LUdeM
et le projet de politique scientifique du Québec
Recrutement,
concentration de la recherche et ouverture à tous les champs
de la connaissance
|
|
Le vice-recteur
à la recherche Alain Caillé a présenté,
le 23 août, les principaux commentaires et recommandations de
lUniversité sur le document de consultation du ministre
de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Jean Rochon;
ce document est intitulé Vue densemble pour une politique
scientifique du Québec.
Dentrée de jeu, M. Caillé a exprimé laccord
de lUniversité de Montréal avec lobjectif
du ministre de hisser le Québec au rang de la moyenne des pays
du G7 en ce qui a trait aux efforts consacrés à la recherche
et au développement. Pour lUniversité de Montréal,
latteinte de cet objectif passe obligatoirement par la qualité
des ressources humaines afin de concurrencer et de sassocier
les meilleurs chercheurs à léchelle internationale,
par la reconnaissance des contributions particulières que chaque
université peut apporter dans latteinte de cet objectif
et, finalement, par une ouverture encore plus grande à linterdisciplinarité.
À lUniversité de Montréal, ces dernières
orientations se concrétisent par lengagement de nouveaux
professeurs, la concentration des ressources humaines dans certains
domaines pour obtenir des masses critiques ayant une ampleur et une
stature internationales, et la création de Technopole-Montréal
pour joindre les efforts interdisciplinaires de lUniversité
de Montréal et de ses deux écoles affiliées.
Ainsi lUniversité de Montréal prévoit recruter
plus de 370 professeurs au cours des trois prochaines années.
Ces nouvelles ressources, orientées selon les priorités
institutionnelles, sajouteront à celles des chaires dexcellence
en recherche pour créer des masses critiques dans les secteurs
désignés comme prioritaires.
Afin de favoriser la qualité des ressources et celle de la
recherche, plutôt que la quantité et le volume des activités
de recherche, dans un environnement international où la compétition
est grande, lUniversité de Montréal recommande
de différencier les universités en ce qui touche leur
mission de recherche. «En effet, il faut miser sur lexcellence
et la concentration des ressources humaines dans des centres de stature
internationale si lon veut contribuer aux percées scientifiques
et faire en sorte que le Québec fasse partie du peloton de
tête des sociétés qui contribuent au développement
des connaissances à un très haut niveau», a déclaré
M. Caillé.
Dans le même esprit, la grande valeur dune interface entre
les disciplines a incité lUniversité de Montréal
et ses deux écoles affiliées à proposer une nouvelle
approche organisationnelle favorisant les activités de recherche
aux carrefours des disciplines. «La nouvelle structure, Technopole-Montréal,
favorisera la collaboration et linteraction des disciplines
et de leurs approches méthodologiques, une façon désormais
privilégiée daborder les problèmes sociaux,
scientifiques et technologiques complexes auxquels nous faisons face
aujourdhui», selon M. Caillé.
LUniversité de Montréal reconnaît lintérêt
et le bien-fondé de poursuivre des développements dans
lensemble des champs de la connaissance sans exclusion. Toutes
les formations sont porteuses davenir puisque, dans une économie
du savoir, lessentiel est la créativité des individus.
Dans la société du savoir, les contenus sont aussi importants
que la maîtrise de la technologie et toutes les disciplines
peuvent contribuer à lélaboration des contenus.
Ainsi il y a beaucoup de place pour la créativité en
sciences sociales et en sciences humaines et les besoins sociaux sont
immenses. La politique scientifique devrait, notamment, insister davantage
sur limportance de la recherche de pointe dans ces secteurs,
car la recherche module le développement de la qualité
du corps professoral et des étudiants.
Lensemble de ces éléments assurera des bases solides
à une recherche universitaire de haut niveau et à des
formations de la plus grande qualité. Une recherche universitaire
de cette ampleur est une nécessité incontournable pour
une politique scientifique à la hauteur des nouveaux défis.
Source: vice-rectorat à la recherche.
Voir
aussi: Le point de vue des jeunes chercheurs