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Vient de paraître


Un «coup de tête» au Département d'anthropologie

Le Département d'anthropologie lançait, le mois dernier, une nouvelle publication, Les cahiers d'anthropologie. «Il s'agit d'une collection ayant le mandat de favoriser la publication rapide et efficace de résultats de recherche jugés pertinents pour un professeur», explique dans l'avant-propos le coordonnateur de ce premier numéro, Claude Chapdelaine.

«Il n'est pas facile d'expliquer le pourquoi de cette nouvelle série, ajoute-t-il. On pourrait invoquer un coup de tête et la vérité ne serait pas très éloignée. On pourrait aussi présumer une volonté de dynamiser des efforts de recherche et de les identifier à un lieu de recherche particulier, le Département d'anthropologie.»

La revue fonctionnera, espère-t-on, sans comité de rédaction et comptera sur la participation d'un professeur qui s'engagera, à l'exemple de Claude Chapdelaine, à coordonner et à produire le cahier. Il n'y a pas non plus de fonds particuliers pour assurer la production. Le premier numéro a pu être financé grâce à une prévente qui a révélé un intérêt enthousiaste de la clientèle à laquelle la publication s'adresse, c'est-à-dire les étudiants et les professeurs de toutes les disciplines de l'anthropologie et tous ceux qui s'intéressent à «l'aventure humaine».

Cette nouvelle collection s'ajoute à l'autre publication du Département, soit les actes des colloques organisés annuellement.

Un numéro «Moche»

Le premier numéro, portant le titre À l'ombre du Cerro Blanco, est entièrement consacré à la culture Moche (motché), un sujet de recherche de Claude Chapdelaine. Cette culture a prospéré sur la côte nord du Pérou, à partir du début de notre ère jusqu'à l'an 700. Elle est reconnue comme l'une des sociétés complexes les plus fascinantes du Pérou et comme celle qui a établi le premier véritable système étatique de cette région.

Le cahier, de 138 pages, nous fait découvrir cette civilisation en présentant, à travers six textes, les comportements funéraires, les représentations iconographiques sur la poterie, les monuments architecturaux, les canaux d'irrigation et la spécialisation du travail.

D.B.


Jean Laplanche, psychanalyste d'aujourd'hui

Le parcours de Jean Laplanche, avant d'être celui d'un normalien devenu psychiatre puis praticien et théoricien de la psychanalyse, professeur à la Sorbonne, est d'abord un itinéraire intérieur marqué par une exigence de recherche dont l'aboutissement est la remise en question de toute idée reçue, fût-elle freudienne. De la résistance à l'action politique, du Vocabulaire de la psychanalyse, élaboré avec J.-B. Pontalis, et de Psychanalyse à l'Université à la traduction des OEuvres complètes de Freud, la même volonté, la même extrême rigueur conduisent la démarche d'une pensée et d'un style qui ont renouvelé la pensée psychanalytique de ces 30 dernières années. Critique lucide de Lacan, dont il fut d'abord l'élève, il l'est tout autant de certains aspects de la pensée de Freud qu'il considère s'être engagé dans un «fourvoiement» biologisant. La question de l'originaire en psychanalyse a conduit Jean Laplanche à la théorie de «la séduction généralisée», sous le primat de l'autre, et à envisager la pratique psychanalytique à la lumière de la notion de «traduction».

L'auteur, Dominique Scarfone, psychanalyste et professeur au Département de psychologie, applique à l'analyse de l'oeuvre de Jean Laplanche la même rigueur.

Dominique Scarfone, Jean Laplanche, Psychanalystes d'aujourd'hui, Paris, Presses universitaires de France, 1997.


L'archipel identitaire

En entreprenant ce recueil d'entretiens, les auteurs (le journaliste pigiste Marcos Ancelovici, qui prépare un doctorat en sociologie à l'Université de Boston, ainsi que Francis Dupuis-Déri, candidat au doctorat en sciences politiques à l'Université de Colombie-Britannique et chercheur pour le Groupe d'études et de recherche sur la sécurité internationale affilié aux universités McGill et de Montréal) voulaient comprendre comment la nationalité, la langue, la religion et l'art influencent notre conception de l'identité culturelle. Ils voulaient savoir si un aspect de ce que nous sommes s'impose au moment de décliner notre identité.

Pour répondre à ces questions, ils se sont entretenus avec des intellectuels et des écrivains. Ils leur ont donné la parole non seulement parce que leur métier les amène à réfléchir sur leur propre situation ainsi que sur leur société, mais aussi parce qu'à travers leur oeuvre ils contribuent directement à l'idée que nous nous faisons de nous-mêmes. En effet, l'identité culturelle est avant tout une construction symbolique qui trouve en partie ses sources dans la façon dont nous est conté ce que nous n'avons pas vécu directement. C'est à travers l'histoire, l'art et les médias que nous avons accès à une mémoire qui nous permet de faire le lien entre le passé et le présent, et que nous nous sentons appartenir à une communauté dont nous ne connaissons pourtant pas tous les membres.

Cinq thèmes généraux ressortent de ces entretiens: la fédération multinationale, le nationalisme, la langue, l'art et la religion. Ces facteurs sociopolitiques et culturels permettent de définir et de promouvoir l'identité culturelle ou, au contraire, la menacent et l'affaiblissent.

Marcos Ancelovici et Francis Dupuis-Déri, L'Archipel identitaire, Montréal, Éditions Boréal, 1997, 214 pages.


Méta

Méta, le journal des traducteurs, publie, sous la direction d'André Clas, un numéro spécial sur la lexicologie et la terminologie.

On y traite notamment du «Vocabulaire des fluctuations dans le discours économique» (Serge Verlinde); de «Méthode d'accès informatisé aux combinaisons lexicales en langue technique» (Marie-Claude L'Homme); de dictionnaires terminologiques et de l'impact des nouvelles technologies (Daniel Gouadec); de la construction d'un dictionnaire (Flametta Namer et Paul Schmidt); des lexiques en langues africaines (sängo, wolof, lingála) pour l'utilisateur de l'ordinateur (Marcel Diki-Kidiri, Chérif Mbodj et Atibakwa Baboya Edema); d'un projet de dictionnaire interactif multilingue de termes médicaux (Maria de Lurdes Abrantes Garcia); de «Problématique des équivalences sémantiques et de la traduction dans des dictionnaires arabe-français» (Rachid Lyadri), etc.

Méta, Journal des traducteurs, vol. 42, no 1 (1997), Lexicologie et terminologie, 224 pages, 22 $.


Revue des sciences de l'éducation

Au sommaire du dernier numéro de la Revue des sciences de l'éducation:

Revue des sciences de l'éducation, vol. 22, no 3, 1996, 652 pages.


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