.


Enfants et parents devant la justice

Dans les interventions du Tribunal de la jeunesse, processus judiciaire et processus clinique se trouvent fréquemment associés. Ce dossier regroupe une vingtaine de textes où juges et avocats réfléchissent sur les rôles de l'expert et du juge tandis que des cliniciens traitent de leur rôle auprès du Tribunal et des conséquences possibles sur le suivi de leurs clients. On s'interroge en particulier sur la fonction thérapeutique du témoignage de l'expert, sur les impacts de la judiciarisation sur la relation d'aide et sur la relation parents-enfants. Le témoignage de l'enfant en cour, les défis posés par l'expertise en matière matrimoniale et de garde d'enfants, le soutien à la coparentalité, l'ordonnance d'hospitalisation sont également abordés dans cet ouvrage.

P.R.I.S.M.E, vol. 7, no 1, Enfants et parents devant la justice: l'indispensable rempart, printemps 1997, 234 pages. Coordination: Louisiane Gauthier. Service des publications de l'hôpital Sainte-Justine: 345-4671.


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