Les étudiants étrangers contribuent à
l'internationalisation des campus.
Chaque année, les Services aux étudiants proposent
à l'ensemble des étudiants de l'Université
de Montréal une semaine d'activités interculturelles
pour aborder diverses questions liées au pluralisme culturel.
Cette initiative semble tout à fait pertinente lorsque
l'on constate que la liste des pays de provenance des étudiants
inscrits à l'U de M contient pas moins de 94 nations. Selon
les dossiers du Bureau du registraire, 1547 étudiants étrangers
étaient inscrits à l'Université au 1er décembre
1995, ce qui constitue 4,5 % de l'ensemble des 34 167 étudiants
(excluant ceux des HEC et de Polytechnique). Ces chiffres n'incluent
que les étudiants séjournant ici pour leurs études
et la propor-tion est doublée si l'on y ajoute les 1692
étudiants ayant un statut de résidents permanents.
Ce qui fait donc 3239 étudiants possédant un bagage
culturel différent de la culture ambiante. Le plus fort
contingent est celui de la France avec ses 804 étudiants,
tous statuts confondus. Viennent ensuite le Liban (226), le Maroc
(180), Haïti (159) et la Roumanie (130). Les États-Unis
sont pour leur part sous la barre des 100 avec 89 étudiants.
Parmi les provenances exotiques ou inattendues, on remarque les
îles Maldives, la Moldavie, le Kazakhstan - avec un étudiant
chacun - ou encore Djibouti et l'Ouzbékistan, avec chacun
deux étudiants.
On note par ailleurs que trois étudiants avec le statut
de résidents permanents sont considérés comme
apatrides et que 28 proviennent de pays inconnus.
Selon les chiffres de Statistique Canada, l'ensemble des universités
québécoises reçoivent également 10
596 étudiants provenant des autres provinces canadiennes,
ce qui est trois fois moins que ce que certains journaux ont prétendu.
Trois cent cinquante de ces étudiants canadiens sont inscrits
à l'U de M.
Dépenses ou revenus?
En ces temps de compressions, certains remettent en question l'ouverture
de nos universités aux étudiants étrangers,
qui ne font que passer avant de retourner dans leur pays d'origine.
Environ le tiers des étudiants étrangers (sans statut
de résidence) proviennent de pays non couverts par des
ententes sur les droits de scolarité et, par conséquent,
doivent payer des droits majorés.
Sans chiffrer l'impact de la présence de ces étudiants
sur les finances publiques, un document préparé
par le vice-rectorat à l'enseignement pour les besoins
du Conseil de l'Université nous apprend que, selon les
calculs du Bureau de recherche institutionnelle, les étudiants
étrangers représentent une source de revenus de
13,4 millions de dollars par année pour l'U de M.
La fondation Asie-Pacifique estime pour sa part que chaque étudiant
étranger rapporte une somme d'environ 30 000 $ par année
à la communauté.
Par ailleurs, selon un sondage effectué par l'Association
des universités et collèges du Canada (AUCC) et
cité dans Affaires universitaires d'avril 1996, les revenus
engendrés par les étudiants étrangers ne
constituent pas, aux yeux des universités, le principal
avantage de leur présence.
La plupart des universités situent plutôt le bénéfice
sur le plan de l'internationalisation de leur campus et sur celui
de la contribution à l'amélioration de la qualité
de l'enseignement. Ceci contribuerait à maintenir la compétitivité
des universités canadiennes sur la scène internationale.
Quant aux quelque 10 600 étudiants canadiens hors Québec
que reçoivent les universités québécoises,
le phénomène est quasi balancé par le fait
que près de 9200 étudiants québécois
sont accueillis par les universités des autres provinces.
Daniel Baril
Le défi de l'interculturel dans une société
québécoise en mutation
Des Québécois toutes origines confondues sont aujourd'hui
appelés à bâtir ensemble un avenir commun.
Comment peuvent-ils y parvenir compte tenu des problèmes
d'exclusion, de pauvreté et de chômage auxquels ils
se trouvent confrontés? Quelles sont les pistes à
explorer pour améliorer le projet de société
actuelle afin que l'on puisse répondre aux besoins de l'ensemble
des citoyens? Le lundi 11 novembre, de 12 h à 13 h 30,
au Pavillon principal, 2900, boul. Édouard-Montpetit, salle
Z-210. Information: Ange Langlois, 842-3678.
Desserts sans frontières
Stands de dégustation de desserts à saveur internationale
le lundi 11 novembre, de 18 h 30 à 20 h 30, au café
des Résidences, 2350, boul. Édouard-Montpetit. Des
étudiants provenant d'Haïti, de Guinée, d'Afrique
noire, du Maroc et du Québec parleront des habitudes alimentaires
dans leur pays d'origine et donneront les recettes des desserts
offerts en dégustation. Information: Julie Rajotte, 343-6111,
poste 1774.
Stands d'information
Ces stands constituent une excellente occasion de partager des
opinions avec des étudiants d'origines diverses sur des
questions qui intéressent la société de demain,
le lundi 11 novembre, de 11 h à 15 h, au Pavillon 3200
Jean-Brillant, à l'aire de repos du deuxième étage;
le mardi 12 novembre, de 11 h à 15 h, au Pavillon principal,
dans le hall d'entrée de l'aile U-1; et le mercredi 13
novembre, de 11 h à 15 h, à l'École Polytechnique,
à l'aire de repos du deuxième étage. Information:
Guy Lafond, 343-6935.
Quelles valeurs propose la religion aujourd'hui dans l'éducation?
Des étudiants représentant le judaïsme, le
christianisme, l'islam et la foi bahaïe organisent une table
ronde où ils s'interrogeront sur les valeurs que propose
la religion dans ses diverses familles spirituelles le mardi 12
novembre, de 12 h à 13 h 30, au Pavillon 3200 Jean-Brillant,
salle B-2371 (face au Service de polycopie). Information: Jean
Porret, 343-6394.
Éthique et diversité culturelle dans le monde
des affaires
La préparation des futurs gens d'affaires à une
économie globale dans une société pluraliste,
le changement de cap des entreprises pour s'ajuster aux contraintes
environnementales et humaines de demain, des dirigeants de grandes
entreprises québécoises donneront leur point de
vue au cours d'une table ronde le mardi 12 novembre, de 12 h à
13 h 30, à l'École des HEC (nouveau bâtiment),
3000, ch. de la Côte-Sainte-Catherine, salle Bruxelles,
aile nord, section bleue. Information: Nabil Nakhostine, 636-9596.
Cinéma
Projection de Underground, drame lyrique de Emir Kusturica, dont
l'action se passe en 1941. À Belgrade, qui subit les attaques
allemandes, deux compères partagent leur temps entre des
actes de
et de très fructueux trafics qui les enrichiront. Les projections
auront lieu le mardi 12 novembre, à 17 h 15 et 20 h 30
et le mercredi 13 novembre, à 18 h 30; elles seront suivies
d'une discussion, le tout au Centre d'essai, situé au sixième
étage du Pavillon J.A.-DeSève, 2332, boul. Édouard-Montpetit.
Information: Gaétan Villandré, 343-6524.
L'arbre qui dort rêve à ses racines est un documentaire
de Michka Saël qui montre le parcours difficile de deux jeunes
femmes immigrantes au Québec; la projection, suivie d'une
discussion avec la réalisatrice, aura lieu le jeudi 14
novembre à 18 h 30 au Centre d'essai, sixième étage
du Pavillon J.A.-DeSève, 2332, boul. Édouard-Montpetit.
Information: Joseph Muyal, 738-2655.
Soirée interculturelle
Cette soirée-spectacle clôturera la sixième
semaine interculturelle. Au programme: dégustation d'amuse-gueule
à saveur internationale, spectacle amateur, danse. L'animation
sera assurée par le groupe de musique reggae Young Lions
le vendredi 15 novembre à partir de 20 h, au salon des
étudiants du nouveau pavillon des HEC, 3000, ch. de la
Côte-Sainte-Catherine. Prix d'entrée: 7 $. Information:
Martine Otou-Nguini, 341-0653.