Le Comité des promotions donne un avis favorable
dans plus de 80 % des cas.
Bon an mal an, le Comité
des promotions du Conseil de l'Université doit examiner
au-delà de 130 dossiers de professeurs candidats aux rangs
d'agrégés et de titulaires.
Pour l'année universitaire 1995-1996, 91 % des 90 candidats
à l'agrégation et 72 % des 47 candidats à
la titularisation ont satisfait aux critères du Comité
des promotions.
«La qualité des dossiers s'accroît avec les
années», constate avec satisfaction la présidente
du Comité, Louise Blais-Vaillancourt. «Le nombre
élevé de promotions est le reflet de cette qualité
exceptionnelle.» Mme Blais-Vaillancourt en est à
sa quatrième année comme membre de ce comité
et termine son deuxième mandat au Conseil de l'Université.
Critère de permanence
Pour passer du rang de professeur adjoint à celui de professeur
agrégé, le candidat doit avoir à son actif
cinq années de service au cours desquelles il doit avoir
démontré ses qualités d'enseignant et de
chercheur et avoir contribué au rayonnement et aux activités
de l'établissement.
En pratique, le professeur doit soumettre sa demande au cours
de sa cinquième année à l'emploi de l'Université
puisque l'élaboration et l'étude des dossiers s'étend
du mois d'août jusqu'à la fin mars. Avant d'aboutir
au Comité des promotions, la candidature doit en effet
être soumise à l'évaluation des pairs et obtenir
les recommandations du directeur de département, du conseil
de faculté et du doyen.
Pour des professeurs dont les réalisations sont de qualité
exceptionnelle, le rang d'agrégé peut être
obtenu en quatre ans. «Les cinq dossiers de promotion accélérée
présentés l'an dernier ont tous été
acceptés, ce qui témoigne de la qualité du
recrutement fait ces dernières années», souligne
Michel Trahan, vice-recteur aux ressources humaines et membre
d'office du Comité des promotions.
L'agrégation étant la condition pour l'obtention
de la permanence, le professeur qui ne l'obtient pas n'est plus
jugé apte à enseigner à l'Université
de Montréal. Dans un tel cas, le candidat peut obtenir
une année de grâce et le doyen peut demander une
révision du dossier. Les professeurs membres du Syndicat
général des professeurs ont quant à eux un
droit d'appel devant le Comité d'évaluation dont
la recommandation au Conseil est décisionnelle.
Selon M. Trahan, la moitié des candidatures soumises au
Comité d'évaluation reçoivent une recommandation
positive.
Après six années au rang d'agrégé,
le professeur peut être promu au rang de titulaire s'il
s'est «distingué» dans l'enseignement et la
recherche et s'il a contribué de «façon significative»
à la vie et au rayonnement de l'établissement. Cette
promotion est accompagnée d'une hausse salariale.
Opération rigoureuse
«Dans le cas de l'agrégation comme dans celui de
la titularisation, les critères sont les mêmes pour
tous, mais la pondération peut varier selon que le professeur
provient d'une faculté plus académique ou plus professionnelle»,
explique Michel Trahan.
«Dans tous les cas, ajoute Louise Blais-Vaillancourt, une
grande importance est accordée à l'enseignement.
De plus, tous les membres du Comité des promotions étudient
tous les dossiers soumis. Il est donc très important d'y
re-trouver toute l'information sur les circonstances de la réalisation
de la tâche puisque les activités peuvent varier
selon la nature de la discipline et selon les années.»
Pour la présidente du Comité, les nombreuses instances
par lesquelles passent les dossiers de promotion montrent qu'il
s'agit d'une opération extrêmement importante pour
l'Université et que cette opération est faite avec
soin et rigueur.
«C'est ce qui assure la qualité du corps professoral,
déclare-t-elle. Nous touchons à ce qui constitue
la richesse de l'Université et l'on n'a pas d'idée
de ce qu'est un tel établissement si l'on n'a pas travaillé
dans ce comité.»
Les autres membres du Comité des promotions sont Louis
Maheu, doyen de la Faculté des études supérieures
et membre d'office, et cinq professeurs: Louise Séguin
(Médecine), Gilles Beaudet (FAS), Maurice Somma (Médecine),
Claude Manzagol (FAS) et Luc Proteau (Éducation physique).
Daniel Baril