Nouveaux partenariats avec des universités étrangères

Les fonds de recherche provenant de sources étrangères ont triplé en huit ans.

L'Université de Montréal fait partie de deux des six nouveaux projets lancés dans le cadre du Programme de coopération dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la formation établi entre la Communauté européenne et le Canada.

Parmi les 30 projets ayant vu le jour depuis l'établissement du Programme, en 1996, l'Université de Montréal et ses écoles affiliées, l'École Polytechnique et l'École des Hautes Études Commerciales, font en fait partie de neuf consortiums. Les deux nouveaux projets portent sur l'environnement urbain ainsi que sur la gestion et l'évaluation des nouvelles technologies liées à la santé. En environnement, les partenaires canadiens de l'Université de Montréal sont l'Université York et l'Université du Manitoba alors que les partenaires européens sont l'Université de Grenoble II en France, l'Université de Dortmund en Allemagne et l'Université de Aveiro au Portugal. En santé, les partenaires canadiens sont l'Université McGill et l'Université d'Ottawa alors que les principaux partenaires européens sont l'Université catholique de Rome en Italie, l'Université de Barcelone en Espagne et l'Agence catalane d'évaluation de la technologie.

Sur le continent nord-américain, l'Université de Montréal vient également d'obtenir une subvention comme maître d'oeuvre d'un consortium en soins infirmiers composé à l'étranger de l'Université du Nouveau-Mexique, l'Université de Pennsylvanie, l'Université autonome de l'État de Morelos et l'Université nationale autonome de Mexico. Ce consortium s'ajoute à ceux qui ont été retenus aux derniers concours en architecture, en droit et en sciences politiques.

Les fonds de recherche de sources étrangères
Les fonds de recherche versés par des fondations, des sociétés et des grands organismes étrangers aux chercheurs de l'Université sont passés de 4 697 542$ en 1990-1991 à 11 450 756$ en 1998-1999. Cet indicateur ne trompe pas. À l'Université de Montréal, la recherche s'internationalise. L'Université McGill et l'Université de Montréal sont les deux seules universités québécoises à recueillir annuellement, depuis 1997-1998, plus de 10 millions en fonds de recherche de l'étranger.

Ces chiffres démontrent non seulement que la recherche s'internationalise mais que l'expertise des chercheurs de l'Université de Montréal est de plus en plus reconnue sur la scène internationale. Pourtant, la compétition est féroce tant sur le continent américain qu'en Europe.

Il ne s'agit pas là d'un phénomène d'exception, réservé à quelques privilégiés. Ce sont plus de 100 chercheurs, de disciplines diverses, qui iront chercher vraisemblablement à l'étranger plus de 12 millions en 1999-2000. Il y a bien sûr, d'abord et avant tout, la santé et tous les domaines de recherche fondamentale et appliquée s'y rapportant. Il y a aussi, du côté des sciences naturelles, la chimie, la physique, l'informatique et les sciences biologiques. Il y a également, du côté des sciences sociales et des sciences humaines, des domaines comme la démographie, le droit, l'éducation, la géographie et la psychologie.

Quelques exemples
En démographie, dans le prolongement d'une subvention de la Rockefeller Foundation, le professeur Bathélémy Kuate Defo s'est vu attribuer récemment une subvention de 450 000$US de la Andrew W. Mellon Foundation en vue du développement de la formation et de la recherche démographique dans les pays d'Afrique francophone subsaharienne. Le projet vise entre autres à élaborer et à encadrer des programmes de recherche doctorale en démographie en collaboration avec des universités américaines comme Harvard et l'Université Brown.

En droit, grâce à une subvention de l'Agence de la Francophonie, le professeur Daniel Poulin travaille à l'élaboration d'une base de données juridiques multilingue sur le commerce international. La base de données fera l'objet d'une large diffusion dans Internet et sur cédérom auprès des juristes d'affaires et des opérateurs du commerce international.

En physique, le professeur Michel Moisan, en collaboration avec Air Liquide (France), travaille sur les applications des plasmas micro-ondes, à ondes de surface, à l'épuration des gaz rares et à la dépollution des effluents gazeux.

En biochimie, le professeur Stephen Michnick est l'un des premiers Canadiens à se voir attribuer la prestigieuse bourse de "fellow" de la Burroughs Welcome Fund des États-Unis pour ses travaux en pharmacologie.

Les National Institutes of Health (NIH) accordaient récemment au professeur Paul Jolicoeur, de l'Institut de recherches cliniques de Montréal, une importante subvention de cinq ans pour des travaux de recherche fondamentale portant sur les mécanismes d'infections pulmonaires associées au VIH. C'est par le biais des NIH, dont le dernier budget annuel s'élevait à 1,6 milliard ($US), que le gouvernement américain finance la recherche biomédicale. Il s'agit en quelque sorte de l'équivalent américain du Conseil de recherches médicales du Canada ou du Fonds de recherche en santé du Québec, à cette différence près que les NIH possèdent leurs propres laboratoires.