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Rapport du GRÉPI

Les chargés de cours ne pavoisent pas!

Contexte économique difficile et réussite du CHUM composaient le discours annuel que le recteur livrait à l'Assemblée universitaire le 7 octobre dernier. René Simard a invité la communauté universitaire à s'inspirer de cette réussite pour mettre en oeuvre les recommandations du Groupe de réflexion sur les priorités institutionnelles (GRÉPI) et relever les défis imposés par la situation actuelle.

L'étude du rapport du GRÉPI, amorcée en septembre dernier, a occupé tout le reste de cette session extraordinaire. Le doyen de la Faculté de l'éducation permanente, Jacques Boucher, s'est montré sceptique devant l'objectif à atteindre dans l'augmentation de revenus nets provenant de la formation continue et qui est établie à trois millions de dollars. Souscrivant au projet d'une école d'été, il a souligné que cette innovation devait viser de nouvelles clientèles, «sinon, on n'aura rien gagné».

Même scepticisme du côté de Marius D'Ambroise, membre du comité du budget, qui trouve d'une part que les mesures proposées par le GRÉPI sont à trop long terme et d'autre part que les revenus escomptés sont trop optimistes. «Qu'arrivera-t-il si l'on n'atteint pas les objectifs?» a-t-il demandé.

Pierre Jalbert, vice-président du syndicat des chargés de cours, s'est pour sa part déclaré «ébranlé» par le rapport. «J'ai entendu des commentaires parfois acidulés supposant que les chargés de cours devaient être heureux des recommandations du GRÉPI. Il n'en est rien, a-t-il affirmé. Nous sommes loin de pavoiser et il va de soi que la majorité du corps professoral doit être constituée d'enseignants réguliers.»

Rappelons que la suppression de quelque 362 postes de professeurs serait accompagnée d'une augmentation d'une centaine de postes de chargés de cours.

M. Jalbert s'est également dit étonné des préjugés véhiculés, en dehors de l'Assemblée, à propos de la qualité de l'enseignement des chargés de cours. «L'Université de Montréal possède les chargés de cours les plus diplômés de toutes les universités québécoises. Ils doivent répondre à des exigences de formation de qualité et à des critère d'expérience pour être embauchés. Certains ont 20 ans d'expérience.»

Il s'est par ailleurs montré plus heureux des recommandations concernant l'encadrement et l'intégration de ses collègues. «L'intégration des chargés de cours est une chose que nous revendiquons de longue date», a-t-il rappelé.

De nombreux intervenants, dont des membres du GRÉPI, ont par la suite tenu à souligner que les chargés de cours offraient «d'excellentes prestations».

Ghislaine Lavoie, responsable de la formation professionnelle à l'École de réadaptation de la Faculté de médecine, a fait remarquer que l'encadrement des chargés de cours était un travail en soi et elle s'est dite inquiète de leur augmentation si celle-ci n'est pas accompagnée des fonds nécessaires.

Le vice-recteur à l'administration, Michel Trahan, a expliqué pour sa part comment il arrivait au nombre de 100 chargés de cours à partir d'une somme de 3,5 millions de dollars épargnée sur la suppression de postes réguliers. Selon Pierre Jalbert, une telle somme devrait permettre d'engager 700 chargés de cours. «Le partage des enseignements de base et la rationalisation de l'offre de cours, deux autres mesures recommandées par le GRÉPI, entraînent respectivement des diminutions de 200 et de 400 chargés de cours qu'il faut retrancher des 700», a expliqué

M. Trahan, tout en précisant qu'il pouvait également s'agir, selon les cas, d'auxiliaires d'enseignement.

La discussion se poursuivra le 21 octobre.

Daniel Baril


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