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L'enseignement universitaire dans le débat électoral

Tous les partis en font une priorité...

Quel que soit le parti qui prendra le pouvoir le 30 novembre prochain, nous pouvons être assurés d'une chose: la priorité sera mise sur les universités!

Au cours d'un débat organisé par la FAECUM le 17 octobre dernier, les représentants du Parti québécois, du Parti libéral et de l'Action démocratique ont en effet tour à tour affirmé que leur parti respectif allait faire de l'enseignement universitaire la première de ses priorités.

 Pauline Marois

Candidate du Parti québécois dans Taillon, l'actuelle ministre de l'Éducation Pauline Marois a déclaré que l'objectif du déficit zéro avait rendu impossible de ne pas réduire les budgets dans l'éducation puisque ce secteur représente un des plus importants postes budgétaires du gouvernement. Elle a par ailleurs renouvelé l'engagement de son parti d'investir 40 millions de dollars dans les universités (qui en réclament 10 fois plus!). Ce montant constitue un plancher pouvant possiblement être rehaussé à 50 ou 70 millions selon le taux de croissance économique.

Mme Marois a également rappelé qu'un projet de loi qui vise la création d'un organisme consultatif devant se prononcer sur toute modification touchant les droits de scolarité et l'aide financière aux étudiants avait été déposé cet automne.

Jacques Hébert

Le passé de la ministre a donné la partie belle au représentant de l'Action démocratique, Jacques Hébert, candidat dans Deux-Montagnes. "Après avoir coupé des centaines de millions dans les universités, Mme Marois change de discours en campagne électorale et promet d'invertir de nouveaux millions. Considérant ce qu'elle a fait depuis quatre ans, je suis inquiet de voir ce qu'elle fera après le 30 novembre, a-t-il dit. Le débat sur la politique des universités aurait dû se faire avant les compressions."

Aux yeux de M. Hébert, le comité consultatif annoncé par la ministre sortante ne servira qu'à cautionner le dégel des droits de scolarité.

Henri-François Gautrin

Henri-François Gautrin, candidat du Parti libéral dans Verdun, s'est pour sa part dit en faveur de la création d'un tel comité consultatif. Il est par ailleurs ouvert à la diversification des types d'universités qui seraient financées selon leur performance. Son parti s'engage également à mettre sur pied des stages en entreprise pour les étudiants des universités, à l'image de ce qui se fait à l'Université de Sherbrooke. Objectif: 25 000 stages partiellement rémunérés.

Le régime de prêts et bourses et le remboursement de la dette d'études ont fait l'objet de plusieurs questions de la part des étudiants. Pauline Marois se montre ouverte à l'idée d'un remboursement proportionnel aux revenus, mais attend l'avis d'une étude d'experts afin d'éviter les effets pervers observés ailleurs. Henri-François Gautrin ferait passer de 30% à 40% la part du budget d'aide financière consacrée aux bourses tout en indexant les droits de scolarité. Jacques Hébert assurerait un revenu minimal garanti à tout citoyen de 18 ans et plus, revenu ajusté en fonction de ses besoins.

Conséquence possible de son annonce tardive, seulement une centaine d'étudiants ont assisté à ce débat sur des questions les concernant directement. Pour le candidat de l'Action démocratique, cet apparent désintéressement des jeunes est dû "au style de politique pratiqué par les vieux partis depuis 30 ans".

Daniel Baril



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