Comme association étudiante,
nous demandons que des études soient entreprises pour exposer
la situation réelle des programmes avant qu'une décision
soit prise sur le "définancement" des certificats.»
C'est ce qu'a déclaré le président de l'Association
générale des étudiants et des étudiantes
de la Faculté de l'éducation permanente (AGEEFEP),
Robert Martin, au cours d'une assemblée générale
organisée le 26 janvier et à laquelle assistaient
à peine une vingtaine de personnes.
Trois comités se penchent actuellement sur la question,
souligne-t-on à l'AGEEFEP. Il y a d'abord la commission
créée par la Conférence des recteurs et des
principaux des universités du Québec (CREPUQ) pour
étudier la complémentarité des programmes.
Celle-ci s'ajoute au Groupe de travail sur le financement des
universités, mis sur pied en décembre dernier par
la ministre de l'Éducation, Pauline Marois. Selon le document
obtenu par la Fédération des associations étudiantes
universitaires québécoises en éducation permanente
(FAEUQEP), un des volets du mandat de ce comité serait
d'examiner la possibilité de changer les modalités
et le niveau du financement public des programmes de certificats
et des autres programmes courts. Ce groupe de travail doit remettre
son rapport le 30 mars afin que les mesures qui seront proposées
puissent entrer en vigueur dès septembre 1997. Une échéance
que l'AGEEFEP juge trop rapprochée.
Enfin, un troisième comité d'études, qui
doit déposer son rapport le 21 juin prochain, aurait pour
mission d'élaborer une éventuelle politique nationale
de formation continue.
Considérant «qu'il y a péril en la demeure»,
la FAEUQEP a écrit à la ministre Marois, a ajouté
M. Martin. La Fédération fait valoir la nécessité
de mener des études plus poussées sur les facteurs
qui influencent la fréquentation des programmes de certificats
(secteur disciplinaire, établissement, âge, sexe,
langue maternelle, etc.) et portant sur une période de
12 à 15 ans.
La Fédération a aussi demandé à rencontrer
le président du Groupe de travail sur le financement des
universités, Marcel Gilbert. Dans l'intervalle, l'AGEEFEP
et la FAEUQEP, laquelle regroupe plus de 35 000 membres, ont créé
la Coalition pour la sauvegarde du financement des certificats
universitaires (CSFCU), à laquelle on espère rallier
d'autres associations étudiantes, des entreprises, des
andragogues ainsi que les syndicats du monde de l'éducation.
Le syndicat des chargés de cours aurait déjà
manifesté son appui.
À l'issue de l'assemblée, les participants ont voté
pour l'organisation d'un sommet national qui ferait le tour de
la question des certificats.
Marie-Josée Boucher