COMMUNIQUÉS
Le
point de vue des jeunes chercheurs
Les jeunes
chercheurs poursuivant une formation en recherche biomédicale
à lUniversité de Montréal ont également
présenté un mémoire aux audiences sur le projet
de politique scientifique du ministre Jean Rochon afin dexposer
les différentes problématiques auxquelles ils sont confrontés
quotidiennement.
Les chercheurs-étudiants en santé demandent une amélioration
de leurs conditions de vie durant leur formation, la possibilité
de disposer de plans de carrière et la clarification des balises
dans les liens entreprises-universités. Ils réclament
aussi lélaboration dune loi sur la bioéthique,
la création dun conseil consultatif déthique
et la mise sur pied dun ordre professionnel des chercheurs en
santé du Québec.
Ce mémoire des associations représentant les chercheurs-étudiants
de la Faculté de médecine (AEGSFM) et du Département
de biochimie (AEGSDB) est déposé conjointement avec
Force jeunesse. «Même si lAEGSFM, lAEGSDB
et Force jeunesse ont assumé la rédaction du mémoire,
a déclaré Joël Monzée, président
de lAEGSFM, dautres associations étudiantes nous
soutiennent. Cest le cas des étudiants en orthophonie-audiologie
et en médecine de lUniversité de Montréal,
mais aussi des chercheurs-étudiants en santé de lUniversité
de Sherbrooke et de lUniversité Laval.»
Le Québec ayant choisi de faire de la recherche biomédicale
lun de ses secteurs de développement socioéconomique
prioritaires, il y a un accroissement du nombre de chercheurs. La
durée de leur formation augmente également. Dans ces
laboratoires où ils travaillent avec leur directeur de recherche,
les jeunes chercheurs participent à lélaboration
des protocoles de recherche, à la diffusion des résultats,
voire à lincubation de petites entreprises; ils contribuent
ainsi grandement au rayonnement de lUniversité.
Pourtant, 75% des chercheurs-étudiants en santé vivent
sous le seuil de la pauvreté; ils ne disposent pas dassurance
collective; ils ne peuvent bénéficier ni de lassurance-emploi
ni de lassurance parentale. La situation se prolonge jusquà
lâge de 35 ans puisquils doivent effectuer plusieurs
années de stage postdoctoral avant dêtre recrutés
par une entreprise ou une université.
Pire, une fois quils ont été recrutés par
un département ou par un centre hospitalier, cette situation
de précarité se transforme en situation dinstabilité,
car les jeunes chercheurs ne peuvent obtenir une permanence que vers
le début de leur quarantaine.
Les jeunes chercheurs ne disposent daucun plan de carrière
sils choisissent la recherche en milieu universitaire, et ce,
au-delà de 40 ans; cest pourquoi plusieurs se découragent
et, parfois, abandonnent. Les jeunes femmes sont particulièrement
visées puisque la carrière de chercheur en santé
se fait souvent aux dépens dune vie familiale sereine.
En ce qui concerne les liens entre les entreprises et les universités,
Charlène Bélanger, de lAEGSDB, a déclaré:
«La diversité des expériences de recherche et
les contacts avec les entreprises sont des éléments
très importants pour accroître la qualité de la
formation aux cycles supérieurs. Cependant, il existe peu de
balises pour ces liens entreprises-universités. Les chercheurs-étudiants
sont rarement informés des conséquences positives et
négatives quentraînent ces liens et, surtout, si
ceux-ci deviennent conflictuels, lUniversité ne peut
offrir aucune ressource ni au directeur de laboratoire ni au chercheur-étudiant.»
Enfin, la population doit se prononcer sur les limites quelle
veut imposer à la recherche en santé, disent les jeunes
chercheurs. Peut-on faire du clonage humain? Peut-on utiliser lembryon
humain comme matrice pour créer des organes de rechange? Peut-on
exploiter les OGM en toute impunité? Accepte-t-on quune
compagnie dassurances puisse utiliser le code génétique
dun client pour définir sa prime comme cest le
cas en Angleterre? Accepte-t-on que les employeurs réclament
le dossier médical dun candidat avant de lembaucher
comme cela se fait dans 25% des cas aux États-Unis? Pour débattre
de ces questions et aider le législateur à statuer sur
ces points déthique, un conseil consultatif pourrait
être mis sur pied comme en Belgique et en France.
Pour finir, le mémoire recommande la création dun
ordre professionnel des chercheurs en santé pour affirmer les
règles déthique en matière de recherche
et protéger la population des conséquences de la recherche
en santé. «Michel Serres milite depuis quelques années
au sein de lUNESCO pour que les chercheurs en santé signent
un serment analogue à celui des médecins; mais nous
pensons quil faut aller plus loin et instaurer un organisme
neutre qui pourrait veiller à la protection des sujets humains
et de la population. De plus, cet ordre professionnel pourrait aussi
être amené à gérer certains conflits internes
dans les universités afin déviter que des affaires
comme celles de Fabrikant et de Sergeant puissent se reproduire ou
à statuer sur la détermination des droits de propriété
et de probité intellectuelles», a conclu Joël Monzée.
Sources: Association des étudiants aux grades supérieurs
de la Faculté de médecine (AEGSFM) et Association des
étudiants aux grades supérieurs du Département
de biochimie (AEGSDB).
Grande fête avec Natalie Choquette
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Photo:
Guy Beaupré |
Dans le cadre
des célébrations de son 50e anniversaire, la Faculté
de musique accueille Natalie Choquette, une de ses célèbres
diplômées, pour une grande soirée intitulée
Rire, chanter et danser.
Ce concert doeuvres particulièrement flamboyantes ouvrira
la saison 2000-2001 de lOrchestre de lUniversité
de Montréal, sous la direction de Jean-François Rivest.
Mettant en vedette nulle autre que léclatante diva, cet
événement, sous le signe de lhumour et de la haute
voltige vocale et instrumentale, aura lieu le samedi 30 septembre
à 20 h à la salle Claude-Champagne, 220, avenue Vincent-dIndy,
à Montréal. Les billets sont en vente dès maintenant
à la billetterie de la Place des arts au numéro (514)
842-2112, au coût de 25$ (15$ pour les étudiants).
Natalie Choquette, qui a su faire découvrir la beauté
de lart lyrique à des milliers de Québécois
par le rire et lhumour, interprétera des airs dopéras
de Mozart et de Puccini. LOrchestre de lUniversité
de Montréal, qui ne cesse de grandir sous légide
de Jean-François Rivest, sattaquera également
à la dramatique ouverture de Finlandia, de Sibelius;
à la rutilante ouverture de Guillaume Tell, de Rossini;
à lémouvant prélude de Lohengrin
(acte I), de Wagner; et enfin aux entraînantes Danses polovtsiennes,
extraites du Prince Igor, de Borodine, présentées
en collaboration avec le choeur de lAtelier dopéra.
Si le mélomane averti prendra plaisir à réécouter
ces oeuvres célèbres, le profane, lui, en reconnaîtra
probablement plusieurs puisquelles font désormais partie
intégrante de la culture populaire. Entre autres, les sinistres
accords initiaux de Finlandia évoqueront pour certains
lun des signalements sonores de lignoble Gargamel dans
les dessins animés des Schtroumpfs! Louverture
de Guillaume Tell a été largement exploitée
par la publicité, notamment le fameux «Allegro vivace»
final, souvent associé à des images de cavalerie. Quiconque
a vu le film Le dictateur (1944), de Charlie Chaplin, se souviendra
de la scène dans laquelle le despote rêve de conquérir
le monde en jouant avec un globe terrestre comme sil sagissait
dun simple ballon de plage: le prélude de Lohengrin
en constitue le fond sonore. Quant aux Danses polovtsiennes,
elles fourniront la matière mélodique de la chanson
Stranger in Paradise, interprétée par Tony Bennett
dans les années 1950 et, plus près de nous, celle de
la pièce Prince Igor du rappeur américain Warren
G. (1997).
Renseignements: <www.umontreal.ca>.
Un
deuxième groupe de juges chinois retournent dans leur pays
La deuxième édition du programme détudes
et de stages destiné à 17 juges chinois, stagiaires
du Collège national de la magistrature chinoise supervisé
par la Cour suprême populaire de Chine, sest terminée
le 5 juillet avec la remise des diplômes. La cérémonie
sest déroulée en présence de nombreux dignitaires
et représentants de la magistrature canadienne. Le programme,
mis sur pied par la Faculté de droit, en partenariat avec lUniversité
McGill et lInstitut canadien dadministration de la justice,
sétend sur une période de 10 mois. Il a pour objectif
de familiariser les juges chinois participants avec le droit des deux
grandes familles juridiques occidentales (droit civil et common law)
et visait à les préparer à travailler au sein
du système judiciaire chinois, qui doit sadapter à
la réalité dune économie de marché,
et à interagir avec des partenaires internationaux.
«Cette expérience novatrice a permis dunir les
ressources et les expertises de deux importantes facultés de
droit et dun institut voué à la formation judiciaire
en milieu canadien au bénéfice de la future élite
de la magistrature chinoise. Nul doute que léducation
des juges chinois constitue un maillon fondamental dans létablissement
de lÉtat de droit en Chine», a déclaré
la professeure Hélène Dumont, directrice du projet.
De retour dans leur pays, les 17 juges sont appelés à
transmettre leurs connaissances en devenant formateurs au Collège
national de la magistrature. Dailleurs, leur propre formation
doit être complétée en Chine par une série
de séminaires, cours et conférences, à vocation
éthique, judiciaire et pédagogique, qui sétaleront
jusquen mars 2001 et qui impliquent la participation de divers
spécialistes canadiens.
Rappelons que ce projet de formation judiciaire, auquel lACDI
consacre quatre millions de dollars sur trois ans, résulte
dune entente entre le premier ministre Jean Chrétien
et le premier ministre chinois Li Peng établie au cours de
la tournée dÉquipe Canada en Asie en 1994.
Danse
Université de Montréal revient en force
Danse Université de Montréal (DUM), la troupe de danse
contemporaine du Service des activités culturelles (SAC), tiendra
classe ouverte le lundi 18 septembre au Centre dessai. Cette
rencontre servira daudition à tout ceux qui désirent
se joindre à la DUM pour la nouvelle saison.
À la fois école et troupe, la DUM sadresse surtout
aux non-professionnels passionnés de danse ou possédant
une expérience de base dans cet art. Sous la direction dAnne-Marie
Jourdonais, les danseurs mettront sur pied une création originale
qui sera présentée devant le grand public en mars 2001.
Chorégraphe interprète invitée pour la saison
2000-2001, Anne-Marie Jourdonais a dansé, entre autres, pour
Mélanie Demers, Tassy Teekman et Marie-Pascale Bélanger.
Les auditions se dérouleront à 17 h 30 au Centre dessai
du Pavillon J.-A.-DeSève, 2332, boulevard Édouard-Montpetit.
Pour prendre rendez-vous ou pour information supplémentaire:
(514) 343-6111, poste 4686.
Auditions
du TUM
Le Théâtre de lUniversité de Montréal
(TUM) tiendra ses auditions le dimanche 24 septembre au Centre dessai
en prévision de sa 41e saison. Cette nouvelle saison de théâtre
universitaire se déroulera sous la gouverne dun nouveau
directeur artistique, Luc Arsenault.
Sur le thème «LAmérique des Américains»,
cette saison du TUM se veut des plus éclectiques. Du théâtre
en lecture au théâtre pour enfants, en passant par lunivers
de la comédie musicale avec une adaptation du classique Hair,
de James Rado et George Ragni, les fervents de la scène seront
comblés par cette nouvelle programmation.
Depuis sa création, le Théâtre de lUniversité
de Montréal a permis à plusieurs de faire leurs premières
armes dans cet art de la scène, que ce soit par le jeu, la
direction, lécriture ou la collaboration particulière
en production théâtrale.
Notons que le TUM recherche aussi cette année des chanteurs
et des danseurs prêts à relever le défi de lexpérience
théâtrale pour la comédie musicale Hair, qui sera
présentée en avril 2001.
Les auditions se dérouleront de 13 h à 21 h au Centre
dessai du Pavillon J.-A.-DeSève, 2332, boulevard Édouard-Montpetit.
Pour prendre rendez-vous ou pour toute autre information, composez
le (514) 343-6111, poste 4691.