Au cours de la collation
annuelle des grades, qui s'est déroulée le 30 mai,
l'Université a décerné 348 doctorats (comparativement
à 299 l'an dernier). Avec la remise de 2317 diplômes
de maîtrise pour l'année universitaire 1996-1997,
l'Université de Montréal est la plus importante
université canadienne pour le nombre de diplômes
délivrés aux cycles supérieurs après
l'Université de Toronto.
Dans son discours aux diplômés, le recteur René
Simard a souligné qu'il serait illusoire de ne pas prendre
en considération la conjoncture difficile au moment de
leur entrée dans le monde du travail. «Les contraintes
économiques sont lourdes; le climat social est assombri
par la précarité des situations et par l'incertitude
de l'avenir. Obligés, à divers titres, d'assumer
des responsabilités supérieures à celles
que vous aviez prévues, vous devrez relever de nombreux
défis, à la fois stimulants et éprouvants.»
S'adressant plus particulièrement aux diplômés
des sciences de la santé, le recteur a poursuivi en ces
termes: «La société s'attend à ce que
votre pratique professionnelle soit excellente et performante
et qu'elle s'inscrive à l'intérieur d'une gestion
saine des ressources considérables onsacrées au
secteur de la santé. Dans un cas comme dans l'autre, vous
en porterez la responsabilité. Responsables devant vos
patients, vous devrez tout mettre en oeuvre pour accompagner de
façon adéquate le malade dans son interminable lutte
et pour faciliter cette rencontre sur le plan humain de deux solitudes:
solitude du malade, isolé des autres par son mal et par
son angoisse cachée; solitude du médecin, qui sait
qu'il devra porter seul le poids d'une responsabilité incessante
jusqu'au bout du chemin. Responsables devant la société,
vous aurez à rendre des comptes sur la gestion des ressources
qui vous seront allouées dans les établissements
où vous pratiquerez vos spécialités.»
Cette célébration, qui marque la conclusion de longues
années de labeur et de recherches ardues pour les diplômés,
s'est terminée avec la remise de doctorats honoris
causa et la nomination d'une trentaine de professeurs
émérites.