Robert Lacroix, prochain recteur
Au cours d'une réunion extraordinaire tenue jeudi soir dernier, le Conseil de l'Université a nommé Robert Lacroix, professeur au Département de sciences économiques et président-directeur général du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO), au poste de recteur à compter du 1er juin. M. Lacroix, qui devient ainsi le cinquième laïc à occuper cette fonction, succédera au recteur René Simard, dont le mandat se termine en mai prochain.
Titulaire d'un doctorat en sciences économiques de l'Université de Louvain (Belgique), Robert Lacroix est professeur à l'Université de Montréal depuis 1970. Il fut également directeur du Département de sciences économiques, puis directeur du Centre de recherche et développement en économique (CRDE). En 1987, il a été nommé doyen de la Faculté des arts et des sciences, fonction qu'il a occupée jusqu'à la fin de l'année 1993. Il est depuis à la direction du CIRANO.
M. Lacroix, qui est âgé de 58 ans, est l'auteur de 15 livres et de plus de 70 articles scientifiques portant sur l'économie du travail et les ressources humaines ainsi que sur l'économie du progrès technique et de l'innovation. Il publiait récemment, aux Presses de l'Université Laval, un ouvrage intitulé Le partage de l'emploi: solution au chômage ou frein à l'emploi? à la suite de recherches effectuées en collaboration avec Michael Huberman.
Robert Lacroix est aussi membre des conseils d'administration de l'Institut de recherche en politiques publiques, de la Chambre de commerce du Québec, de Cartons St-Laurent et de la Société de musique contemporaine. Il fut également directeur de projet au Conseil économique du Canada, président de la Société canadienne de sciences économiques ainsi que membre du comité scientifique de la fondation Killam, du conseil d'administration de l'Institut national de productivité du Québec, du conseil d'administration du Fonds FCAR et de l'Advisory Committee on Economic Growth du Canadian Institute for Advanced Research. Il est, de plus, membre de la Société royale du Canada.
Au milieu des années 1980, il a présidé le Groupe de travail sur les priorités, créé par le Comité de la planification. Le rapport, devenu célèbre sous le nom de "rapport Lacroix", avait causé quelques remous à l'intérieur de l'Université. On y présentait, sans complaisance, les forces et les faiblesses de l'Université de Montréal. La performance en recherche et en enseignement des facultés et départements y était analysée par rapport à celle des autres universités québécoises et canadiennes. Bien que controversé, ce rapport n'en a pas moins constitué le point de départ de plusieurs opérations de planification et d'évaluation.
En nommant Robert Lacroix, le Conseil de l'Université a accepté la recommandation du Comité de consultation pour la nomination d'un recteur ou d'une rectrice qui, fait sans précédent, n'avait proposé qu'un seul nom.
F.L.