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Hubert Reeves et les Belles Soirées

Le point de vue de la Faculté

Dans son édition du samedi 27 septembre dernier, La Presse titrait "Hubert Reeves claque la porte des Belles Soirées de l'Université de Montréal". Cet article faisait état de ce qui aurait motivé le départ de M. Reeves, soit les sommes trop élevées exigées des étudiants pour assister aux grandes conférences.

Comme nous le savons, l'Université de Montréal n'a pas échappé à la vague de compressions qui touche l'ensemble du secteur de l'éducation. Les Belles Soirées, pour survivre, doivent continuer de s'autofinancer. Ainsi, à l'automne 1996, il a fallu augmenter tous les frais de participation, dont ceux pour les étudiants, de 10$ à 17$. Ce fut une décision difficile, mais nous l'avons retenue de préférence à la disparition des Belles Soirées, éventualité à laquelle nous étions confrontés si nous ne rajustions pas nos tarifs. Nous avons alors fait le choix de continuer de remplir notre mission sociale et de permettre au grand public de découvrir les grands scientifiques, philosophes ou écrivains de notre époque. Dès cet automne, nous avons tenu compte des préoccupations des étudiants en réduisant le tarif à 13$ pour des événements comme les grandes conférences. Nous sommes désolés que M. Reeves ait néanmoins décidé de quitter les Belles Soirées.

Les Belles Soirées existent depuis plus de 15 ans; elles sont une porte ouverte pour le grand public sur le savoir, la culture et le monde universitaire. Chaque année, plus de 5000 personnes viennent parfaire leurs connaissances ou satisfaire leur curiosité dans des domaines aussi diversifiés que l'art, la musique, la psychologie, les sciences, la littérature et la philosophie. Cet éventail des sujets présentés amène à l'Université de Montréal des publics variés et cultivés.

Si ces activités n'engendrent pas de revenus pour l'Université de Montréal, les bénéfices que l'établissement en retire, sur le plan du rayonnement, nous apparaissent largement compensés. Toutefois, le contexte budgétaire actuel ne nous permet pas d'en faire une activité déficitaire. C'est pourquoi nos tarifs doivent permettre l'autofinancement complet des Belles Soirées. Nous travaillons maintenant avec un minimum d'effectif et nous fournissons un maximum d'efforts pour continuer à offrir ce service fort apprécié de la communauté. Malgré les difficultés de parcours, nous sommes convaincus que les Belles Soirées demeurent un des fleurons de l'Université de Montréal.

Robert Leroux
Doyen
Faculté de l'éducation permanente


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