FORUM - 27 MARS 2000Quelle faculté est la plus rapide?Plus de 100 athlètes sont attendus au CEPSUM le 2 avril pour le 1er Défi de l'Université de Montréal.
Quelle faculté est la plus rapide? C'est ce que nous saurons le 2 avril alors que se déroulera le 1er Défi de l'Université de Montréal. Plus de 100 athlètes prendront part aux épreuves de course à pied de 50 m et 1500 m. "Cette compétition s'adresse à tous, mais il faut s'attendre à ce que les participants soient des gens qui pratiquent déjà la course à pied", dit le superviseur de l'événement, Daniel Mercier. La compétition, qui s'inscrit dans le cadre d'un cours du baccalauréat en kinésiologie, amène les étudiants organisateurs à faire participer le public à des activités sportives. On invite les joueurs de football, basket-ball, tennis et soccer, de même que les triathlètes et les skieurs de fond à venir montrer leur vitesse et leur capacité aérobie. La compétition s'ouvrira avec l'épreuve du 50 m à 13 h, puis se poursuivra avec l'épreuve du 1500 m à 14 h. Elle se tiendra dans la salle omnisport du Pavillon d'éducation physique et des sports de l'UdeM. Cet événement remplace la Classique d'athlétisme, qui a eu lieu au cours des dernières années et qui mettait aux prises les jeunes athlètes de la région de Montréal. "Cette compétition permettra de déterminer lequel des étudiants et des membres du personnel de l'Université de Montréal est le plus rapide. Le classement cumulatif des cinq meilleurs de chaque faculté ou département permettra de désigner la faculté la plus rapide." Un entraîneur d'expérience Alors que Montréal n'a plus de grand marathon, l'organisation d'une compétition comme le Défi de l'Université de Montréal marque-t-elle le retour de la course à pied? "Certains disent que le jogging est en déclin. Il faut nuancer cette affirmation. Il y a plus d'adeptes aujourd'hui qu'il y en avait en 1971, quand j'ai commencé à m'y intéresser. On riait de nous à l'époque. Puis, il y a eu un gros retour dans les années 1980. Il faut reconnaître que la popularité de la course à pied a décliné depuis." M. Mercier, qui est titulaire d'une maîtrise en physiologie de l'exercice et qui a entrepris des études de doctorat dans la même discipline, croit beaucoup aux vertus de l'activité physique. Mais il a constaté au cours de sa carrière que la pratique régulière, même pour les mordus du sport, dépend de trois choses: un encadrement, un environnement et des événements. "L'encadrement et l'environnement, on les trouve à la Clinique de kinésiologie, qui vient d'ouvrir au Département, signale M. Mercier. Quant aux événements, l'organisation du Défi veut répondre à ce besoin." Le spécialiste déplore que la société québécoise soit si obsédée par son système de santé, qui engloutit des milliards de dollars, alors que très peu d'argent est destiné à la véritable promotion de la santé. "A-t-on seulement calculé l'argent qu'on épargnerait si les gens étaient moins sédentaires? C'est dans la promotion de l'activité physique qu'il faudrait investir un peu plus." Le système de santé souffre au départ d'un problème de rhétorique, estime Daniel Mercier. "Ce n'est pas un système de santé; c'est un système de maladie. On ne s'occupe que des malades..." M.-R.S. Frais d'inscription au Défi de l'Université de Montréal, 50 m et 1500 m: 5$ avant le 24 mars, 7$ le jour même; 50$ pour les groupes de plus de 10 personnes. Période d'échauffement à 12 h 15; départ à 13 h. Tirage de prix de participation. Information: (514) 744-3968; site Web: http://www.colba.net/~maverick/defiudem/. Le formulaire d'inscription se trouve sur le site. |