Donneurs de sang ou outils pédagogiques, les 20 toutous
de la Faculté peuvent prendre l'air.
Ce n'est pas encore
le paradis mais presque. Les 15 chiens beagles destinés
à l'enseignement et les 5 chiens donneurs de sang de la
Faculté de médecine vétérinaire peuvent
maintenant gambader chaque jour, pendant quelques heures, dans
un enclos extérieur.
C'est à la suite des efforts constants du Groupe pour la
promotion d'un enseignement éthique (GPEE) et en majeure
partie grâce aux contributions philanthropiques de l'avocate
Joan Clark et de la compagnie d'aliments pour animaux Premier
choix que ce projet s'est con-crétisé au cours de
l'été. L'enclos de 32 mètres carrés
a été aménagé au coût de
La clôture est fixée à 45 centimètres
dans la terre de sorte que les bêtes ne peuvent s'échapper.
Le sol de l'enclos est recouvert de pierre concassée pour
éviter qu'il ne devienne boueux sous la pluie. Un toit
a été construit dans un coin afin que les animaux
soient à l'abri des intempéries.
«Les étudiants qui s'occupaient de la promenade des
chiens devaient organiser des horaires et n'avaient plus le temps
de les sortir. Les chiens faisaient de courtes marches de 15 minutes
par jour. Dorénavant, ils auront l'occasion de faire tout
l'exercice dont ils ont besoin», explique le vice-doyen
à la recherche de la Faculté, Réal Lallier.
Ce dernier est catégorique: sans l'intervention active
des futurs médecins vétérinaires, le projet
n'aurait pas vu le jour. «C'est leur bébé»,
dit-il. Dans ce dossier, on a beaucoup parlé du dynamisme
de la présidente du GPEE, Sophie Beaulieu.
Il y a maintenant plusieurs années que la Faculté
possède une colonie de beagles pour répondre à
ses besoins d'enseignement: contention, vaccination, entretien
et prélèvements sanguins.
Pourquoi des beagles? «Ces chiens de grosseur moyenne ont
un caractère doux. Ils sont très sociables»,
dit M. Lallier. Il ajoute qu'après quelques manipulations
par les étudiants les gentils toutous comprennent la routine
et présentent presque la prochaine partie de leur corps
devant être auscultée.
En moyenne, un animal fait partie de la colonie durant environ
quatre ans. Après cette période, il est évalué
afin de savoir s'il peut être adopté. Si c'est le
cas, il est proposé à l'adoption auprès des
étudiants.
Les cinq chiens donneurs de sang, tous de races différentes
et de bonne taille, représentent les cinq groupes sanguins
que l'on retrouve chez cet animal. Les prélèvements
sanguins ont lieu selon les besoins, pour des chirurgies faites
en clinique sur des chiens de la clientèle extérieure.
On n'y fait pas de prises de sang systématiques, car les
chiens, comme les mammifères à deux pattes, ne peuvent
donner leur sang de façon illimitée.
Pour ceux que cela intrigue, la Faculté abrite également
d'autres animaux, tels des chevaux et des vaches, donneurs de
sang. Encore une fois, les transfusions sont faites au bénéfice
d'animaux provenant de l'extérieur et nécessitant
des soins.
Selon M. Lallier, le projet s'est réalisé à
la vitesse de l'éclair.
Mme Clark a visité la Faculté à la mi-juillet
et a rencontré les responsables du projet. Le 10 septembre,
le projet était bouclé.
André Duchesne