Jacques Rousseau réhabilitéLe bras droit de Marie-Victorin était géographe, ethnologue et botaniste.Le Jardin botanique de Montréal, c'était lui. L'Association canadienne-française pour l'avancement des sciences (ACFAS), c'était lui aussi. Étudiant puis partenaire de celui qui a récolté tous les honneurs de ces grandes réalisations, le frère Marie-Victorin, Jacques Rousseau (1905-1970) a été au coeur de l'activité scientifique québécoise durant les années 1950. "Les botanistes s'en réclamaient, les géographes également et les ethnologues le considéraient comme l'un des leurs, commente Camille Laverdière, qui vient de publier un ouvrage étoffé sur ce personnage méconnu. Après avoir soutenu une des premières thèses en botanique à l'Université de Montréal - une soutenance qui passa à l'histoire pour avoir exacerbé des tensions interpersonnelles -, Jacques Rousseau a exploré le nord du Québec sans relâche, tout en publiant des articles scientifiques et en participant à des congrès internationaux. On lui doit la découverte d'une soixantaine de plantes et une dizaine d'autres portent à jamais l'appellation Rousseauii ou Rousseauiana en son honneur. "Auteur incontournable en ce qui concerne les Moyen Nord et Grand Nord québécois", selon le fondateur du Centre d'études nordiques de l'Université Laval, Louis-Edmond Hamelin, Jacques Rousseau a réalisé des "terrains" à une époque où la vie en plein air n'était pas de tout repos. "Jacques Rousseau ne voyage pas douillettement, écrit le géographe en préface, et à ce titre il poursuit les pénibles déplacements d'antan; sa forte constitution et sa détermination lui permettent de vivre les choses à la dure; fougueux, il se lance dans de gros rapides, mais il a la sagesse de le faire avec des guides indiens à la hauteur des risques [...]. Jacques Rousseau appartient nettement aux générations précédentes; il connaît la fin d'une grandiose époque." En 1959, après avoir dirigé durant trois années le Musée de l'homme du Canada, à Ottawa, il part à Paris, où il devient professeur à la Sorbonne. Pour un Québécois né dans une famille de 14 enfants, ce n'est pas un exploit commun. Il est déjà une sommité dans son domaine même si, selon son biographe, il souffrait d'un handicap, "il n'était pas prêtre". Ceux qui connaissent la petite histoire le savent: Marie-Victorin fonde l'ACFAS, mais ne s'en occupe guère. Sans le travail acharné de Jacques Rousseau, l'Association ne serait jamais "née" en 1931. Même chose avec le Jardin botanique de Montréal, dont il hérite en 1944. C'est grâce à Louis-Edmond Hamelin si ce coureur des bois scientifique n'a pas terminé sa carrière en France, car le fondateur du Centre d'études nordiques de l'Université Laval l'a embauché pour profiter de son expertise tout en donnant une crédibilité immédiate à son tout nouveau centre. Écrit par Camille Laverdière, professeur retraité du Département de géographie, en collaboration avec Nicole Carette, ex-coordonnatrice de la revue Géographie physique et Quaternaire, l'ouvrage se présente comme une "bio-bibliographie" de Jacques Rousseau. Ce genre inusité signifie que le lecteur trouvera une bibliographie complète des travaux de Jacques Rousseau (plus de 734 entrées), de même qu'une présentation de l'homme et du chercheur. M.-R.S.
Le vrai visage de la réussiteTous les grands champions ont compris que la réussite n'est pas le fruit d'une recette magique. L'auteur explique en effet que toutes les personnes qui ont réussi ont d'abord pris conscience qu'il y a une route à suivre. À l'aide d'exemples, ce livre démontre que le chemin de la réussite est vraiment accessible à toute personne qui décide d'améliorer son bien-être personnel et de travailler à la réalisation de ses rêves. Le vrai visage de la réussite, La psychologie des gagnants propose une méthode simple et efficace qui permet d'obtenir un rendement de haut niveau menant à l'atteinte des objectifs que vous vous êtes fixés. Cette stratégie des champions se joue selon trois grands thèmes: vouloir lucidement, voir la direction et maintenir le cap. De lecture facile et attrayante, ce livre présente de nombreux cas vécus tirés de l'expérience clinique de l'auteur. À la fin de chacun des chapitres, des exercices pratiques sont suggérés afin de permettre au lecteur de poursuivre sa réflexion. L'auteur, le Dr Claude Sarrazin, est professeur agrégé au Département de kinésiologie de l'Université de Montréal. Il travaille avec des athlètes et des entraîneurs, en clinique privée et auprès des entreprises. M. Sarrazin est lauréat du Prix de l'Ordre des psychologues du Québec pour l'approche qu'il a élaborée en psychologie du rendement et de la performance. Claude Sarrazin, Le vrai visage de la réussite, La psychologie des gagnants, Montréal, Éditions du Méridien, 1999, 352 pages. CircuitAu sommaire de ce numéro de Circuit,
Revue nord-américaine de musique du XXe siècle:
Circuit, Revue nord-américaine de musique du XXe siècle, volume 10, numéro 2, Les racines de l'identité, Les Presses de l'Université de Montréal, 1999, 85 pages. Le rouge et le bleuAu Québec, le rouge et le bleu ont traditionnellement servi d'étendards aux partis qui se sont affrontés sur la scène politique - même si ces couleurs ont pu rallier, au fil du temps, des causes bien différentes. Les 79 textes de cette anthologie rendent compte des débats qui ont façonné la société québécoise depuis la Conquête jusqu'à la Révolution tranquille. On y rencontre les principaux acteurs de cette histoire et les représentants des divers courants de pensée qui l'ont agitée: Étienne Parent, lord Durham, Louis-Joseph Papineau, Robert Nelson, Mgr Lartigue, Louis-Hyppolite La Fontaine, George-Étienne Cartier, Arthur Buies, Wilfrid Laurier, Jules-Paul Tardivel, Henri Bourassa, Olivar Asselin, l'abbé Groulx, Idola Saint-Jean, André Laurendeau, Maurice Duplessis, Fernand Dumont, Pierre Elliott Trudeau et René Lévesque. Étudiants et professeurs, journalistes et chercheurs trouveront ici les documents essentiels de l'histoire de la pensée politique au Québec. Yvan Lamonde est professeur à l'Université McGill et Claude Corbo est professeur de sciences politiques à l'UQAM. Choix de textes et présentation par Yvan Lamonde et Claude Corbo, Le rouge et le bleu, Les Presses de l'Université de Montréal, 1999, 586 pages, 34,95$. L'approche systémique en santé mentaleL'approche systémique replace l'individu dans les systèmes complexes auxquels il appartient. Elle mise sur la circulation de l'information et les interactions qui s'y produisent, plutôt que sur le traitement des symptômes et le contrôle de l'individu. C'est en jouant avec les règles de fonctionnement de ce système relationnel, tout en respectant l'autonomie de ses acteurs, que l'intervenant en santé mentale pourra amorcer une dynamique de changement. Les textes réunis ici montrent comment, dans des contextes variés, l'approche systémique permet de recadrer les problèmes et de sortir de situations qui paraissaient bloquées et sans issue. Louise Blanchette, qui a assumé la direction de l'ouvrage, est responsable du programme en santé mentale de la Faculté de l'éducation permanente à l'Université de Montréal. Sous la direction de Louise Blanchette, L'approche systémique en santé mentale, Les Presses de l'Université de Montréal, 1999, 208 pages. L'écologie de l'éducationPour qu'une éducation de la meilleure qualité soit accessible à tous, les pratiques pédagogiques doivent être repensées. Il est urgent de désigner les contraintes que les milieux de l'éducation font nécessairement peser sur l'apprentissage des élèves. L'écologie de l'éducation fournit le cadre d'une meilleure compréhension des phénomènes scolaires ainsi que les savoirs et les outils pour intervenir plus adéquatement. Ce livre propose d'envisager toute situation pédagogique comme un écosystème. En disposant des mots pour en parler, pour décrire et mieux comprendre l'objet d'étude de l'éducation, les éducateurs pourront harmoniser davantage les interactions entre l'élève et son milieu. Tel est le pari de L'écologie de l'éducation. Telle est aussi l'invitation lancée par cet ouvrage à tous les agents de l'éducation: professionnels, gestionnaires, parents, chercheurs ou étudiants, soucieux de pallier les méfaits des échecs scolaires et de contribuer au succès croissant des apprentissages de tous les élèves. Sylvie Rocque est professeure associée au Département de psychopédagogie et d'andragogie de la Faculté des sciences de l'éducation. Sylvie Rocque, L'écologie de l'éducation, Montréal, Guérin, 1999, 264 pages, 24,50$. |