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Baisse de 5 % des demandes d'admission

La diminution est encore plus prononcée dans d'autres universités.

L'Université de Montréal connaît une baisse de 5 % des demandes d'admission dans les programmes de premier cycle. Les facultés les plus touchées sont Médecine (diminution de 16 %) et Droit (diminution de 11 %), mais certains départements de la Faculté des arts et des sciences ont reçu de 20 % à 30 % moins de demandes qu'à pareille date en 1996.

Si l'on additionne les statistiques des départements de Psychoéducation, Psychologie, Relations industrielles, Sociologie, Science politique et Sciences économiques, ce sont 1022 demandes de moins qui ont été acheminées au bureau du registraire. «Ce sont des résultats un peu inattendus, nous ne parvenons pas à les expliquer de façon satisfaisante», a mentionné le registraire Fernand Boucher en rendant publics ces résultats préliminaires devant la Commission des études le 18 mars dernier.

Quelques résultats positifs permettent toutefois d'atténuer l'impact de cette nouvelle peu réjouissante. Les facultés de l'Aménagement, de Musique et de Théologie, de même que le Département d'éducation physique et l'École d'optométrie, ont enregistré des hausses de demandes variant de 6 % à 24 %, alors que les facultés de Pharmacie et de Sciences infirmières ne sont pas touchées ou très peu. Les études supérieures semblent également épargnées, car le nombre de demandes y est comparable à celui de l'an dernier.

Mince consolation, les autres universités québécoises francophones ne sont pas épargnées par cette tendance: l'UQAM aurait observé une baisse de quelque 7 % malgré une campagne promotionnelle sans précédent. À l'Université de Sherbrooke, la baisse est de 9 % et à l'Université du Québec à Trois-Rivières, elle atteint 20 %.

Le registraire a signalé que ces données ne sont pas définitives, car le processus d'admission est en cours. Le taux de 5 % pourrait donc être modifié quand tous les dossiers auront été inventoriés. Par ailleurs, la procédure, qui était en période de rodage l'an dernier, fonctionne très bien cette année.

Rappelons que l'«admission» diffère de l'«inscription»: est admis le candidat qui peut s'inscrire, car son dossier a été accepté selon les critères établis. Il procédera ensuite à l'inscription, puis deviendra étudiant à l'Université de Montréal après avoir payé les droits. Les données qui précèdent concernent uniquement les demandes d'admission.

Dans le cas des programmes contingentés (notamment en médecine et en droit), la diminution des demandes ne modifiera pas le nombre d'inscriptions.

Par ailleurs, la présidente Irène Cinq-Mars a rappelé aux membres «l'importance que les facultés doivent accorder aux opérations dont l'application est nécessaire pour garantir que l'étudiant à qui l'Université offre une place s'inscrit effectivement dans nos programmes. Ces opérations, que l'on regroupe sous le concept de la "conversion", font partie intégrante du processus de recrutement.»

Deux projets approuvés

Après avoir pris connaissance de cette information, les membres de la Commission des études ont approuvé deux projets présentés par la Faculté des études supérieures. Le premier consiste en l'introduction d'un programme de «qualification professionnelle» qui sera offert dans le cadre de la maîtrise en travail social.

La modification permettra de «rendre plus explicites les exigences préalables actuelles et de simplifier la voie d'accès» pour les étudiants qui ne possèdent pas de baccalauréat spécialisé en service social.

Deuxièmement, en collaboration avec l'École des Hautes Études Commerciales, la Faculté de l'aménagement offrira dès l'automne prochain un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en montage et gestion de projets d'aménagement qui remplacera son DESS en gestion de projets d'ingénierie et d'aménagement.

«La formation, explique-t-on dans le document de présentation, se traduira, d'une part, par une excellente connaissance des techniques de gestion de projets d'aménagement et, d'autre part, par une compréhension du contexte global au sein duquel opère le gestionnaire de projets.»

Mathieu-Robert Sauvé


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