Près de 7000
personnes ont consacré leur dimanche 26 janvier dernier
aux études à l'Université de Montréal.
Toutes les facultés étaient représentées
à ces portes ouvertes et une bonne partie des visiteurs
étaient des cégépiens, l'un des groupes visés
par le Bureau du recrutement à l'occasion de cette deuxième
grande opération du genre.
«Nous sommes ravis. C'est un succès qui dépasse
nos espérances», confie le directeur intérimaire
du Bureau du recrutement, Francis Marin, qui note que l'affluence
a crû de 50 % depuis l'an dernier. C'est bon signe, selon
lui, car la fluctuation des inscriptions revêt une importance
capitale pour les années qui viennent.
«Je dirais même fondamentale, primordiale»,
reprend la vice-rectrice à l'enseignement, Irène
Cinq-Mars, qui supervise les travaux de ce nouveau bureau créé
afin de «mettre au premier plan la fonction recrutement».
Selon elle, la hausse des inscriptions est souhaitée pour
des raisons tant académiques que financières.
«Nous tenons à conserver un bassin constant de clientèle
afin de pouvoir choisir les étudiants, explique-t-elle.
Quand le nombre de demandes diminue, nous devons refuser des candidats
qui ne répondent pas aux conditions d'admission. Nous avons
sonné l'alarme en 1992-1993, nous agissons depuis afin
de stabiliser la population étudiante.»
«Nous faisons tout ce que nous pouvons pour que le nombre
de nouveaux étudiants remonte, reprend M. Marin. Nous ne
changerons pas le bassin démographique, mais nous devons
faire en sorte que les bons étudiants soient acheminés
vers les bons programmes.»
Le succès du Dimanche des études est attribuable,
notamment, à une campagne publicitaire qui visait particulièrement
le groupe des jeunes (annonces dans le métro, dans les
dépliants Planibus et spots dans les radios FM populaires).
Mais le Bureau du recrutement
tâchera aussi d'attirer à l'Université de
Montréal les étudiants intéressés
par les études aux cycles supérieurs et les adultes
susceptibles de s'inscrire à l'éducation permanente.
Toutes les campagnes du genre font ultérieurement l'objet
d'une évaluation afin de voir si le message a été
bien interprété, s'il a atteint les objectifs, etc.
Selon Mme Cinq-Mars, la création d'un bureau du recrutement
était nécessaire afin de coordonner et de consolider
les différentes opérations visant à attirer
les étudiants. «Nos études internes sur les
facteurs de persévérance ont révélé
que des étudiants bien informés avant leur arrivée
à l'université sont plus motivés à
poursuivre leurs études à l'intérieur du
programme qu'ils ont choisi.»
230 bénévoles
Raffik Tamraz, conseiller au Bureau du recrutement, estime que
230 bénévoles ont contribué au succès
de ce dimanche des études. Parmi eux, sept agents d'admission
méritent une mention spéciale: ils ont reçu,
entre midi et 17 heures, environ 280 jeunes munis de leur relevé
de notes. En entrevue individuelle d'une durée moyenne
de 15 minutes, ils ont prodigué des conseils à chacun
d'eux sur leur orientation scolaire.
Les visiteurs ont pu se déplacer à travers les différents
pavillons en utilisant l'une des quatre navettes mises à
leur disposition. Au dernier moment, une cinquième a été
mobilisée pour répondre aux besoins d'une personne
handicapée.
Parmi les innovations cette année, on souligne la contribution
d'Alessandro Cassa et de Pascal Bauer, deux étudiants en
architecture de paysage, qui ont conçu le plan d'ensemble.
Leur dessin original de la disposition des 50 stands d'information
et installations périphériques a permis à
la foule de circuler sans encombre. Aussi, afin de rendre hommage
aux gagnants des prix du Québec 1996, on a baptisé
les différents secteurs représentés du nom
des lauréats: Melvin Charney, Monique Bosco, Jacques de
Champlain, Jacques Genest et Stephen Hanessian.
Faites vos plans et Musifête
À la Faculté
de l'aménagement, où la journée portes ouvertes
était intitulée Faites vos plans, ils ont été
400 à visiter les stands des quatre départements.
«Un succès», estime le responsable, Louis Pretty.
Une soixantaine d'étudiants, de professeurs et d'autres
membres du personnel y ont consacré leur journée.
Même son de cloche à la Faculté de musique,
où l'on a noté un accroissement des demandes d'information
pour les différents programmes d'études. Quelque
700 personnes étaient au rendez-vous.
Le Dimanche des études a été suivi par une
opération semblable à Québec le 1er février.
Comme l'explique M. Marin, une université connue à
l'échelle nationale a le devoir de faire connaître
ses programmes d'études à l'ensemble du Québec.
Or, la Vieille Capitale est une plaque tournante. «Par cette
opération, on ne vise pas que la population du grand Québec.
On veut aussi joindre les gens de la Beauce, du Saguenay-Lac-Saint-Jean,
de la Basse-Côte-Nord et de la Gaspésie.»
M.R.S.