Sol donnera un spectacle pour le lancement de la campagne Campus le jeudi 14 octobre à 11 h. |
Le 14 octobre, à 11 h, la campagne de financement de l'Université de Montréal sera officiellement lancée. Le rendez-vous est donné, l'invitation s'adresse à tous. C'est dans l'amphithéâtre Ernest-Cormier (l'auditorium K-500) du Pavillon principal que le recteur de l'Université en compagnie d'Évelyne Lapierre Adamcyk, présidente de la campagne Famille universitaire, donneront le coup d'envoi. Une grande fête qui mérite d'être réussie puisque, pour l'occasion, on pourra assister à un spectacle donné par Marc Favreau, l'interprète du personnage de Sol. Pourtant, au-delà de la fête, personne n'oubliera l'importance du moment.
Cette campagne de financement est attendue par tous avec impatience et depuis longtemps. Mais quels en sont exactement les enjeux? Parmi tous les projets soumis par les facultés, écoles, départements et services qui nécessitent un investissement, neuf seront mis en route durant cette campagne. Le Dr Yves Joanette, président de la campagne pour le personnel enseignant, et son homologue du côté non enseignant, Émile Sayegh, ont accepté de devenir porte-parole de ces projets dits "institutionnels".
"Ce sont en quelque sorte des projets incitatifs, déclare le Dr Joanette. Non pas qu'ils sont plus importants que les autres, mais ce sont ceux qui, d'après nous, ont le plus de chances de rallier la communauté dans son ensemble."
Des projets effectivement très attrayants où chacun pourra trouver son compte. D'abord, deux fonds d'octroi de bourses: le premier aux cycles supérieurs, destiné entre autres aux étudiants postdoctoraux; le second au premier cycle, sous forme de fonds de mobilité aux étudiants. Ces bourses sont considérées comme primordiales. Elles ont pour but principal de rendre notre université beaucoup plus compétitive, ceci afin d'attirer les meilleurs étudiants dans nos rangs.
Deux autres projets, eux aussi jugés prioritaires, sont défendus avec conviction par M. Sayegh: "La formation pour la gestion du changement est un projet tout à fait d'actualité. Notre université, tout comme le monde extérieur, a subi et subira encore des transformations profondes. Le stress engendré par ces transformations doit être géré efficacement." Par ailleurs, l'argent qui sera alloué au projet d'amélioration des conditions d'accès aux lieux de travail le sera à bon escient. "L'Université de Montréal est un modèle d'Art déco, souligne M. Sayegh. Notre pavillon principal est le plus grand édifice de ce style en Amérique; le laisser se dégrader plus longtemps, ce serait dilapider notre héritage culturel." D'un point de vue pratique, tous seront d'accord pour dire que la réfection de corridors, du réseau piétonnier, d'entrées d'immeubles ainsi que du tapis roulant est devenue une nécessité de premier ordre.
Le projet d'expansion du Centre de la petite enfance, quant à lui, ne laisse personne indifférent. Première garderie au Québec à s'implanter dans un milieu de travail, le Centre a tout de suite acquis une réputation de modèle du genre. C'était en 1976. Aujourd'hui, la demande ne fait que s'accroître et l'espace tout comme les services manquent dramatiquement.
Pour ce qui est du projet de maison des cycles supérieurs, l'idée était dans l'air depuis bien longtemps. Grâce à cette campagne de financement, cette maison pourrait bien naître plus rapidement que prévu. Ce type d'endroit, où professeurs, boursiers, chercheurs et étudiants des cycles supérieurs peuvent échanger leurs connaissances, et ce, peu importe leurs champs d'activité, est présent dans presque toutes les universités du monde et considéré comme essentiel pour l'avancement des connaissances.
Parmi les autres projets, celui concernant la bibliothèque virtuelle et celui relatif à l'amélioration des collections des bibliothèques ne peuvent que rallier tout le monde. En effet, l'un des outils primordiaux d'une université est la bibliothèque. L'archivage des collections manuscrites, monotypes et autres servira autant les étudiants que les professeurs et les chercheurs. Quant à la bibliothèque virtuelle, elle permettrait non seulement un accès beaucoup plus facile aux collections, mais elle entraînerait également la création d'une diathèque, banque d'images numérisées accessible à tous par réseau informatique.
L'univers virtuel de notre université est d'ailleurs de plus en plus mis en valeur. Que diriez-vous, par exemple, de posséder votre propre adresse de courrier électronique et d'avoir accès à un espace de travail virtuel où vous pourriez échanger travaux, notes et références avec vos pairs? Ce sont deux des engagements contenus dans le projet pour un environnement informatique étudiant.
Voilà donc, succinctement décrits, les projets auxquels vous pouvez vous rallier lors de cette campagne. M. Sayegh, qui a été très impliqué dans la dernière campagne, souligne que "un des éléments mobilisateurs sera de garder les donateurs bien informés de l'utilisation de leurs dons". Dans ce contexte, le Dr Joanette tient à préciser que "l'idée est de proposer des efforts collectifs qui viennent s'ajouter aux projets des diverses facultés". Vos dons peuvent ainsi être consacrés à la réalisation d'un projet institutionnel qui vous tient à coeur ou encore être versés à votre faculté, département, école ou service.
Pour tous les intervenants et organisateurs, la campagne Campus a sans aucun doute le vent dans les voiles. Pourtant, pour ce qui est des résultats, chacun s'entend à dire qu'il s'agit moins d'obtenir des sommes considérables qu'un taux de participation maximal. L'objectif de la campagne dans son ensemble est d'au moins 100 millions de dollars; il est évident que la communauté n'y arrivera pas seule. Il faudra donc un apport extérieur provenant de grands investisseurs et c'est là que tout se joue. Un taux d'adhésion majeur à la campagne Campus donnera l'image d'une université forte et d'une communauté totalement engagée dans ses revendications, condition sine qua non pour intéresser ces grands investisseurs.
La campagne Campus, dernière de ce siècle, laissera son image imprégnée longtemps dans les mémoires. Il n'en tient qu'à nous de rendre cette image positive. Et comme Rome ne s'est pas faite en un jour, la campagne Campus vivra suffisamment longtemps pour laisser à chacun le temps de réaliser tout ce qu'elle peut apporter à notre communauté et l'occasion d'adhérer pleinement au vent de changement dont elle est l'instigatrice.