COMMISSION DES ÉTUDES
Nouveaux programmes de deuxième cycle en pharmacie
Entre 1988 et 1997, le Canada a autorisé
la vente de quelque 300 médicaments. Et à l'heure
actuelle, environ 350 nouveaux produits issus de la biotechnologie
sont en cours d'homologation pour le traitement du cancer, des
maladies coronariennes et du sida. Pour les 4500 pharmaciens
du Québec, c'est beaucoup de connaissances à maintenir
à jour.
À leur intention, la Faculté
de pharmacie lancera, dès le printemps 2000, un diplôme
d'études supérieures spécialisées
en soins pharmaceutiques. Comme l'explique le document de présentation
approuvé par la Commission des études le 14 décembre
dernier, "le programme de formation continue proposé
offrira à des candidats détenant un diplôme
de premier cycle en pharmacie l'occasion d'approfondir et de
structurer leurs connaissances en vue d'offrir des soins pharmaceutiques
répondant aux besoins des patients dans un contexte de
multidisciplinarité.»
Un autre programme d'études destiné
aux professionnels en exercice visera à former des maîtres
de stages. Le microprogramme de deuxième cycle "Pharmacien-maître
de stage» offrira la possibilité à un pharmacien
d'approfondir ses connaissances en supervision de stages et d'améliorer
ses habiletés d'évaluation et d'encadrement d'étudiants,
tout en maintenant à jour ses connaissances en pharmacothérapie.
L'École d'optométrie adopte
aussi la formule du diplôme d'études supérieures
spécialisées (D.E.S.S.) pour son nouveau programme
intitulé "Intervention en déficience visuelle
(Orientation et mobilité)». Passé l'âge
de 40 ans, rappellent les responsables de ce programme, environ
3,5% de la population souffre de déficience visuelle (basse
vision ou cécité). Cette proportion grimpe à
20% après 80 ans. Le vieillissement de la population multipliera
donc les besoins en optométristes spécialisés.
Par ailleurs, deux autres programmes d'études de l'École
d'optométrie subiront des modifications: le D.E.S.S. et
la maîtrise en sciences de la vision.
En fin de séance, le rapport de la
Faculté des études supérieures a proposé
la création d'un microprogramme de deuxième cycle
en médecine d'assurance et d'expertise, offert dès
maintenant. Comprenant des cours en médecine légale,
en droit, en expertise et dans le domaine de l'assurance, la
formation permettra aux étudiants (principalement des
médecins) de combler un besoin maintes fois exprimé
dans le milieu. L'Université de Montréal sera la
seule au Canada à offrir un tel programme.
Dans un tout autre ordre d'idées, la
Commission des études a approuvé la création
d'un baccalauréat spécialisé bidisciplinaire
en littérature comparée et philosophie. Les diplômés
de ce nouveau programme acquerront une "formation spécifiquement
conçue pour développer le sens critique, l'esprit
de synthèse et la capacité d'analyse», peut-on
lire dans le document d'accompagnement. Celui-ci signale que
de nombreuses entreprises et établissements reconnaissent
la qualité d'une telle formation. "Le baccalauréat
spécialisé bidisciplinaire en littérature
comparée et philosophie constituera pour nos étudiants
un passeport intéressant pour l'emploi.»
Des modifications majeures à des programmes
de premier cycle ont été apportées au cours
de cette dernière séance de l'année civile.
À la Faculté de l'éducation permanente,
le Certificat en violence, victimes et société
subit une modification majeure, alors qu'à la Faculté
des sciences infirmières on crée un "module
cadre de premier cycle» destiné aux infirmières
qui veulent suivre une formation universitaire. À la Faculté
des arts et des sciences, le Département de linguistique
et de traduction procède à la création du
mineur en philologie française et romane, qui accueillera
ses premiers étudiants dès l'automne 2000.
Au Département de mathématiques
et de statistique, on a procédé à une refonte
du baccalauréat afin de refléter plus fidèlement
les changements de la discipline au cours des dernières
années.
Enfin, parmi les points saillants de cette
séance, la Faculté de l'éducation permanente
a procédé à la création d'un certificat
en français langue seconde pour non-francophones.
M.-R.S.
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