Guère plus de la moitié (52,6 %) des cadres supérieurs
ont un diplôme d'études universitaires en sciences
de l'administration. Chez les cadres intermédiaires, ils
sont à peine plus du tiers (35 %). Ces chiffres, révélés
par une enquête récente du ministère de la
Santé et des Services sociaux, ont encouragé les
responsables du Département d'administration de la santé
de la Faculté de médecine à mettre sur pied
un programme d'études sur mesure pour cette clientèle.
Ils sont quelque 7000 cadres supérieurs ou intermédiaires
qui pourraient éventuellement être intéressés
par ce programme.
Comme l'indique le document de présentation soumis à
la dernière séance de la Commission des études,
le 10 décembre dernier, les cadres qui occupent un emploi
peuvent être tentés par le recyclage afin de mettre
les chances de leur côté en cette époque de
compressions. «Le succès de la formule de la maîtrise
professionnelle en administration de la santé pour les
cadres en exercice du réseau québécois de
la santé et des services sociaux nous incite à développer
un programme plus court de deuxième cycle qui s'adresserait
à des professionnels», poursuit le document.
Adopté par les membres présents à cette 919e
séance, ce programme de diplôme d'études supérieures
spécialisées a été ajouté à
l'intérieur du choix de cours de la Faculté de médecine.
Par ailleurs, on a adopté une convention-cadre sur les
cotutelles de thèses. Même si certains détails
concernant le financement de ce projet sont encore à préciser,
l'Université de Montréal a adhéré
à un accord franco-québécois permettant à
des étudiants de mener des recherches de doctorat en cotutelle
avec des établissements des deux pays.
Des modifications à l'option «cardiologie»
du DES en médecine et au Certificat de relations industrielles
I ont été adoptées. Par ailleurs, le Certificat
de gestion des services de santé et le Certificat de relations
industrielles II, à la Faculté de l'éducation
permanente, ont été abolis.
Une partie de la séance du 10 décembre a été
consacrée au Rapport d'étape sur la transformation
de l'enseignement, présenté par la vice-rectrice
à l'enseignement, Irène Cinq-Mars. Il comprenait
un résumé des rapports rédigés par
les différentes unités «suite à la
validation des données concernant le partage des enseignements
de base, la rationalisation de l'offre de cours et l'ouverture
disciplinaire». Mme Cinq-Mars a conclu son exposé
par ses commentaires sur les attentes du Groupe de réflexion
sur les priorités institutionnelles (Grépi) quant
à l'enseignement.
Comme elle l'avait signalé au cours de la précédente
séance de la Commission des études, le 29 octobre
1996, «le grépi nous propose d'entreprendre une démarche
qui fait appel à la coopération, à l'échange,
au dialogue, et nous demande d'identifier ce que nous pouvons
mettre en commun dans nos projets de formation qui soit au coeur
de chaque programme [...] Il ne s'agit pas de renoncer à
la valorisation de l'enseignement mais d'accepter de transformer
cet enseignement et, par voie de conséquence, les programmes
qui en sont les vecteurs de transmission. Comment? C'est à
nous d'en discuter et d'en débattre au cours des prochains
mois.»
Deux projets adoptés
Durant cette séance, outre l'adoption de deux projets de
la Faculté des études supérieures, les membres
ont été informés de l'évolution de
plusieurs dossiers. Le registraire, Fernand Boucher, a défendu
notamment la «cote de rendement au collégial»,
qui a reçu sa part de critiques au cours de l'automne.
«Les nombreuses réactions négatives à
la proposition du modèle d'évaluation de la cote
au collégial sont liées en partie à l'absence
d'une stratégie de communication [...] Aussi, les rencontres
tenues récemment pour expliquer le modèle proposé
sont apparues nécessaires et ont permis de corriger certaines
des perceptions erronées de ce modèle», rapporte
le procès-verbal de l'assemblée.
Il a poursuivi en rappelant que les modalités du calcul
de la cote de rendement au collégial «permettent
de corriger les lacunes que présentait l'application stricte
de la cote Z».
Mme Cinq-Mars a ensuite déposé le Rapport des états
généraux sur l'éducation et a animé
une discussion sur les faits saillants de ce rapport très
attendu.
Le rapport prévoit la création de la Commission
multipartite sur la répartition des programmes et sur la
rationalisation de l'offre de formation et d'un groupe de travail
restreint sur le financement des universités, dont la composition
reste à déterminer.
Michel Lespérance, secrétaire général,
a ajouté que le ministère de l'Éducation
élaborera, pour l'automne prochain, une politique sur les
universités. Un «nouveau contrat» est à
prévoir entre le gouvernement et les universités.
Il portera notamment sur l'enseignement et la recherche, sur les
réalisations attendues du système universitaire,
sur la formation des maîtres et sur l'introduction des nouvelles
technologies de l'information.
Mathieu-Robert Sauvé