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Rallye cycliste pour aider les jeunes chercheurs

Cette activité marquera le début de la campagne Relève médecine 2000.

Les organisateurs, Danielle Morin, Sylvette Kadian-Elias, Francine Gagnier et Jean Dermine, sont fiers du tee-shirt dont le port sera obligatoire pour les participants au rallye.

La communauté universitaire est conviée au premier rallye cycliste Relève médecine 2000, qui aura lieu le 20 septembre prochain entre le campus de l'Université de Montréal et huit de ses hôpitaux et instituts affiliés. Inédit par plusieurs aspects, cet événement lancera une campagne visant à amasser trois millions de dollars pour les jeunes chercheurs de l'an 2000.

"Le financement de la relève est un problème sérieux en ces temps de crise des finances publiques, signale Jean Dermine, adjoint au vice-doyen à la planification, à la gestion et aux affaires professorales de la Faculté de médecine. On parle souvent de la fuite des cerveaux vers les États-Unis. Je crois que les jeunes veulent travailler au Québec. Des bourses peuvent les aider à traverser la période critique."

L'idée de faire pédaler le personnel a germé au cours de l'année dernière. On avait déjà pensé remettre à une personnalité illustre du monde médical le premier doctorat honoris causa du millénaire (le 31 décembre 1999 à 19 h, soit à l'heure 0, an 2000, de Greenwich). Mais il fallait aussi penser aux chercheurs en début de carrière. M. Dermine et le vice-doyen Dominic Maestracci ont imaginé une façon de financer le recrutement à l'Université de Montréal des 20 meilleurs chercheurs en santé.

Une série d'activités de financement auront lieu au cours des prochains mois afin d'atteindre l'objectif souhaité, soit 20 bourses de 150000$ chacune, l'équivalent de trois ans de salaire. Le rallye est la première de ces activités. "Les gens connaissent mal le réseau d'hôpitaux et instituts affiliés à l'Université de Montréal, dit Jean Dermine. Or, le rallye cycliste nous est apparu comme un bon moyen de lui donner un peu de visibilité tout en favorisant la participation populaire."

Appelé à devenir annuel, le rallye veut resserrer les liens entre les hôpitaux et la communauté universitaire.

Pourquoi un rallye à vélo? Parce que c'est le véhicule familial par excellence et qu'il est synonyme de santé et de joie de vivre. Dans le réseau, ce type de campagne de financement connaît un succès grandissant: à la Cité de la santé de Laval, où le parcours totalise 40 km, le nombre de vaillants cyclistes est passé de 700 à 4000 en quelques années. L'Université de Sherbrooke, quant à elle, annonce dans une grande radio commerciale son "quatrième cycle", un parcours de près de 100 km entre Longueuil et Sherbrooke.

Les participants au rallye de la Faculté de médecine sont invités à solliciter leur entourage pour obtenir des commandites. S'ils amassent une somme supérieure à 50$, une partie de leurs frais d'inscription leur sera remboursée.

Deux circuits sont proposés aux cyclistes:

Dans le formulaire qui a été distribué aux 8000 membres du personnel de l'Université de Montréal (on peut aussi se le procurer à la Faculté de médecine), les participants sont invités à destiner leurs dons à l'une ou l'autre des 13 unités affiliées: hôpital Angrignon (anciennement Verdun), hôpital Sainte-Justine, Institut de cardiologie, Institut de réadaptation, Institut de recherches cliniques de Montréal, hôpital Maisonneuve-Rosemont, hôpital du Sacré-Cur, CHUM, Cité de la santé, Institut de gériatrie, institut Philippe-Pinel, hôpital Louis-H.-LaFontaine et hôpital Rivière-des-Prairies.

Jean Dermine, qui a pris en main cette activité, avoue qu'il n'aurait rien pu faire sans l'appui de ses collègues Francine Gagnier, adjointe au vice-doyen, Danielle Morin, agente de gestion financière, et Sylvette Kadian-Elias, secrétaire de direction à la Faculté de médecine. Cette petite équipe travaille d'arrache-pied pour que cette première soit un succès. Avec un délai si court, une inscription dans le Livre Guinness des records est envisageable...

Ce n'est pas la première fois que M. Dermine prend une initiative "institutionnelle". Autrefois rattaché au Bureau de la recherche institutionnelle, c'est lui qui a mis sur pied le système de covoiturage, qui fonctionne aujourd'hui de manière autonome sous la supervision du Service de stationnement.

Mathieu-Robert Sauvé

 

 Une championne en médecine

Sylvie Daigle a atteint les plus hauts sommets en patinage de vitesse. Après avoir brillé dans plusieurs championnats mondiaux, elle a gravi la plus haute marche du podium à Albertville, en 1994, avec trois autres patineuses québécoises. Depuis qu'elle a mis fin à sa carrière d'athlète, elle a entamé des études de médecine à l'Université de Montréal. Forum l'a rencontrée aux soins intensifs, à la Cité de la santé de Laval, où elle fait sa première année de résidence.

Forum: Comment s'est dérouléela transition de la vie d'athlète à la vie d'étudiante?

Sylvie Daigle: Pas trop mal. J'ai trouvé un peu difficile de passer tout de suite de l'une à l'autre. J'aurais aimé prendre une ou deux années sabbatiques. Je constate que la médecine est aussi un monde de compétition. Mais je n'ai pas à me plaindre. J'ai eu la chance d'être retenue alors que d'autres rêvent toute leur vie de faire des études de médecine.

Le milieu sportif me manque un peu depuis que je l'ai quitté il y a quatre ans. Les deux premières années, ça allait encore assez bien. J'avais le temps de patiner. Mais depuis deux ans, c'est plus difficile. Quand on travaille de 10 à 12 heures par jour, il ne reste presque plus de temps pour faire du sport. J'ai beaucoup de difficulté à m'imposer des limites. Il y a tant à apprendre en médecine qu'on ne sait plus où s'arrêter; c'est pourquoi plusieurs professionnels souffrent de surmenage.

Forum: Comptez-vous vous spécialiser?

Sylvie Daigle: Non. J'ai beaucoup apprécié mes stages au point où je me suis plusieurs fois posé cette question: est-ce que je continue? La pédiatrie, par exemple, m'a passionnée. Puis la gériatrie. Je suis aussi attirée par la médecine sportive. Mais seule la médecine générale me permet de faire un peu tout ça.

Forum: Vous êtes la présidente d'honneur du rallye cycliste. Pourquoi faut-il favoriser la recherche médicale?

Sylvie Daigle: Si la recherche s'arrête, on cesse d'évoluer. À court terme, on ne verra pas tellement la différence. Les gens continueront de recevoir des soins de qualité. C'est à long terme que ça se gâte. La compréhension de la maladie est encore loin d'être complète. Il y a de très bons chercheurs au Québec, au Canada. Il faut les encourager.

M.-R.S.




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