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Courrier

Importance de la maîtrise de la méthodologie de la recherche d'information
Silence


Importance de la maîtrise de la méthodologie de la recherche d'information

Alors que, dans le monde des bibliothèques, nous sommes passés du fichier cartonné à Internet en moins d'une quinzaine d'années, beaucoup d'étudiants quittent encore l'université sans maîtriser la méthodologie de la recherche d'information, c'est-à-dire sans la connaissance des étapes intellectuelles de recherche de l'information. Or, en économie, la théorie des choix appliquée au monde de l'information indique qu'il y a des coûts reliés à des décisions basées sur une information incomplète ou partielle. On peut dire que nombre d'étudiants n'acquièrent pas au cours de leurs études une culture et des habiletés informationnelles qui leur permettraient de trouver rapidement une information spécialisée dans la masse grandissante de l'information scientifique. Nombre d'étudiants ne peuvent pas non plus analyser et utiliser cette information de façon efficace. L'observation des comportements des étudiants dans les bibliothèques en fait foi. Si, auparavant, les outils étaient moins performants, à tout le moins, l'information était moins considérable. Aujourd'hui, les outils sont multiples et l'univers de l'information, immense et plus éclaté. On parle ici de connaissances, soit, mais surtout d'un savoir qui doit être intégré dans sa vie scolaire, professionnelle et personnelle de tous les jours. L'importance de l'acquisition d'un tel savoir ne saurait être minimisée.

Mais de quoi parle-t-on au juste? On ne parle pas de la maîtrise des fonctions de l'ordinateur ou des commandes d'une base de données. Même un enfant pourra pianoter sur un clavier d'ordinateur aujourd'hui et soutirer une information sur Internet ou sur une base de données; le résultat sera-t-il valable? Trouvera-t-on une partie importante de l'information reliée à un sujet par exemple? Rien n'est moins sûr. L'obstacle principal au succès d'une telle recherche réside dans le choix de la stratégie intellectuelle de recherche de l'information: définition claire du sujet de recherche, désignation des mots clés, utilisation des bonnes sources (répertoires et bases de données), emploi cohérent des sources, repérage rapide et, enfin, tri, analyse et synthèse de l'information. Cette stratégie peut également être différente selon la nature du sujet.

Souvent les étudiants vivent avec l'illusion qu'ils ont trouvé une information adéquate, particulièrement au 1er cycle, alors que l'information obtenue est tout à fait partielle. Si l'impact n'est pas majeur pour un travail semestriel, l'impact devient plus sérieux quant il s'agit de la vie professionnelle ou de choix personnels. Or, les services de référence des bibliothèques ont de plus en plus de difficulté à joindre les étudiants, d'une part parce que les cours sont plus dispersés (horaires diversifiés) et que, beaucoup, en plus, ont un emploi à temps partiel; d'autre part parce que les étudiants font de plus en plus leurs travaux à la maison par les réseaux de communication. Si certaines formations créditées se donnent dans quelques disciplines (par exemple en histoire, sociologie, sciences politiques et théologie) et qu'il y a un cours non crédité sur les méthodes de travail à la Faculté des arts et des sciences comme préalable pour certains étudiants adultes, il n'y a pas, à l'Université de Montréal, de cours obligatoire crédité concernant la recherche d'information s'adressant à tous les étudiants de première année. Un tel cours (un ou deux crédits) devrait faire partie du cursus et se donner dès la première année. L'Université de Toronto et l'Université du Québec à Chicoutimi ont un cours de formation à la recherche d'information obligatoire et crédité dans leur cursus. C'est là un aspect majeur de la maîtrise des nouvelles technologies de l'information.

Luc Girard,
bibliothécaire BLSH
Relations industrielles,
sciences économiques



Silence!

Monsieur le Recteur,

Je veux vous dire la honte que je ressens devant le vacarme qui remplit le quartier de la Côte-des-Neiges à l'occasion de la rentrée des étudiants de cet établissement qu'on appelle "l'Université de Montréal": un vacarme indescriptible, intolérable et, surtout, débile de la part d'étudiants dits universitaires. Ma honte aussi lorsque ce soir, montant à la "cour d'honneur" de ladite université, j'aperçois le recteur en personne présidant à ce vacarme.

[...]

Par un coup de téléphone au poste de police du quartier, j'apprends que la Ville avait accordé un permis en vue de cet "événement", censé attirer des milliers d'étudiants (s'il n'y en avait hier soir que quelques centaines, ce m'est une mince consolation); que ma plainte était la soixante-dixième reçue hier soir (ce qui me conforte dans mon sentiment); et que les enfants du Département d'oncologie à l'hôpital Sainte-Justine ont été très perturbés par ce tintamarre (ce qui est plus affligeant).

Une question demeure: qui paie les frais de cet "événement" (mobilier, location, mise en place, service d'ordre, etc.)? Si ce sont les étudiants, ceux-ci feraient mieux d'affecter cette dépense au paiement de leurs droits de scolarité. Si c'est l'Université (donc nous tous, contribuables), on pourrait penser à d'autres priorités. Si ce sont les brasseurs de bière (dont les logos et les produits étaient omniprésents à la fête), le rôle de l'Université est-il bien de véhiculer leur "pub"?

Jacques Constantin
Montréal


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