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Vient de paraître


Les exclus de la terre

L'étude de la reproduction de la famille paysanne du 17e au 20e siècle en France et au Québec a mené plusieurs chercheurs à s'intéresser au destin des enfants qui n'accédaient pas à la propriété foncière ou à la gestion d'une terre. Qui sont ces enfants? Pourquoi étaient-ils exclus? La famille québécoise était-elle foncièrement inégale?

La famille paysanne, devant le défi d'installer ses enfants, poussait une partie - et parfois la plus grande partie - de sa descendance hors de la terre. Les chercheurs se sont demandé comment ces exclus se comparaient aux autres. Quel était leur destin socioéconomique? De ce point de vue, les campagnes québécoises différaient-elles des campagnes françaises?

Dans les régions périphériques, plusieurs exclus se tournaient vers le travail en forêt ou d'autres travaux saisonniers. Par contre, leur sort dans les familles paysannes situées près de la ville ou possédant une terre prospère était adouci. Les chercheurs ont constaté que l'exclusion devenait souvent, pour plusieurs autres individus, synonyme de marginalisation, de mobilité ou d'émigration.

L'histoire des sociétés rurales françaises et québécoises permet d'établir certaines constantes. Ainsi, il était rare que les parents excluaient autoritairement les enfants de la propriété ou de l'héritage familial. D'un autre côté, l'exclusion des femmes paraît quasi universelle, bien qu'elle ait été ordinairement assortie de mesures compensatoires.

Cet ouvrage réunit une quinzaine de textes d'un colloque international tenu à l'Université de Montréal les 18 et 19 juin 1997 sous l'égide de l'Institut interuniversitaire de recherches sur les populations (IREP), du Département d'histoire de l'Université de Montréal et de l'École des hautes études en sciences sociales de Paris.

Sous la direction de Gérard Bouchard, John A. Dickinson et Joseph Goy, Les exclus de la terre en France et au Québec, XVIIe-XXe siècles, La reproduction familiale dans la différence, Sillery, Les Éditions du Septentrion, 1998, 338 pages, 27,95$.


Dans les miroirs de l'écriture

Cet ouvrage invite le lecteur à porter son regard sur les jeux de miroirs que donnent à voir les écrits de femmes de l'Ancien Régime. Du XVe au XVIIIe siècle, de Christine de Pisan à Isabelle de Charrière, nombreuses sont celles qui, en se mirant dans les miroirs de l'écriture, ont élaboré des représentations de la femme écrivant, parlant, dialoguant ou commentant. Les 14 études de cette galerie des Glaces examinent certains mouvements réflexifs qui s'inscrivent dans des formes textuelles variées allant du songe allégorique à la lettre, en passant par la poésie et les mémoires. Les analyses engagent ainsi le lecteur dans un parcours historique et générique au terme duquel la réflexivité apparaît comme un mouvement, une transitivité par laquelle le sujet féminin se désigne lui-même en dessinant les figures du même et de l'autre.

Dans les miroirs de l'écriture, La réflexivité chez les femmes écrivains d'Ancien Régime a été publié sous la direction de Jean-Philippe Beaulieu et de Diane Desrosiers-Bonin. Y ont contribué Constance Cartmill, Brigitte Deslauriers, Marianne Fizet, John Iverson, Anne Larsen, Claire Le Brun-Gouanvic, Éric Méchoulan, Sigyn Minier, Marie-Thérèse Noiset, Marie-Pascale Pieretti, Dora E. Polachek, Josiane Rieu, Éliane Viennot, Frédérique Villemur et Cathy Yandell.

Sous la direction de Jean-Philippe Beaulieu et Diane Desrosiers-Bonin, Dans les miroirs de l'écriture, La réflexivité chez les femmes écrivains d'Ancien Régime, Les Presses de l'Université de Montréal, 1998, 173 pages, 15$.


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