Chantal Laliberté et Jean-Marc Létourneau accueillent favorablement la venue du programme Études-travail. |
Au Canada, 50% des étudiants empruntent de l'argent pour leurs études universitaires. Mais voilà: plusieurs abandonnent avant l'obtention de leur diplôme. "Rien ne peut arriver de pire à un jeune que de se retrouver sans diplôme et avec une dette", déclare Jean-Marc Létourneau, responsable du Bureau de l'aide financière. C'est pourquoi l'Université participe, avec le gouvernement du Québec, au financement du projet Études-travail, dont le budget total s'élève à 640 000$.
"Ce nouveau programme, qui permet aux étudiants à temps plein, tous cycles confondus, de travailler sur le campus, vise à aider ceux et celles qui éprouvent des difficultés financières mais qui veulent terminer leurs études." La coordonnatrice du projet, Chantal Laliberté, présente ainsi le projet, qui connaît déjà une grande popularité dans les universités américaines et dans le reste du Canada.
Parmi les emplois offerts figurent entre autres ceux rattachés à l'enseignement et à la recherche: auxiliaires d'enseignement, assistants de recherche, correcteurs, etc. On trouve aussi des tâches reliées au travail de bureau et de soutien technique telles que la réalisation de revues de presse, le classement de livres à la bibliothèque ou encore la conception de sites Web. "Il est difficile de prévoir tous les types de travail qui seront proposés, car tout dépend des besoins des employeurs. Une chose est sûre: ces emplois seront offerts à mi-temps puisque des recherches ont démontré que les étudiants réussissaient mieux lorsqu'ils travaillaient entre 10 et 25 heures par semaine. En revanche, ils ne seront pas restreints aux emplois liés à leurs champs d'études", dit Chantal Laliberté. Ainsi un étudiant en droit pourrait, par exemple, être engagé comme ouvreur lors de concerts présentés à la Faculté de musique.
"Les seules restrictions pour adhérer au projet Études-travail sont de répondre aux exigences de l'employeur et aux conditions d'admissibilité du programme", fait valoir la coordonnatrice.
Pour être admissible au projet, l'étudiant doit être inscrit à temps plein dans un programme d'études de premier, deuxième ou troisième cycle, avoir fait une demande de financement auprès du gouvernement du Québec, éprouver des difficultés financières et enfin fournir un dossier scolaire qui témoigne de son aptitude à mener à terme ses études.
Deux exceptions transgressent la règle: les étudiants qui ont épuisé tous leurs trimestres d'admissibilité à l'aide financière et ceux qui ont atteint la limite d'endettement. "Ces dossiers seront d'ailleurs évalués en priorité, souligne Jean-Marc Létourneau, car selon les statistiques le risque d'abandon ou d'augmentation du temps d'obtention du diplôme est plus grand dans ces cas."
Le taux de décrochage inquiète grandement la direction de l'Université et le ministère de l'Éducation, notamment parce que les étudiants se retrouvent sur le marché du travail sans avoir terminé leur formation et très souvent avec une dette à rembourser. "En offrant aux étudiants un emploi sur le campus pendant leurs études, non seulement on répond à leur besoin d'aide financière mais aussi on favorise le développement d'un plus grand sentiment d'appartenance. Et cela est un fac-teur de rétention", observe Jean-Marc Létourneau, qui accueille favorablement la venue d'un tel projet. "Le programme ne réglera pas tous les problèmes, mais si tout le monde y participe, il va permettre de donner un bon coup de main aux étudiants", conclut-il.
Pour de plus amples renseignements sur les conditions d'admissibilité au programme et la procédure d'inscription, les étudiants et les employeurs sont invités à communiquer avec Chantal Laliberté au Bureau de l'aide financière.
Dominique Nancy