[page U de M][Accueil Forum][En bref][Calendrier][Vient de paraitre][Etudiants][Opinions]


Divers


Décès de Robert Cedergren

Le 14 octobre dernier est décédé Robert Cedergren, professeur émérite au Département de biochimie. Né à Minneapolis, au Minnesota, en 1939, il a obtenu son doctorat en chimie organique à l'Université Cornell, sous la direction de A.T. Blomquist. Il y a poursuivi son premier stage postdoctoral dans le laboratoire de Robert Holley, futur Prix Nobel de médecine pour ses travaux sur la structure des ARN de transfert, sujet qui devient prépondérant dans la carrière du professeur Cedergren.

Il commença sa carrière à l'Université de Montréal en 1967. Avec l'aide de ses collaborateurs, il devint l'un des premiers à concevoir des techniques et des logiciels permettant de déterminer l'homologie entre les séquences d'acides nucléaires. Ces études menèrent à une meilleure compréhension de l'évolution des espèces. Une autre de ses grandes réalisations fut la mise au point de techniques qui rendaient possible la modélisation de la structure des ARN. Cette importante contribution ouvrait la voie à un nouveau domaine, qu'il se plaisait à appeler la "ribonomique", par analogie avec la recherche dite "génomique". Il s'est également distingué dans ses travaux sur les ribozymes, où il fut le premier à démontrer l'utilité des polymères hybrides d'ARN/ADN dans ce type de recherches.

La qualité et l'originalité de ses travaux ont d'ailleurs été reconnues en 1994 par la Société royale du Canada, qui lui a décerné la médaille Flavelle. Il a également été élu fellow de cette même société l'année suivante et nommé professeur émérite à l'Université de Montréal en 1997.

Encore plus que le scientifique, c'est l'homme qui fascinait chez Bob. Un homme entier, franc, sans compromis, spontané à l'excès. Au cours de sa carrière, il a ainsi fait rager plus d'un collègue, directeur de département ou administrateur. Mais pour beaucoup d'entre nous, il était une présence essentielle. Après toutes ces années passées à l'Université de Montréal, il conservait toujours cette capacité de s'indigner, de dénoncer ce qu'il percevait comme une injustice et de crier haut et fort ce que les autres pensaient tout bas. Il dérangeait. Mais tous ses collègues s'accorderont pour dire à quel point sa présence contribuait au dynamisme de notre département.

Habitant le Plateau, Bob s'était parfaitement intégré au Québec et à Montréal. À une époque, il était très engagé socialement, devenant même président de l'Institut de protection des consommateurs (IPIC). Grand mélomane et amateur de musique latino-américaine - il jouait des bongos avec enthousiasme -, on pouvait compter sur lui pour nous faire découvrir un nouveau bar à Montréal où la musique cubaine était à l'honneur. Comme autre passe-temps, il devint fermier à Sainte-Barbe, où il plantait des arbres et cultivait des asperges. Mais sa passion pour le vin l'emporta et il convertit sa ferme en vignoble, expérimentant lui-même différents ceps résistants au froid qu'il "importait" de son Minnesota natal. Son vignoble, La Vitacée, fut le premier à produire commercialement du vin au Québec.

Au cours de ses études à Cornell, Bob avait rencontré Henrietta, une jeune étudiante de Panama, aujourd'hui professeure titulaire de linguistique à l'UQAM, et avec qui il eut deux enfants, Nellie et Éric. Elle resta à ses côtés jusqu'à la fin.

Depuis sept ans qu'il se battait contre le cancer, nous l'avions vu tout endurer, avec courage. Défiant les pronostics de ses médecins, il était prêt à tout entreprendre pour gagner son combat. Il faisait ses propres recherches et décidait souvent lui-même du traitement. Je me souviens d'une visite à l'hôpital, deux semaines avant sa mort. À un rare moment où la douleur lui laissait un répit, il me confia les efforts entrepris par des amis et collègues pour tester de nouvelles drogues anticancéreuses. Alors que je lui disais mon espoir, lui, du coin de l'oeil, me fit signe que non, qu'il n'y croyait pas vraiment et que c'était bien ainsi, qu'il avait accepté. C'est mon dernier souvenir de Bob: lui, étendu sur son lit dans un petit salon à l'hôpital, serein; Henrietta à ses côtés, écoutant avec un regard amusé un monsieur beaucoup plus âgé que lui jouer un vieil air de piano. Je suis sûr qu'à ce moment il accompagnait le pianiste dans sa tête, avec ses bongos.

Normand Brisson
Professeur titulaire
Département de biochimie


Adieux à Léopold Le Blanc

Léopold Le Blanc nous a quittés durant l'été (mi-juillet). Nous aimerions rappeler ici quelques grands traits de sa carrière de pédagogue à l'Université de Montréal.

Il est né le 5 octobre 1921 à Carleton (Bonaventure). Il était l'avant-dernier d'une nombreuse famille acadienne: 14 enfants. Après ses études primaires à Carleton, il fait ses études classiques au séminaire de Gaspé, où il obtient son baccalauréat en 1944. Quelques années plus tard, les autorités du collège se souviendront de l'élève brillant qu'il avait été et lui confieront des classes de belles-lettres et de rhétorique, où il enseignera le grec. Le baccalauréat terminé, il poursuit des études en théologie, en grec et en linguistique à l'Université Laval (1944-1948). [...]

En 1955, le collège Jean-de-Brébeuf lui demande d'enseigner le latin et le français. Il demeurera plus de sept ans au service du collège. Pendant ce temps, il occupe une charge de cours à la Faculté des arts de l'Université de Montréal et effectue un cycle d'études le menant à la maîtrise ès arts (1957) avec un mémoire sur Alain Grandbois ou la tentation et l'absurde. Dès 1960, il est chargé de cours senior à la Faculté des arts et, en 1963, il passe à la Faculté des lettres. Il est alors le spécialiste attitré de la littérature canadienne-française. C'est ainsi qu'on nommait jadis cette discipline, qui devint la littérature québécoise. On ne se bousculait pas aux portes des études canadiennes durant les années 1960. [...]

En se reportant aux annuaires de la Faculté, on constate que le territoire littéraire couvert par Léopold Le Blanc est extrêmement vaste: la littérature des origines, celle des 18e, 19e et 20e siècles - Toupin, Ferron, Lasnier, Langevin, Morin, Chopin, Delahaye; le théâtre, le roman, la poésie, bref, rien ne lui est étranger. En 1963-1964, il obtient un premier congé d'études qui le mène à Paris, où il fouille les archives sur les origines de la littérature canadienne et prépare sa thèse de doctorat sous la direction de J.-H. Bornecque. Dès 1964, il est déjà considéré comme l'aîné du département où il aura enseigné au baccalauréat des adultes, aura donné des cours de latin et de littérature québécoise, aura été chargé des dossiers des étudiants, coordonnateur au baccalauréat, membre de plusieurs comités pédagogiques, sans compter la direction de plusieurs thèses.

À compter de 1965, Léopold Le Blanc collabore à de nombreux projets et de nombreuses publications: Livres et auteurs québécois, Études françaises, Dictionnaires des oeuvres littéraires du Québec, Studi Francesi, Jalons, Si Que, Écrits de la Nouvelle-France, Nouvelles littéraires, Le Devoir, etc. En 1967, Pierre de Grandpré fait appel à ce grand savant pour rédiger les chapitres 3, 4, 5 et 6 de son Histoire de la littérature française du Québec (tome I, Éditions Beauchemin). En 1968, il présente à ses étudiants une vaste Introduction à la littérature canadienne-française accompagnée d'un guide. La même année, il exhume un roman oublié de Philippe Aubert de Gaspé (fils), Le chercheur de trésors. En 1974, il y aura une seconde édition de ce texte. En 1967, 1968 et 1969, il donne des cours à Radio-Canada, de nombreuses conférences dans les collèges et il est professeur invité à l'Université de Sherbrooke. En 1970 et 1971, il demande un nouveau congé afin de terminer sa thèse. Tout en la rédigeant, il suit des cours de Roland Barthes à l'École des hautes études de Paris.

[...] dans les années 1960 et 1970, plus du tiers du département était allé en France décrocher un doctorat dont les sujets portaient sur des auteurs de l'Hexagone. [...] Contrairement à ses collègues, Léopold Le Blanc devait inscrire à Caen un sujet canadien sous la double direction de Jean Payen et de Fabre Luce. Non seulement sa thèse, Poésie et thématique d'Alain Grandbois, était-elle soutenue avec brio le 25 juin 1971, mais encore, à son retour, Albert Le Grand et Laurent Mailhot en recommandaient fortement la publication dans la collection "Lignes québécoises" aux PUM.

De retour au Département d'études françaises, il est nommé professeur adjoint (1972). Dans la collection "Reconnaissances" (chez HMH), dirigée par Gilles Marcotte, il fait paraître en 1971 Visages du monde, Images et souvenirs de l'entre-deux-guerres d'Alain Grandbois et, en 1973, Réédition Québec lance sa belle édition des Fiancés de 1812, de Joseph Doutre. C'est cette même année qu'on lui confie, en plus de sa tâche régulière, une charge de cours à la Faculté de l'éducation permanente. À peine arrivé à Montréal, il avait également entrepris de donner à Radio-Canada une nouvelle série de cours d'introduction aux études littéraires. En 1974, il est promu agrégé et l'année suivante nommé responsable du nouveau Centre d'études québécoises. En 1975, il est professeur invité à l'Université de Toronto.

Reconnu par l'institution littéraire comme un grand spécialiste des origines de notre littérature, il est invité par Gilles Marcotte à préparer le premier tome (1978) des Écrits de la Nouvelle-France, 1534-1760, dans cette vaste Anthologie de la littérature québécoise (quatre tomes) publiée aux Éditions La Presse. [...] Toute la critique consultée à cet égard est unanime sur l'excellence de cet ouvrage du professeur Le Blanc. La même année, il prépare à la Bibliothèque nationale une exposition de documents sur Alain Grandbois. Toujours en quête de nouveaux sujets de recherche, il consacre son année sabbatique (1977-1978) à explorer les structures narratives du mélodrame québécois.

C'est alors qu'en pleine possession de tous ses moyens intellectuels (écriture, enseignement, recherche), à 57 ans, il subissait un terrible infarctus du myocarde qui devait le laisser hémiplégique et aphasique. Son calvaire devait encore, pour lui, homme de paroles et d'écriture, se prolonger sur plus de 20 années. [...]

Réginald Hamel
Études françaises


Optométrie: publication dans Nature

Lotfi Merabet, Alex Desautels, Karine Minville et Christian Casanova, du Laboratoire des neurosciences de la vision, à l'École d'optométrie, viennent de publier dans la revue Nature (volume 396, pasges 265-268) un article qui remet en question le rôle "traditionnel" du thalamus dans le processus de la vision.

Contrairement au dogme établi, les noyaux thalamiques ne seraient pas de simples relais passifs entre les organes sensoriels et le cortex. Au contraire, les chercheurs ont démontré que le thalamus participait activement à l'analyse complexe de l'information sensorielle. Dans le cadre de la vision, il existerait ainsi des canaux spécifiques bidirectionnels entre des zones précises du cortex et du thalamus traitant de façon dynamique les différentes composantes de l'image. Cet article fait donc avancer notre compréhension de la perception visuelle.

Forum a récemment publié une interview avec le directeur de ce laboratoire, Christian Casanova ("Voyage fantastique entre l'oeil et le cerveau", numéro 11, 16 novembre 1998, page 5).


L'AUF réunie à Montréal

Le nouveau conseil d'administration de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) s'est réuni à Montréal à la mi-novembre. Il était présidé par son nouveau président, Arthur Bodson, élu à la dernière assemblée générale de Beyrouth en avril 1998, qu'on voit ici entouré du recteur Robert Lacroix et du recteur de l'AUF, Michel Guillou, dont le mandat a été renouvelé pour quatre ans.


41 diplômés à l'Assemblée nationale

Parmi les 124 députés élus le 30 novembre dernier, 41 sont des diplômés de l'Université de Montréal. Ce qui tend à montrer qu'un diplôme universitaire peut encore servir à quelque chose!

"Le groupe de députés diplômés de l'Université de Montréal est de loin le groupe le plus important parmi la centaine de députés titulaires d'un diplôme universitaire", souligne Michel Saint-Laurent, secrétaire général de l'Association des diplômés de l'UdeM, qui tient de tels relevés depuis 1985. "La moisson de cette année est la plus importante que nous ayons enregistrée."

Les diplômés de la Faculté de droit sont les plus nombreux parmi ces élus avec 13 députés provenant de leurs rangs, suivis de ceux des sciences de l'éducation avec 5 députés.

Parmi les 41 députés UdeM, 15 ont été élus sous la bannière du Parti libéral, et 26 sous celle du Parti québécois. Dix de ces derniers ont occupé des postes de ministres au sein de l'ancien gouvernement, soit André Bloisclair, Louise Harel, Jacques Brassard, Jean Rochon, Pauline Marois, Bernard Landry, David Cliche, Serge Ménard, Matthias Rioux et Rita Dionne-Marsolais, auxquels on peut ajouter Jean-Pierre Charbonneau, ex-président des débats à l'Assemblée nationale.

Quelques figures de l'opposition sont également du nombre, dont Jean-Marc Fournier, Henri-François Gautrin et François Ouimet.


Hommage aux boursiers

   Suzanne Mainville

Grosse année pour Suzanne Mainville. Elle a successivement déposé sa thèse de doctorat en sciences de l'éducation, accouché d'un premier enfant et obtenu le prix Jeanne-Grégoire visant à souligner la meilleure thèse de l'année à la Faculté. Il ne lui manque plus que de trouver un travail permanent! "Je suis actuellement contractuelle à l'Université Laval. Je suis optimiste côté carrière", dit-elle.

Mme Mainville avait été invitée à prendre la parole au nom des étudiants à l'occasion de l'Hommage aux boursiers, qui s'est tenu le 23 novembre dernier à la salle Ernest-Cormier. Pour elle, ce n'est pas la valeur du prix qu'elle a reçu (200$) autant que son prestige qui lui a fait plaisir. "Recevoir un prix, ça permet de se distinguer et ça, c'est important quand on veut trouver une place sur le marché du travail."

Plus de 350 personnes étaient présentes à la cérémonie, qui réunissait, en plus des boursiers, leurs parents et amis ainsi que plusieurs commanditaires individuels ou corporatifs. "Cette fête est l'occasion pour l'Université de remercier officiellement les donateurs et de féliciter les lauréats", a signalé Suzanne Bisaillon, adjointe au vice-recteur aux affaires publiques et au développement.

Plus de 700 personnes ont reçu, durant la dernière année, une bourse ou un prix gérés par le Fonds de développement de l'Université. Sont exclues les bourses accordées par les organismes subventionnaires gouvernementaux. Le montant de ces bourses varie de 200$ à 10 000$.

M.-R.S.


Polytechniciens honorés

L'École Polytechnique a décerné à huit de ses plus illustres diplômés le titre de "personnalité du 125e anniversaire de Polytechnique". Khalil Barsoum, directeur général des industries chez IBM Europe, Micheline Bouchard, présidente et chef de la direction de Motorola Canada, J.V. Raymond Cyr, président du conseil de Télésat Canada et de Vistar télécommunications, Camille Dagenais, ancien président de SNC, Suzanne Lacasse, managing director du Norvegian Geotechnical Institute, Bernard Lamarre, conseiller chez SNC-Lavalin, Claudette Mackay-Lassonde, présidente du conseil et présidente-directrice générale de Enghouse Systems Ltd., et Michèle Thibodeau-DeGuire, présidente-directrice générale de Centraide du Grand Montréal, ont reçu cet honneur au cours d'un gala qui a eu lieu le 26 novembre devant plus de 500 amis de Polytechnique.

Le concours des personnalités du 125e de Polytechnique, organisé à l'occasion de l'anniversaire de fondation de l'établissement, visait à souligner la contribution exceptionnelle des diplômés de l'École au développement de la société.


Le théâtre au bénéfice de la danse

À la veille de ses 40 ans, le Théâtre de l'Université de Montréal (TUM) ose encore et monte l'Instant chorégraphique, un spectacle-bénéfice pour la nouvelle troupe de danse contemporaine (DUM), sise également au Service des activités culturelles.

Écrit et mis en scène par Michel Forgues, le directeur artistique du TUM, l'Instant chorégraphique finit l'année 1998 en grand avec une dizaine de comédiens et trois danseurs. Les chorégraphies, dont celle d'un tango silencieux, ont été laissées aux soins de Dave St-Pierre, qui travaille déjà au sein du DUM.

Danseur professionnel depuis six ans, ce jeune homme dans la vingtaine a touché un peu à tout, du formalisme de Jean-Pierre Perrault à l'éclatement de Brouhaha Danse. Il avait donc le bon profil pour se joindre à un spectacle où cohabitent théâtre et danse.

"Je fais du théâtre physique", dit-il pour résumer son travail. Un travail qu'il aime effectuer avec des jeunes de la relève, "des gens avec peu d'expérience", pour la fraîcheur qu'ils dégagent. Sa participation à l'Instant chorégraphique lui offre alors le contexte idéal pour diriger des gens de théâtre.

Les tableaux qu'il a créés doivent s'intégrer dans une oeuvre déjà écrite. Un défi hautement intéressant pour celui qui aime travailler à l'intérieur d'un cadre limité. "C'est plus difficile [de créer] avec rien, soutient-il. A et Z, c'est trop large. Et entre A et B, il y a quand même une multitude de chemins à prendre."

L'Instant chorégraphique unit merveilleusement bien deux arts voisins. Et autant Dave St-Pierre dirige le sien vers le théâtre, autant dans la mise en scène de Michel Forgues les mouvements des comédiens se rapprochent des pas et d'une gestuelle propres à la danse.

L'Instant, c'est la vie
Bien au-delà du théâtre et de la danse, l'Instant chorégraphique juxtapose plusieurs formes artistiques: improvisation, références au septième art, musique, photographie et un texte fort lyrique qui dénote déjà un goût marqué pour les arts visuels. L'histoire marque, elle aussi, un intérêt pour les arts: une femme, dans la quarantaine, se retrouve emprisonnée dans un musée, confrontée à la liberté artistique.

Michel Forgues, pour qui l'art représente un excellent miroir de la vie, croit que "l'oeuvre d'art aide à exister, à être". L'Instant chorégraphique lui donne alors l'occasion de rendre hommage à la vie. "La vie dure un instant. J'ai beaucoup pensé à la mort et j'ai voulu mettre l'accent sur une étoile peu en vue: le fait qu'on est au monde."

La femme voit alors défiler sa vie et ses angoisses, jusqu'à son vieillissement. Dans la dernière scène, elle glisse doucement vers la sortie, aspirée par la mort venue la chercher.

Le texte, dur et dense, reflète bien la poésie de Michel Forgues, qui avoue, sans retenue, avoir pondu une pièce fort exigeante pour l'intellect. "Je suis las de la paresse humaine, insiste-t-il. Je ne cherche pas à ce que les gens disent que c'est beau."

Bien que l'univers de l'Instant chorégraphique ne fasse aucunement référence à Noël - "ce n'est pas un texte de saison", soutient l'auteur -, le TUM fait un beau cadeau au DUM. Les bénéfices du spectacle seront entièrement versés à la troupe de danse, qui se prépare à rentrer sur scène ce printemps.

Le TUM, quant à lui, continuera sa 39e saison en osant et en se démarquant de ce qui se fait ailleurs: une fin de semaine de création en février et un Claudel de huit heures en avril font partie, entre autres, de ce programme ambitieux.

Jérôme Delgado
Collaboration spéciale

L'Instant chorégraphique, texte et mise en scène de Michel Forgues, chorégraphies de Dave St-Pierre; les vendredi 18 et samedi 19 décembre à 19h30, au Centre d'essai, Pavillon J.A.-DeSève, 2332, boul. Édouard-Montpetit (6e étage); information: 343-6111, poste 4691.



[page U de M][Accueil Forum][En bref][Calendrier][Vient de paraitre][Etudiants][Opinions]