D'ici quelques jours,
les agents de sécurité qui patrouillent sur le campus
recommenceront à distribuer des constats d'infraction en
vertu de la Loi sur la protection des non-fumeurs. Les fautifs
paieront des amendes automatiques minimales
Cette pratique était suspendue depuis janvier 1994 en raison
de la refonte du Code de procédure pénale. Il a
donc fallu presque trois ans avant que le gouvernement du Québec
adopte la nouvelle version. C'est maintenant chose faite et les
fumeurs, qui ont profité de ce répit pour en griller
quelques-unes à l'intérieur des murs de l'établissement,
devront maintenant suivre la réglementation à la
lettre.
«Depuis le début du trimestre d'automne, nos agents
ont simplement distribué des avis de courtoisie et rappelé
aux gens la politique de l'Université en matière
d'usage du tabac. Mais nous avons déjà les constats
d'infraction en notre possession et nous allons commencer à
en distribuer tout de suite après le congé de l'Action
de grâces», a indiqué Marcel Descart, chef
par intérim de la Division de la sécurité.
La politique universitaire a été adoptée
le 19 novembre 1991 et a commencé à être appliquée
le 20 janvier 1992. Ce n'est qu'un an plus tard, en février
1993, que des constats d'infraction ont commencé à
être distribués. À partir de ce moment jusqu'en
janvier 1994, 356 amendes ont été données.
Puis, avec la mise en veilleuse de la politique, les fumeurs ont
repris tranquillement leurs vieilles habitudes. Récemment,
les plaintes à leur égard se sont accumulées
à la Division de la sécurité.
«Il y avait même des cas de fumeurs à la Direction
des communications (là où se trouve Forum), le saviez-vous?»
questionne M. Descart en bon inspecteur.
Il ajoute: «Les systèmes de ventilation des immeubles
ont été conçus de façon à ce
que l'air passe de bureau en bureau avant de ressortir. Donc,
si une personne fume dans le premier bureau, toutes les autres
respirent la fumée de sa cigarette.»
Quelques refuges
Les personnes surprises en infraction recevront une amende de
20 $ pour une première offense. Elle sera payable au ministère
de la Justice. Dans le cas d'une deuxième offense et des
suivantes, l'amende pourra être plus élevée
et atteindre un montant maximal de 200 $.
Les inconditionnels du tabac pourront toujours se rabattre sur
les quelques refuges restants à l'intérieur de l'Université.
Il est toujours possible de fumer dans les restaurants et cafétérias
des pavillons 3200 Jean-Brillant et J.A.-DeSève, dans les
chambres des résidences et aux foyers de la salle Claude-Champagne
et du Théâtre d'essai lors des spectacles.
Autrement, faudra satisfaire ses petits besoins dehors.
André Duchesne