Vient de paraître

Croissance de l'enfant et école primaire

Croissance de l'enfant et école primaire s'adresse à tous ceux que l'enfant et l'école intéressent. Même si les étudiants en sciences de l'éducation y trouveront matière à réflexion sur les conditions d'un bon développement de l'enfant, ce n'est ni un manuel de psychologie de l'enfant ni une série de recettes pédagogiques. Il s'agit plutôt d'un ouvrage d'introduction à la psychopédagogie du cours primaire, une psychopédagogie de la rencontre entre l'enfant et ses maîtres, entre l'apprentissage et l'enseignement. Il poursuit trois grands objectifs: décrire, le mieux possible mais forcément à grands traits, le développement de l'enfant de 5 à 12 ans; rendre compte, lorsque cela est possible, de circonstances ou de facteurs qui permettent ou, au contraire, entravent le passage des formes inférieures de fonctionnement aux formes plus avancées d'évolution; proposer l'établissement de conditions un tant soit peu précises et réalistes d'éclosion du meilleur développement possible.

Pour les auteurs de ce livre, la croissance globale de l'enfant ne saurait se comprendre et se décrire qu'en fonction d'un contexte ou, plus précisément, des contextes environnementaux de croissance. Il est bien évident que c'est l'enfant lui-même qui se développe, bien ou moins bien: mais il ne peut le faire que sous l'action simultanée et combinée de nombreux déterminants, les uns endogènes (hérédité, maturation physiologique, peut-être tempérament), les autres exogènes (facteurs physiques et sociaux de l'environnement-nutrition, conditions de vie, éducation, société et culture ambiante).

Croissance de l'enfant et école primaire est le fruit d'une étroite collaboration entre des professeurs et des chargées de cours d'université, des psychologues de l'enfance, une enseignante du primaire, une orthopédagogue et des étudiantes à la maîtrise et au doctorat.

Jean Gaudreau, qui a conçu cet ouvrage et en a assuré la direction, est professeur à la Faculté des sciences de l'éducation.

Sous la direction de Jean Gaudreau, en collaboration avec Michelle Aubin, Croissance de l'enfant et école primaire, Boucherville, Gaëtan Morin éditeur, 1998, 272 pages, 38$.

Cinémas: les dispositifs de médiation

Plus ou moins abstraits ou concrets, matériels ou immatériels, les dispositifs de vision, d'audition et d'action au cinéma médiatisent les rapports entre les individus et le monde. De tels dispositifs s'avèrent d'excellents moyens de contrôle et de discipline pour fixer l'attention des spectateurs et pour organiser leurs pratiques.

Dans la mesure où le monde que le film propose se trouve médiatisé par de tels dispositifs, l'investissement du spectateur passe par une implication tout aussi perceptive que cognitive et affective. Mais l'oeuvre et son contexte de réception mettent l'usager en situation d'avoir à traiter une quantité d'informations de manière à non seulement se représenter les mondes proposés, mais aussi à se les approprier. Au risque de détourner ou subvertir les usages attendus.

C'est cette problématique que développent les collaborateurs à ce numéro de Cinémas: Serge Cardinal (UQAM), Paolo Cherchi Usai (George Eastman House), Kathryn Fraser (McGill), Germain Lacasse (UQAM), Gérard Leblanc (Paris III), Dominique Malenfant-Gamache (UdeM), Charles Perraton (UQAM), Syn Sato (ParisX), Jean-Philippe Uzel (UQAM) et Mike Vienneau (UdeM).

Sous la responsabilité de Charles Perraton, Cinémas, Revue d'études cinématographiques, automne 1998, Dispositifs de médiation.

Histoire et sociologie en France

Cet ouvrage reprend et analyse les débats qui, dans les dernières décennies du 19e siècle et au début du 20e, ont marqué la science historique française lorsque la sociologie prenait son essor.
L'objectif est de mieux comprendre un moment capital du développement de l'histoire et de la sociologie, en mettant l'accent sur les problèmes méthodologiques et théoriques traités à l'époque par les praticiens de ces deux savoirs concurrents.

La démarche comporte trois étapes. L'auteur présente tout d'abord un échantillon des principaux travaux des historiens et théoriciens faisant la promotion d'une histoire-science à la fin du 19e siècle (Fustel de Coulanges, Bourdeau, Lacombe, Langlois et Seignobos); ce faisant, deux perspectives antinomiques sont dégagées: l'une réduit l'histoire à la narration et au fait singulier, l'autre privilégie un implacable déterminisme. Il montre ensuite comment s'articule autour de la synthèse historique d'Henri Berr la quête d'un compromis entre une "histoire historisante" et une "histoire sociologisante". Enfin, il examine la place accordée à l'histoire dans l'oeuvre de Durkheim et de quelques-uns de ses disciples, dont Bouglé, Simiand et Halbwachs.

Robert Leroux est chargé de cours au Département de sociologie.

Robert Leroux, Histoire et sociologie en France, Paris, Presses universitaires de France, 1998, 269 pages.