Un santur a été
offert le 19 février dernier au Laboratoire de recherche
sur les musiques du monde par l'ambassade de la République
islamique d'Iran. C'est la première fois qu'une ambassade
offre un instrument à la collection du Laboratoire dirigé
par la musicologue Monique Desroches.
Vieux de trois millénaires, cet instrument est en quelque
sorte l'ancêtre du piano, car les cordes y sont martelées
et non pincées comme sur une guitare. Comme l'a rappelé
Monique Desroches, professeure à la Faculté de musique,
c'est à la suite d'un colloque de l'Association des musiciens
arméniens que les représentants iraniens ont constaté
que la collection du Laboratoire, sans équivalent dans
les universités canadiennes, ne comptait aucun instrument
iranien. Ils ont voulu remédier à la chose et sont
devenus les 46es donateurs de cette collection, qui compte quelque
500 instruments de tous les coins du monde.
«Ces dons, vos dons, a dit Mme Desroches, permettent d'aller
au-delà d'une simple collection d'instruments, ce qui serait
déjà beaucoup. Elle est en effet à la base
de trois activités universitaires: l'enseignement, la recherche
et le rayonnement.»
M.-R.S.