On aura évité le pire sur le campus de la Faculté de médecine vétérinaire, à Saint-Hyacinthe, au cours de la panne générale qui frappe la région en ce début d'année 1998. Aussitôt que les premières informations sur la gravité de la situation sont parvenues à leurs oreilles, les administrateurs ont pris la décision d'évacuer les lieux et de n'assurer que les services essentiels.
Qu'est-ce qu'un service essentiel? Un traitement ou une intervention qui ne peut être effectuée ailleurs que dans les locaux de la Faculté. Il y a ainsi quelques vaches et chevaux qui sont restés sur place. Une vache a accouché par césarienne, quasiment à la chandelle, le mercredi 14 janvier.
Par ailleurs, les vétérinaires rattachés à la Faculté n'ont pas chômé. Dans la région du "triangle noir" (Saint-Jean/Saint-Hyacinthe/Granby), les éleveurs sont aux prises avec un problème grave: la ventilation. En effet, les gaz qui s'échappent des amoncellements de fumier risquent à tout moment d'empoisonner les troupeaux. Seule une puissante ventilation peut réduire ce risque.
"Nous n'avons enregistré aucune perte du côté des animaux de laboratoire, signale Raymond Roy, doyen de la Faculté; grâce aux génératrices, même les congélateurs contenant des réactifs de recherche n'ont pas cessé de fonctionner. Les animaux que nous avions en pension ont été renvoyés chez leurs propriétaires, qui habitent pour la plupart dans des régions non touchées par la panne."
Dès le 5 janvier, les étudiants de premier cycle ont reçu la consigne de ne pas se présenter à l'Université et, comme Hydro-Québec n'avait pas confirmé de date de rebranchement à la fin de la semaine suivante, les cours ont été suspendus pour une période indéterminée. Mais, souligne le doyen Roy, les professeurs et étudiants des cycles supérieurs qui sont engagés dans une recherche peuvent se rendre dans leurs laboratoires.
M. Roy souligne que c'est grâce au dévouement des employés concernés que les dégâts ont été limités. Il tient à remercier particulièrement Laurier Ducasse, surintendant du campus de Saint-Hyacinthe à la Direction des immeubles, son collègue Réjean Couturier, superviseur, et Normand Houle, gérant de ferme à la Faculté de médecine vétérinaire. "Ça aurait pu être vraiment catastrophique sans eux", souligne le doyen.
M.-R.S.
Les fonds de recherche ont connu, en 1996-1997, une légère hausse pour la première fois depuis 1992-1993, alors que le financement de la recherche par appels publics à l'épargne était à son maximum. C'est ce que révèle un document préparé par le vice-rectorat à la recherche et à la planification à l'intention de l'Assemblée universitaire et du Conseil.
"La décroissance accentuée du total des fonds [de recherche] ces trois dernières années ne doit pas masquer la progression de 6,5% des fonds sur l'ensemble de la période une fois défalqué l'effet passager du financement par appels publics à l'épargne", écrit-on dans le document. En voici les faits saillants.
Les fonds de recherche à l'Université de Montréal et dans ses écoles affiliées ont totalisé 175,2 millions en 1996-1997, soit une hausse de 3,3 millions ou 1,91% par rapport à 1995-1996. Les fonds des hôpitaux et instituts affiliés ont augmenté de 4,3 millions pour atteindre 65 millions, soit une hausse de 7,1%. Les fonds de recherche à l'École des HEC ont connu une hausse de 1,7% alors que ceux de l'École Polytechnique et de la composante UdeM ont subi une baisse légère de 1,16% et de 0,96% respectivement.
L'augmentation des fonds de recherche provient en grande partie des organismes à but non lucratif, surtout des fondations dans le secteur hospitalier. Ces fonds, qui totalisaient 18,34 M$ en 1995-1996, s'élèvent à 23,36 M$ en 1996-1997, soit une augmentation de 5,02 M$ (27,4%). L'UdeM et l'École Polytechnique enregistrent également une hausse dans cette catégorie.
Les fonds en provenance des organismes à but lucratif augmentent aussi entre 1995-1996 et 1996-1997, augmentation due à la composante UdeM.
Les fonds en provenance du gouvernement du Canada subissent une baisse de 2,5% entre 1995-1996 et 1996-1997 due essentiellement à la décroissance des budgets des trois conseils de recherche. Toutefois, l'École Polytechnique a vu les fonds de cette catégorie augmenter de 2%, passant de 12,76 M$ à 13,02 M$.
En 1996-1997, les fonds provenant du gouvernement du Québec enregistrent une faible diminution de 0,59% par rapport à 1995-1996. Ils passent de 18,85 M$ à 18,23 M$ (-3,29%) pour l'UdeM et de 5,9 M$ à 5,0 M$ (-15,25%) pour l'École Polytechnique.
Quant à la baisse des fonds internes de recherche, qui est de 8,93%, elle est imputable à l'UdeM seulement.
Les fonds de recherche obtenus par l'Université de Montréal du Conseil de recherches médicales (CRM) diminuent de 3,38% en 1996-1997, une baisse qui est légèrement moindre que la réduction de l'enveloppe globale du CRM (-3,88%). L'Université de Montréal occupe la troisième position parmi les universités canadiennes au CRM et gagne ainsi un rang.
Les fonds de recherche obtenus par l'Université du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) ont baissé de 6,08% en 1996-1997, ce qui est supérieur à la réduction de 3,6% de l'enveloppe globale du CRSNG. Toutefois, l'Université de Montréal maintient sa troisième position parmi les universités canadiennes à ce conseil.
L'UdeM a connu en 1996-1997 une augmentation de 4% des fonds de recherche en provenance du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), malgré une diminution de 6,82% du budget du Conseil. L'Université maintient sa deuxième position parmi les universités canadiennes au CRSH.
L'Université de Montréal occupe le premier rang parmi les universités québécoises au Fonds FCAR et améliore même sa position par rapport aux autres universités. Les fonds de recherche de l'Université de Montréal ont augmenté de 6,5% en 1996-1997 et de 5,9% lorsque sont incluses l'École Polytechnique et l'École des HEC.
Au Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ), l'Université de Montréal a connu une hausse de 13% de ses fonds de recherche et se maintient au premier rang des universités québécoises. Le budget global du FRSQ a augmenté de 9,36% en 1996-1997.
L'Université de Montréal a remporté le titre de l'organisation de l'année en athlétisme sur piste. Ce titre lui a été décerné au gala de la Fédération québécoise d'athlétisme, qui se tenait à Montréal en décembre. C'est la Classique d'athlétisme qui lui a valu le titre. Cet événement, organisé chaque année depuis quatre ans à l'Université, est l'oeuvre des étudiants du cours d'athlétisme du Département d'éducation physique et mobilise 120 bénévoles pour l'occasion.
Par ailleurs, l'équipe féminine de volley-ball a remporté un tournoi qui se tenait les 17 et 18 janvier à l'Université de Dalhousie, à Halifax. Les Carabins l'ont emporté dans un match en cinq sets les opposant à l'Université McGill.
Le prochain match se déroulera au CEPSUM le 1er février, à 13 h, tandis que les Championnats canadiens de volley-ball auront lieu à Edmonton en mars.