La course au rectorat est ouverte |
Une première: les candidats seront invités à participer à un débat public. |
Pierre Paul Côté, président du Comité de consultation pour la nomination d'un recteur ou d'une rectrice. |
La procédure devant conduire à la nomination du prochain recteur est officiellement en marche avec l'ouverture, depuis mardi dernier, de la période des mises en candidature. Les membres de l'Assemblée universitaire (AU) ont ainsi jusqu'au jeudi 25 septembre pour proposer des candidats et candidates au Comité de consultation pour la nomination d'un recteur ou d'une rectrice.
Le Comité, qui peut ajouter ses propres propositions, invitera par la suite tous les candidats en lice à remplir, sur une base volontaire, une fiche biographique principalement destinée à informer les membres de l'Assemblée. Ces derniers procéderont à un scrutin le 3 novembre; ce vote indicatif permettra au Comité de constituer "une liste courte mais nullement exclusive" des candidats et candidates ayant recueilli un nombre significatif de points. Cette liste sera également rendue publique.
Répondant au désir de l'Assemblée universitaire, le Comité de consultation prendra en charge l'organisation d'un débat public avec les candidats figurant sur la liste courte. Ce débat, auquel la participation est libre, devrait avoir lieu dans la semaine du 17 novembre. Les candidats et candidates qui désirent y prendre part seront invités à transmettre un court texte présentant leurs positions sur divers aspects de la vie universitaire. Ces textes seront publiés dans Forum.
À la séance de l'Assemblée universitaire du 8 septembre dernier, Gabriel Gagnon, professeur au Département de sociologie, a remis en question la logique de cette procédure par laquelle les membres étaient invités à voter avant la tenue du débat. Le Comité est en fait limité par les statuts, qui ne prévoient qu'un seul vote à l'AU, vote servant à faire un premier tri parmi les candidats et candidates. Aux yeux de Denise Angers, professeure au Département d'histoire, la situation plutôt aberrante qui en découle illustre bien la nécessité de repenser ces statuts.
Pierre Paul Côté, président du Comité de consultation, a par ailleurs reconnu que rien n'empêchait l'Assemblée, si tel était son voeu, de procéder à un autre vote après la tenue du débat. Ce vote n'aurait cependant aucune valeur légale. Régine Pierre, membre du Comité de consultation, a souligné que la procédure ne se terminait pas avec le débat. Les audiences du Comité vont de fait se poursuivre jusqu'au 15 janvier; "tous pourront exprimer leur opinion", a fait valoir Mme Pierre.
André Tremblay, président du syndicat des professeurs, a pour sa part laissé entendre que d'autres débats et consultations allaient être tenus par les organisations syndicales.
Devant les craintes exprimées par certains membres à l'égard d'un débat public, Pierre Paul Côté a répondu qu'il y a "un prix à payer pour la transparence. On évaluera les résultats et l'on en tirera les conclusions pour l'avenir."
Au terme de cette procédure, le Comité devrait remettre son rapport au Conseil de l'Université à la fin février. Le futur recteur entrera en fonction en juin 1998.
Daniel Baril