Volume 35 numéro 2
5 septembre
2000




COMMUNIQUÉS

Le point de vue des jeunes chercheurs
Les jeunes chercheurs poursuivant une formation en recherche biomédicale à l’Université de Montréal ont également présenté un mémoire aux audiences sur le projet de politique scientifique du ministre Jean Rochon afin d’exposer les différentes problématiques auxquelles ils sont confrontés quotidiennement.

Les chercheurs-étudiants en santé demandent une amélioration de leurs conditions de vie durant leur formation, la possibilité de disposer de plans de carrière et la clarification des balises dans les liens entreprises-universités. Ils réclament aussi l’élaboration d’une loi sur la bioéthique, la création d’un conseil consultatif d’éthique et la mise sur pied d’un ordre professionnel des chercheurs en santé du Québec.

Ce mémoire des associations représentant les chercheurs-étudiants de la Faculté de médecine (AEGSFM) et du Département de biochimie (AEGSDB) est déposé conjointement avec Force jeunesse. «Même si l’AEGSFM, l’AEGSDB et Force jeunesse ont assumé la rédaction du mémoire, a déclaré Joël Monzée, président de l’AEGSFM, d’autres associations étudiantes nous soutiennent. C’est le cas des étudiants en orthophonie-audiologie et en médecine de l’Université de Montréal, mais aussi des chercheurs-étudiants en santé de l’Université de Sherbrooke et de l’Université Laval.»

Le Québec ayant choisi de faire de la recherche biomédicale l’un de ses secteurs de développement socioéconomique prioritaires, il y a un accroissement du nombre de chercheurs. La durée de leur formation augmente également. Dans ces laboratoires où ils travaillent avec leur directeur de recherche, les jeunes chercheurs participent à l’élaboration des protocoles de recherche, à la diffusion des résultats, voire à l’incubation de petites entreprises; ils contribuent ainsi grandement au rayonnement de l’Université.

Pourtant, 75% des chercheurs-étudiants en santé vivent sous le seuil de la pauvreté; ils ne disposent pas d’assurance collective; ils ne peuvent bénéficier ni de l’assurance-emploi ni de l’assurance parentale. La situation se prolonge jusqu’à l’âge de 35 ans puisqu’ils doivent effectuer plusieurs années de stage postdoctoral avant d’être recrutés par une entreprise ou une université.

Pire, une fois qu’ils ont été recrutés par un département ou par un centre hospitalier, cette situation de précarité se transforme en situation d’instabilité, car les jeunes chercheurs ne peuvent obtenir une permanence que vers le début de leur quarantaine.

Les jeunes chercheurs ne disposent d’aucun plan de carrière s’ils choisissent la recherche en milieu universitaire, et ce, au-delà de 40 ans; c’est pourquoi plusieurs se découragent et, parfois, abandonnent. Les jeunes femmes sont particulièrement visées puisque la carrière de chercheur en santé se fait souvent aux dépens d’une vie familiale sereine.

En ce qui concerne les liens entre les entreprises et les universités, Charlène Bélanger, de l’AEGSDB, a déclaré: «La diversité des expériences de recherche et les contacts avec les entreprises sont des éléments très importants pour accroître la qualité de la formation aux cycles supérieurs. Cependant, il existe peu de balises pour ces liens entreprises-universités. Les chercheurs-étudiants sont rarement informés des conséquences positives et négatives qu’entraînent ces liens et, surtout, si ceux-ci deviennent conflictuels, l’Université ne peut offrir aucune ressource ni au directeur de laboratoire ni au chercheur-étudiant.»

Enfin, la population doit se prononcer sur les limites qu’elle veut imposer à la recherche en santé, disent les jeunes chercheurs. Peut-on faire du clonage humain? Peut-on utiliser l’embryon humain comme matrice pour créer des organes de rechange? Peut-on exploiter les OGM en toute impunité? Accepte-t-on qu’une compagnie d’assurances puisse utiliser le code génétique d’un client pour définir sa prime comme c’est le cas en Angleterre? Accepte-t-on que les employeurs réclament le dossier médical d’un candidat avant de l’embaucher comme cela se fait dans 25% des cas aux États-Unis? Pour débattre de ces questions et aider le législateur à statuer sur ces points d’éthique, un conseil consultatif pourrait être mis sur pied comme en Belgique et en France.

Pour finir, le mémoire recommande la création d’un ordre professionnel des chercheurs en santé pour affirmer les règles d’éthique en matière de recherche et protéger la population des conséquences de la recherche en santé. «Michel Serres milite depuis quelques années au sein de l’UNESCO pour que les chercheurs en santé signent un serment analogue à celui des médecins; mais nous pensons qu’il faut aller plus loin et instaurer un organisme neutre qui pourrait veiller à la protection des sujets humains et de la population. De plus, cet ordre professionnel pourrait aussi être amené à gérer certains conflits internes dans les universités afin d’éviter que des affaires comme celles de Fabrikant et de Sergeant puissent se reproduire ou à statuer sur la détermination des droits de propriété et de probité intellectuelles», a conclu Joël Monzée.

Sources: Association des étudiants aux grades supérieurs de la Faculté de médecine (AEGSFM) et Association des étudiants aux grades supérieurs du Département de biochimie (AEGSDB).



Grande fête avec Natalie Choquette

Photo: Guy Beaupré

Dans le cadre des célébrations de son 50e anniversaire, la Faculté de musique accueille Natalie Choquette, une de ses célèbres diplômées, pour une grande soirée intitulée Rire, chanter et danser.

Ce concert d’oeuvres particulièrement flamboyantes ouvrira la saison 2000-2001 de l’Orchestre de l’Université de Montréal, sous la direction de Jean-François Rivest. Mettant en vedette nulle autre que l’éclatante diva, cet événement, sous le signe de l’humour et de la haute voltige vocale et instrumentale, aura lieu le samedi 30 septembre à 20 h à la salle Claude-Champagne, 220, avenue Vincent-d’Indy, à Montréal. Les billets sont en vente dès maintenant à la billetterie de la Place des arts au numéro (514) 842-2112, au coût de 25$ (15$ pour les étudiants).

Natalie Choquette, qui a su faire découvrir la beauté de l’art lyrique à des milliers de Québécois par le rire et l’humour, interprétera des airs d’opéras de Mozart et de Puccini. L’Orchestre de l’Université de Montréal, qui ne cesse de grandir sous l’égide de Jean-François Rivest, s’attaquera également à la dramatique ouverture de Finlandia, de Sibelius; à la rutilante ouverture de Guillaume Tell, de Rossini; à l’émouvant prélude de Lohengrin (acte I), de Wagner; et enfin aux entraînantes Danses polovtsiennes, extraites du Prince Igor, de Borodine, présentées en collaboration avec le choeur de l’Atelier d’opéra.

Si le mélomane averti prendra plaisir à réécouter ces oeuvres célèbres, le profane, lui, en reconnaîtra probablement plusieurs puisqu’elles font désormais partie intégrante de la culture populaire. Entre autres, les sinistres accords initiaux de Finlandia évoqueront pour certains l’un des signalements sonores de l’ignoble Gargamel dans les dessins animés des Schtroumpfs! L’ouverture de Guillaume Tell a été largement exploitée par la publicité, notamment le fameux «Allegro vivace» final, souvent associé à des images de cavalerie. Quiconque a vu le film Le dictateur (1944), de Charlie Chaplin, se souviendra de la scène dans laquelle le despote rêve de conquérir le monde en jouant avec un globe terrestre comme s’il s’agissait d’un simple ballon de plage: le prélude de Lohengrin en constitue le fond sonore. Quant aux Danses polovtsiennes, elles fourniront la matière mélodique de la chanson Stranger in Paradise, interprétée par Tony Bennett dans les années 1950 et, plus près de nous, celle de la pièce Prince Igor du rappeur américain Warren G. (1997).

Renseignements: <www.umontreal.ca>.


Un deuxième groupe de juges chinois retournent dans leur pays
La deuxième édition du programme d’études et de stages destiné à 17 juges chinois, stagiaires du Collège national de la magistrature chinoise supervisé par la Cour suprême populaire de Chine, s’est terminée le 5 juillet avec la remise des diplômes. La cérémonie s’est déroulée en présence de nombreux dignitaires et représentants de la magistrature canadienne. Le programme, mis sur pied par la Faculté de droit, en partenariat avec l’Université McGill et l’Institut canadien d’administration de la justice, s’étend sur une période de 10 mois. Il a pour objectif de familiariser les juges chinois participants avec le droit des deux grandes familles juridiques occidentales (droit civil et common law) et visait à les préparer à travailler au sein du système judiciaire chinois, qui doit s’adapter à la réalité d’une économie de marché, et à interagir avec des partenaires internationaux.

«Cette expérience novatrice a permis d’unir les ressources et les expertises de deux importantes facultés de droit et d’un institut voué à la formation judiciaire en milieu canadien au bénéfice de la future élite de la magistrature chinoise. Nul doute que l’éducation des juges chinois constitue un maillon fondamental dans l’établissement de l’État de droit en Chine», a déclaré la professeure Hélène Dumont, directrice du projet.

De retour dans leur pays, les 17 juges sont appelés à transmettre leurs connaissances en devenant formateurs au Collège national de la magistrature. D’ailleurs, leur propre formation doit être complétée en Chine par une série de séminaires, cours et conférences, à vocation éthique, judiciaire et pédagogique, qui s’étaleront jusqu’en mars 2001 et qui impliquent la participation de divers spécialistes canadiens.

Rappelons que ce projet de formation judiciaire, auquel l’ACDI consacre quatre millions de dollars sur trois ans, résulte d’une entente entre le premier ministre Jean Chrétien et le premier ministre chinois Li Peng établie au cours de la tournée d’Équipe Canada en Asie en 1994.


Danse Université de Montréal revient en force
Danse Université de Montréal (DUM), la troupe de danse contemporaine du Service des activités culturelles (SAC), tiendra classe ouverte le lundi 18 septembre au Centre d’essai. Cette rencontre servira d’audition à tout ceux qui désirent se joindre à la DUM pour la nouvelle saison.

À la fois école et troupe, la DUM s’adresse surtout aux non-professionnels passionnés de danse ou possédant une expérience de base dans cet art. Sous la direction d’Anne-Marie Jourdonais, les danseurs mettront sur pied une création originale qui sera présentée devant le grand public en mars 2001.

Chorégraphe interprète invitée pour la saison 2000-2001, Anne-Marie Jourdonais a dansé, entre autres, pour Mélanie Demers, Tassy Teekman et Marie-Pascale Bélanger.

Les auditions se dérouleront à 17 h 30 au Centre d’essai du Pavillon J.-A.-DeSève, 2332, boulevard Édouard-Montpetit. Pour prendre rendez-vous ou pour information supplémentaire: (514) 343-6111, poste 4686.


Auditions du TUM
Le Théâtre de l’Université de Montréal (TUM) tiendra ses auditions le dimanche 24 septembre au Centre d’essai en prévision de sa 41e saison. Cette nouvelle saison de théâtre universitaire se déroulera sous la gouverne d’un nouveau directeur artistique, Luc Arsenault.

Sur le thème «L’Amérique des Américains», cette saison du TUM se veut des plus éclectiques. Du théâtre en lecture au théâtre pour enfants, en passant par l’univers de la comédie musicale avec une adaptation du classique Hair, de James Rado et George Ragni, les fervents de la scène seront comblés par cette nouvelle programmation.

Depuis sa création, le Théâtre de l’Université de Montréal a permis à plusieurs de faire leurs premières armes dans cet art de la scène, que ce soit par le jeu, la direction, l’écriture ou la collaboration particulière en production théâtrale.

Notons que le TUM recherche aussi cette année des chanteurs et des danseurs prêts à relever le défi de l’expérience théâtrale pour la comédie musicale Hair, qui sera présentée en avril 2001.

Les auditions se dérouleront de 13 h à 21 h au Centre d’essai du Pavillon J.-A.-DeSève, 2332, boulevard Édouard-Montpetit. Pour prendre rendez-vous ou pour toute autre information, composez le (514) 343-6111, poste 4691.