D'ici le 1er juin 1997,
la troisième plus importante unité de l'Université
par le budget et par le nombre d'employés réguliers
sera dotée d'un nouveau mandat et de nouvelles structures.
Mais cette réorganisation majeure, a expliqué le
vice-recteur Patrick Molinari au cours d'une série de rencontres
avec le personnel de la Direction des immeubles (DI), sera surtout
l'occasion d'adopter une nouvelle philosophie de travail, une
nouvelle approche et des façons de faire différentes.
«Je souhaite que l'ensemble du personnel de la DI, autant
la direction que les employés sur le terrain, adhère
à ce projet de réorganisation avec enthousiasme,
même si je n'ignore pas que la perspective du changement
apporte toujours son lot d'inquiétudes, a-t-il confié
à Forum. Devant l'inconnu, il est normal de se dire que
ce serait tellement mieux de continuer comme avant.
«Pourtant, lorsqu'on fait l'effort d'accepter le changement,
on réalise souvent qu'il était possible de mieux
faire et même, souvent, que les nouvelles façons
de faire nous rendent la vie plus agréable! C'est pour
cela que nous allons prendre le temps de bien expliquer le pourquoi
et le comment des changements que nous voulons apporter à
la Direction des immeubles, et que nous serons à l'écoute
des interrogations, des commentaires et des suggestions du personnel.»
Réfléchir en profondeur
Le processus qui se déroule actuellement à la DI
s'inscrit dans le cadre plus large de la réorganisation
de l'ensemble des services de l'Université. Ces réorganisations,
précise le vice-recteur Molinari, ne se limitent pas à
effectuer des fusions et à réaliser des économies
d'échelle. «Il faut que dans tous nos services on
réfléchisse en profondeur aux façons de faire,
qu'on précise qui sont les usagers et quels sont leurs
besoins, et qu'on établisse de véritables priorités.
L'objectif de cette réflexion, qu'il est absolument indispensable
de faire, c'est d'optimiser à la fois la quantité
et la qualité des services rendus, compte tenu de ressources
en décroissance.»
À la Direction des immeubles, cette réflexion a
d'abord mené à une redéfinition du mandat.
Pendant longtemps, le service a été identifié
au volet le plus visible de ses activités, à savoir
la construction de nouveaux immeubles. «Désormais,
précise Patrick Molinari, le principal défi consistera
à assurer l'intégrité du "patrimoine
bâti", comme disent les architectes et ce, avec des
budgets qui sous-estiment malheureusement les coûts d'une
telle opération.»
La réorganisation des structures - dont les grandes lignes
sont fixées mais restent à être précisées
- aura comme effet de réduire le nombre de paliers hiérarchiques
ainsi que le taux d'encadrement. On compte ainsi favoriser des
contacts plus directs entre la direction et les employés
du service, et confier à ces derniers des responsabilités
accrues.
Priorité aux services aux usagers
L'un des pivots de la
réorganisation, insiste le vice-recteur, c'est la création
d'une division des services aux usagers. Sur le terrain, les régisseurs
d'immeubles seront appelés à jouer un rôle
de plus en plus crucial. «L'objectif ultime, affirme
M. Molinari, c'est que la régie d'immeubles devienne, dans
un avenir pas trop éloigné, le guichet unique pour
la plupart des usagers.» L'importance accordée aux
services aux usagers se manifestera également par la création
d'un conseil consultatif regroupant des professeurs, des employés
et des étudiants.
Le vice-recteur se dit confiant que le personnel de la Direction
des immeubles relèvera le défi qui lui est lancé
par la réorganisation du service. «Au moment de nous
pencher sur l'avenir du service, nous avons dès le départ
choisi de miser sur l'expertise dont nous disposions à
l'interne, c'est-à-dire sur nos cadres, nos professionnels,
nos employés de métier, notre personnel administratif...
Nous avons fait ce pari parce que nous avons confiance en eux.»
M. Molinari tient à souligner que la réorganisation
implique avant tout un changement de mentalité, d'approche.
Quant aux changements opérationnels, ils se feront graduellement.
Un comité d'implantation, sous la responsabilité
de Marcel Thibault et de Russell Adams, et regroupant les principaux
gestionnaires de la future DI, est d'ailleurs responsable de la
transition.
Ronald Prégent