L'AU appuie la manifestation du 20 novembre prochain.
Après quatre sessions consacrées à l'étude
du rapport du GRÉPI, l'Assemblée universitaire (AU)
n'a pu clore la question, faute de quorum. Cinq propositions ont
néanmoins pu être adoptées; elles n'ont pas
pour effet de modifier les recommandations du GRÉPI mais
de donner quelques assurances concernant leur mise en application.
L'Assemblée a ainsi tenu à s'assurer qu'il n'y aura
pas de non-renouvellement de professeurs adjoints pour des raisons
budgétaires et a demandé d'être saisie du
résultat des analyses concernant les conversions de postes
de professeurs réguliers en postes de chargés de
cours. Sur ce sujet, les membres ont également invité
le Conseil de l'Université à examiner d'autres possibilités,
comme la conversion en postes de professeurs réguliers
à demi-temps plutôt qu'en chargés de cours.
L'Assemblée a également demandé que les départements
dont la composition du corps professoral serait altérée
de façon significative par l'application des recommandations
du GRÉPI puissent se faire entendre auprès du Comité
de la planification.
Le Conseil devra par ailleurs consulter l'Assemblée avant
de procéder à toute abolition d'unité académique.
Dans la même veine, il devra la tenir informée de
toute intention visant à mettre un terme à des activités
d'enseignement ou à les transférer vers d'autres
structures.
Une autre proposition visant la mise en place de moyens destinés
à augmenter les revenus a été débattue
sans être adoptée parce que le quorum a été
demandé au moment du vote, à 17 h 45. Il restait
encore une trentaine de membres alors que le quorum est de 34.
Le proposeur, Jean McNeil, visiblement irrité, n'a pu s'empêcher
de saisir l'Assemblée de son «cri du coeur».
Sa proposition avait pour but d'amener l'Université à
s'ouvrir à de nouvelles clientèles et à exploiter
davantage ses expertises de pointe. «L'Université
de Montréal n'est pas présente sur la scène
internationale ni en formation professionnelle et elle n'a pas
de stratégie dans ces domaines, a-t-il déploré.
Il faut développer nos ressources et nos produits, vendre
nos services, sinon nous allons nous faire damer le pion par les
autres.»
Un temps considérable a été accaparé
par des propositions qui auraient gagné à être
mieux fignolées ou mieux arrimées au rapport du
GRÉPI. Avant l'ajournement, il ne restait qu'une seule
proposition sur la liste, soit celle du Comité de la planification
qui recommandait que l'Assemblée universitaire donne son
accord aux recommandations du GRÉPI.
Rassemblement du 20 novembre
L'Assemblée universitaire a par ailleurs appuyé
la tenue d'un «rassemblement» de la communauté
universitaire le 20 novembre prochain. Cet événement,
qui aura lieu sur chaque campus, découle du Sommet universitaire,
tenu en octobre dernier par les syndicats et associations étudiantes.
Le rassemblement, organisé conjointement par les syndicats,
les étudiants et l'administration de l'Université,
prendra la forme d'un débat-midi, entre 11 heures et 14
heures, portant sur la concertation interuniversitaire, la qualité
de la formation et l'accessibilité aux études. Toute
la communauté sera invitée à y participer.
«C'est la première fois que tous les groupes qui
composent l'université se mettent ensemble pour miser sur
leurs convergences», a tenu à souligner le proposeur,
Michel Ducharme. La proposition a été adoptée
à l'unanimité.
Daniel Baril