Création d'un incubateur de gestionnaires de portefeuille

Serge Rémillard, président de Services financiers CDPQ, une filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, et Jean-Marie Toulouse, directeur de l'École des Hautes Études Commerciales (HEC), ont annoncé le 8 février la création d'un incubateur de gestionnaires de portefeuille afin d'améliorer le savoir-faire en gestion de portefeuille.

L'Incubateur s'adresse aux jeunes professionnels et aux récents diplômés en finance de toutes les universités du Québec ainsi qu'aux établissements financiers qui désirent tester de nouveaux modèles et produits financiers. Ces gestionnaires en devenir pourront ainsi combler le besoin de main-d'oeuvre qualifiée des institutions financières, des gestionnaires privés, des manufacturiers et des promoteurs de fonds communs de placement.

"Nous voyons l'Incubateur comme un outil original non seulement pour former la relève, mais surtout pour tester, en temps réel, de nouveaux modes de gestion sans mettre de capital à risque", a signalé Serge Rémillard, dont l'équipe a travaillé activement à la réalisation du projet.

Le directeur de l'École des HEC, Jean-Marie Toulouse, s'est dit fier que l'École offre ce nouveau service à la communauté d'affaires. "Les jeunes diplômés en finance et les professionnels débutant dans le secteur de la gestion de fonds ont maintenant accès à un service unique en son genre qui donnera de la crédibilité à leurs produits financiers. L'Incubateur suscitera de nouvelles vocations en gestion de fonds et favorisera le développement de produits financiers à l'étape de la R-D. De plus, il donnera une dimension supplémentaire aux liens que l'École entretient avec l'industrie de la gestion de fonds."

L'Incubateur sera dirigé par le professeur Pierre Laroche et sera intégré à la salle des marchés HEC. Un comité de sélection, composé de cinq personnes, choisira les participants sur la base de la qualité de leur politique de gestion et de leur potentiel de succès. Enfin, un conseil d'administration, composé d'un représentant des HEC, d'un représentant nommé par Services financiers CDPQ et d'un représentant désigné par les deux parties, chapeautera l'ensemble des activités.

L'Incubateur mettra à la disposition des participants un service d'authentification des transactions dans le but de leur permettre de construire un historique valable des rendements obtenus. Les participants qui le désirent pourront également avoir accès à la salle des marchés et se familiariser ainsi avec les outils de gestion de portefeuille utilisés par les professionnels du domaine.

L'entente entre les partenaires est d'une durée initiale de trois ans. L'École des HEC fournira ses ressources physiques et informatiques et Services financiers CDPQ allouera 36 000$ au budget de fonctionnement de l'Incubateur. L'entreprise Citac, spécialisée en soutien administratif et comptable en fonds d'investissement et autres produits d'épargne, apportera le soutien comptable.

Services financiers CDPQ participe à la promotion et au développement de la gestion de fonds communs de placement au Québec en privilégiant des partenariats avec des sociétés de services financiers du Québec et d'ailleurs.

... de la Faculté de musique

Ouvrage de vulgarisation sur la musique

Wagner, Baudelaire, Proust, Gould; la musique contemporaine; les Inuits; l'Université; mai 68; les bons petits plats; les voyages; la radio; le postmodernisme: tels sont les thèmes, en apparence hétéroclites, qu'aborde Jean-Jacques Nattiez, professeur à la Faculté de musique, dans son dernier livre où il a entrepris de raconter, en profondeur, ce qui motive son travail d'universitaire et de chercheur depuis 30 ans.

La musique, la recherche et la vie comprend deux parties. La première, "Itinéraire", propose une autobiographie intellectuelle par le biais d'un dialogue imaginaire qui fait la synthèse d'entretiens accordés à Radio-Canada et Télé-Québec entre 1990 et 1998. La seconde, "Ancrages et dérives", réunit six textes, souvent inédits en français, qui viennent appuyer les idées exposées et vulgarisées dans le dialogue. Entre autres questions, l'auteur se demande comment on peut être wagnérien (il aborde la délicate question de l'antisémitisme de Wagner), il s'interroge sur les liens de Glenn Gould avec le postmodernisme et examine les conditions d'existence d'une musique québécoise. L'ouvrage se termine par une réflexion sur l'inconfort de la musicologie.

Jean-Jacques Nattiez

Sous le titre "Un livre savant à mettre entre toutes les mains", le critique musical du Devoir, François Tousignant, écrivait le 9 octobre dernier: "On assiste à un exercice fascinant de questions-réponses. L'ardeur de comprendre, de tenter de trouver la vérité, est comme la petite phrase de Vinteuil dans ses travaux; ses leitmotive sont la rigueur scientifique et le désir de décoder ce qui peut se comprendre dans la musique, ce qui fait que certaines oeuvres sont plus 'valables' que d'autres. Aucune complaisance donc, et même une charge parfois à fond de train contre le laxisme postmoderne. Il refuse qu'on fasse dire n'importe quoi à n'importe quelle oeuvre. Comme il combat la correction politique avec zèle! Serait-ce un livre de chapelle? Tout en gardant sa rigueur, Nattiez s'approche du 'grand public'; à une époque où la démocratisation des arts ouvre la porte à bien des excès, il tente de relever le débat en sortant de la tour d'ivoire de l'académie. Il évite aussi tout le charabia du 'spécialiste' et celui souvent spécieux de tous ceux qui se cachent derrière les mots."

Dans Nuit blanche, Frédéric Boutin va dans le même sens: "Ce dialogue érudit met en scène un chercheur passionné pour l'écriture et la musique, un chercheur très conséquent qui a toujours remis en doute ses choix et orientations intellectuels de même que ses idéologies. L'auteur ne manque pas de se poser de bonnes questions sans donner dans l'hermétisme techniciste, vulgarisant sa science de manière à la rendre accessible à un large public."

De son côté, le critique musical du Droit, Jean Jacaues van Vlasselaer, constatait en décembre que Jean-Jacques Nattiez a réussi à "conjuguer dans ses recherches l'empirisme anglo-saxon et l'abstraction française. Cet ouvrage livre en toute clarté, en toute simplicité, la pensée musicale qui dévoile le coeur des oeuvres, le pourquoi de nos coups de coeur, jusqu'à relever pour nous certains fils qui mènent à l'acte créateur."

Le Conseil québécois de la musique a couronné ce livre en décembre dernier en lui décernant le prix Opus du meilleur livre de l'année sur la musique.

Jean-Jacques Nattiez, La musique, la recherche et la vie, Montréal, Leméac éditeur, 257 pages.

... de la Faculté de médecine vétérinaire

Journée pharmaceutique et Cérémonie des prix et bourses

Le doyen Raymond Roy, au centre, entouré (de gauche à droite) des étudiants Cindy Trudel, Caroline Piché, Mathieu Ouellet, Hugues Lacoste, Marie-Claire De Léan, Geneviève Boisvert et Simon Authier

Depuis plusieurs années se déroule en février la traditionnelle Journée pharmaceutique suivie de la Cérémonie des prix et bourses des étudiants de la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe. Au cours de cette journée annuelle tenue le 11 février ont été entre autres remis à des étudiants méritants des prix et bourses d'une valeur totale de 60 000$, des plaques honorifiques, des adhésions gratuites à des associations professionnelles prestigieuses et des oeuvres d'art. De plus, près d'une quarantaine d'étudiants ont reçu une mention d'honneur, ce qui leur donne le privilège de figurer au Palmarès du doyen.

Deux professeurs ont également été honorés. La Dre Andrée Quesnel a obtenu le prix Pfizer Carl J. Norden d'excellence en enseignement et a aussi été désignée par les étudiants "meilleure enseignante en deuxième année". Le Dr Gilles Fecteau a remporté le prix d'excellence Pfizer pour la recherche.

Cette journée pharmaceuti-que a permis aux représentants de sociétés pharmaceutiques, de matériel médical, de documentation scientifique et d'aliments pour animaux

de compagnie de présenter leurs produits et services aux étudiants de la Faculté, aux professeurs, aux membres du personnel ainsi qu'aux médecins vétérinaires inscrits aux activités de formation continue. Près de 400 personnes se sont déplacées pour aller les rencontrer. L'Ordre des médecins vétérinaires du Québec profitait aussi de ce rassemblement pour offrir une journée de formation continue aux diplômés et vétérinaires.