Une rentrée sonore avec Les Colocs
Précisions à propos des ICRS
Monsieur,
Chaque année, le début de septembre marque la rentrée universitaire pour quelque 50 000 étudiants de notre établissement. Une table de concertation sur la vie étudiante sur le campus regroupant des dirigeants et des étudiants arrête ainsi une série d'activités afin de souhaiter la bienvenue aux 10 000 nouveaux qui entreprennent chez nous un séjour d'au moins trois ans dans le cadre de leurs études. Il est aussi de tradition que les étudiants organisent des "cérémonies" d'initiation qui sont strictement encadrées afin de limiter les débordements propres à cet âge et à l'enthousiasme compréhensible dont ils font preuve à l'aube de cette nouvelle étape devant les mener à une carrière fructueuse et enrichissante pour la société.
Dans ce contexte, nous avons voulu souligner cette rentrée par une première, soit l'organisation d'un concert des Colocs dans la cour d'honneur du Pavillon principal, un groupe fort apprécié par nos jeunes recrues universitaires. Nous avions pris toutes les précautions d'usage afin que le tout se déroule dans le bon ordre, malgré la présence de quelque 2500 personnes à l'événement, et, à ce titre, nous avons parfaitement réussi. Toutefois, comme il s'agissait d'une première, il nous était impossible de mesurer à l'avance l'ampleur de la résonance et de la propagation du son que nous avons connues. Je reconnais que la musique puisse devenir du "bruit" lorsqu'on l'écoute à une certaine distance et que ce genre de musique ne soit pas du goût de tous. Bien que le concert se soit terminé vers 10 h, je comprends également que les résidants des environs ont subi quelques désagréments à cette occasion. Je puis vous assurer que nous étudierons attentivement la question du bruit lorsque nous planifierons les activités de la rentrée pour l'année prochaine.
Quant à la question du financement que vous avez soulevée, les coûts ont été partagés entre l'Université de Montréal, la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAECUM), l'Alliance pour la santé étudiante du Québec et la Brasserie Molson.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.
Le recteur,
Robert Lacroix
Le grand titre à la une de Forum
du 7 septembre 1999 porte à confusion étant donné
que les ICRS n'existent pas encore. Le projet de loi créant
les ICRS devrait être soumis au Parlement fédéral
au cours de cet automne en vue de leur avènement prévu
vers le mois d'avril de l'an 2000. Les fonds attribués
dans l'article intitulé "ICRS: l'UdeM se taille la
part du lion" sont donc issus du plus récent concours
du Conseil de recherches médicales du Canada (et qui n'est
même pas le dernier puisqu'il y en aura au moins un autre
cet automne).
Le financement actuel des recherches dont il est question dans
l'article incombe donc au budget du CRM avec, semble-t-il, un
fonds supplémentaire dit "de transition aux ICRS"
qui fait quand même partie du budget du CRM.
La nuance est très importante pour au moins deux raisons. Premièrement, la communauté des chercheurs attend une augmentation substantielle du financement des recherches en santé par le gouvernement fédéral avec l'avènement des ICRS (on parle de doubler la mise de fonds), et non pas seulement le supplément (quoique bienvenu) offert dans le budget du 16 février 1999.
Deuxièmement (et c'est cela le plus important à mes yeux), le défi actuel des chercheurs de l'UdeM est de se tailler une place dans les ICRS présentement en gestation. Il est impératif que nous participions, avec nos collègues des autres universités canadiennes, à la mise en place de consortiums dans différents domaines des recherches en santé, tel que le CRM nous a invités à le faire. Par conséquent, beaucoup reste à faire avant que nous puissions nous féliciter d'avoir pu nous tailler la part du lion.
René Cardinal
Professeur
Département de pharmacologie
N.D.L.R.: Effectivement, Forum aurait dû écrire "CRM: l'UdeM se taille la part du lion", au lieu de " ICRS: l'UdeM se taille..."