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Observation microscopique du cerveau in vivo

Le Groupe de recherche sur le système nerveux central disposera d'un microscope confocal dernier cri.

Grâce à une subvention de 951 000$ obtenue dans le cadre des programmes de la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), les membres du Groupe de recherche sur le système nerveux central (centre FCAR) disposeront bientôt d'un microscope haut de gamme permettant des observations in vivo de l'activité neuronale.

L'appareil en question, un microscope confocal deux-photons recourant au laser comme source lumineuse, sera le premier du genre au Québec et le deuxième au Canada (un troisième devrait être acquis par l'Université McGill). L'Université de Montréal compte dans ses rangs un des rares spécialistes de la microscopie confocale, le professeur Richard Robitaille, qui a piloté le dossier auprès de la FCI et qui manipule déjà un microscope confocal traditionnel au Département de physiologie.

"Un microscope confocal permet de visualiser de faibles signaux lumineux dans des tissus sur une profondeur de champ de moins de 2 microns, explique le professeur. L'effet lumineux du confocal deux-photons est produit par l'excitation du fluorophore sous l'effet des photons émis par le laser. Le grand avantage de cet appareil est que le laser peut fournir une longueur d'onde élevée, soit de 680 à 1050 nanomètres, pouvant pénétrer jusqu'à 500 microns dans les tissus."

Axes de recherche
Les longueurs d'onde élevées étant moins dommageables que les ondes courtes et l'accumulation d'énergie produites par les deux photons en un endroit très restreint, la toxicité du confocal deux-photons est beaucoup plus faible que celle du confocal traditionnel. Ceci permet de conserver des tissus intacts et même de faire des observations de cellules dans le cerveau vivant sans détruire les circuits.

Le microscope permettra d'étudier avec précision l'intégration des signaux synaptiques par les neurones. Plus précisément, les travaux du Groupe de recherche portent sur l'étude de la modulation des cellules gliales sur l'activité neuronale et synaptique, l'étude du rôle des interneurones inhibiteurs dans l'hippocampe normal et épileptique du rat, et la visualisation de l'activité de neurones du tronc cérébral de la lamproie et de la moelle épinière du chat liée au contrôle de la locomotion. L'installation du microscope devrait être achevée au courant de l'été.

Pour Serge Rossignol, directeur du Groupe de recherche, l'acquisition de ce microscope permettra ainsi à l'Université de Montréal d'effectuer des travaux de recherche qu'aucun autre centre ne peut actuellement réaliser. "Ce bond en avant, qui nous permettra de maintenir notre avance, aurait été impossible sans la subvention de la FCI", tient-il à souligner.

La plus importante subvention de la FCI
La subvention accordée pour l'achat et l'installation de l'appareil est en fait la plus importante accordée à l'Université de Montréal dans le cadre des programmes de la Fondation canadienne pour l'innovation (voir l'encadré). Conformément aux règles établies pour ces programmes, 40% de la subvention provient des fonds de la FCI, 40% du gouvernement du Québec et 20% de l'entreprise privée.

Pour le vice-recteur à la recherche, Alain Caillé, l'importance de la subvention "témoigne de la qualité exceptionnelle des travaux effectués à l'Université de Montréal dans le domaine de la physiologie. Nous avons là une équipe prestigieuse et de très haut niveau."

Selon M. Caillé, cette réussite n'est pas étrangère au fait que ces chercheurs sont regroupés en réseau, ce qui leur assure une "valeur ajoutée". Le projet de Richard Robitaille a été accepté par la FCI dès le premier tour d'évaluation, ce qui serait exceptionnel pour des projets de cette envergure.

Daniel Baril



FCI: performance exceptionnelle de l'UdeM

Depuis le début du programme de subventions de la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), l'Université de Montréal maintient "une performance exceptionnelle", déclare le vice-recteur à la recherche, Alain Caillé.

Dans le volet Fonds de la relève, des subventions de l'ordre de 9,3 millions de dollars ont permis le financement d'infrastructures pour l'installation de 24 jeunes chercheurs, ce qui représente 10% des subventions canadiennes dans ce volet.

Les programmes s'adressant aux chercheurs de carrière sont divisés en deux groupes selon qu'ils sont inférieurs ou supérieurs à 350 000$. Dans le premier groupe, l'Université de Montréal a obtenu 20,5% des subventions, soit 4 millions de dollars. Dans le deuxième groupe, 14 projets ont été présentés (9 projets campus et 5 du réseau hospitalier) pour un total de 73 millions de dollars. Treize de ces projets sont en attente, le seul ayant à ce jour obtenu une réponse étant celui de Richard Robitaille. À lui seul, ce projet représente 5% des sommes accordées par la FCI aux projets de plus de 350 000$.

Dans l'ensemble, les sommes obtenues par l'UdeM dans le cadre de ces programmes représentent tout près de 11% des subventions de la FCI. Cette performance est supérieure à celle enregistrée auprès des autres organismes subventionnaires, où l'UdeM récolte autour de 8% des subventions accordées.

D.B.


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