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La maison des cycles supérieurs
prend forme

Treize étudiants en architecture ont dessiné les plans de ce que pourrait être la Maison des cycles supérieurs, un projet imaginé en 1990 par un groupe d'étudiants à la maîtrise et au doctorat. Semblable aux graduate houses des universités anglo-saxonnes, cette maison abriterait des salles de réunion, de conférences, de travail individuel, un café étudiant, des bureaux et un amphithéâtre où pourraient être soutenues les quelque 300 thèses annuelles de l'Université de Montréal.

«Il peut sembler au premier abord que ces lieux existent déjà ici et là sur le campus, explique Sébastien Lépine, président du Fonds d'investissement des cycles supérieurs (FICSUM) qui finance le projet. Ce n'est pas faux, mais les étudiants aux cycles supérieurs ont des besoins sensiblement différents de l'ensemble de la communauté. Or, souvent, les lieux propices aux travaux de longue haleine sont mobilisés par des étudiants de premier cycle, particulièrement les fins de trimestre. Par ailleurs, aucune salle n'est vraiment consacrée aux soutenances de thèses. Elles ont donc lieu dans toutes sortes de locaux plus ou moins appropriés.»

Pour dessiner leurs plans et réaliser leurs maquettes (exposés jusqu'au 18 mars prochain à l'Atrium de la bibliothèque Samuel-Bronfman), les étudiants d'un atelier animé par Denys Marchand, de l'École d'architecture, avaient le choix entre deux concepts: l'utilisation d'un espace déjà existant (en l'occurrence l'ancien bar Le Clandestin du Pavillon J.A.-DeSève, qui a fermé ses portes l'été dernier) ou une construction neuve. Le terrain, dans le deuxième cas, se situe à la jonction de la rue Louis-Collin et du boulevard Édouard-Montpetit.

Marc Jobin a gagné le premier prix pour l'aménagement d'un espace déjà construit. Pour la construction d'une maison neuve, c'est le projet d'Antoine Cousineau qui a été primé.

Budget: sky is the limit

«Au chapitre des contraintes de coût, nous avons laissé toute la liberté aux candidats, comme c'est la règle à la première étape d'un tel concours. Nous leur avons laissé imaginer une maison "idéale"», indique M. Lépine.

Deux projets ont été retenus par le jury: l'un pour la construction neuve, l'autre pour la réutilisation d'un espace libre. Chaque projet gagnant mérite à son auteur un prix de 500 $. À partir de là, on essaiera de trouver des partenaires pour la réalisation d'un projet final.

Évidemment, il y a loin de la coupe aux lèvres, surtout à une époque de morosité économique. Mais avec ses 300 000 $ en banque, le FICSUM a au moins le droit de rêver. Ce fonds, constitué de cotisations étudiantes obligatoires (5,50 $ par étudiant par trimestre, dès qu'il entame des études de deuxième ou de troisième cycle), continue de croître et sera consacré, quand la maison sera construite, à son fonctionnement. Le FICSUM assume aussi un programme de bourses d'études et le budget de la revue Dires, offerte gratuitement aux 7500 étudiants des cycles supérieurs.

Une étude est déjà en cours pour sonder et analyser quels autres besoins pourrait combler une telle maison sur un campus comme le nôtre. Cette étude est menée par Isabelle Bonneau, du Département de sociologie, sous la direction d'Arnaud Sales. On pense à mener également une étude sur l'aspect financier de l'entreprise.

Lui-même étudiant au doctorat au Département de physique, Sébastien Lépine ne profitera jamais de cette maison, car il déposera sa thèse d'ici un an. «C'est ainsi pour la grande majorité des étudiants qui ont contribué au Fonds depuis sa création, en 1990. Nous le faisons pour les prochaines générations.»

Mathieu-Robert Sauvé


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